- Musée Jean de La Fontaine
-
Le musée Jean de La Fontaine est situé à Château-Thierry dans la maison natale de La Fontaine au pied du vieux château, dont les murs dominent la ville depuis une dizaine de siècles, dans une rue bordée de demeures anciennes.
Il a le label musée de France et Maisons des Illustres.
Sommaire
Historique
Construite à la Renaissance (la date 1559 était gravée à droite de la porte, sur l'un des quatre pilastres qui rythment la façade), elle garde des éléments de sa décoration première : un bandeau de fleurs de lys au-dessus de la porte, trois ordres de petits chapiteaux sculptés, de belles corniches hautes et plates, et, au-dessus de celle qui souligne le premier étage, des croissants entrelacés. Ce motif des trois croissants, chiffre de Diane de Poitiers, se retrouve dans les châteaux de la célèbre favorite de Henri II, sans qu'on sache pourquoi elle se retrouve sur la façade de la maison de Jean de La Fontaine.
Le perron de pierre et brique à double révolution avec sa rampe ancienne, le vieux puits, donnent à la cour un air à la fois noble et gracieux. Du temps de La Fontaine, cette cour, ouvrant sur la rue par une vaste porte cochère flanquée de deux pilastres et couronnée d'un fronton, avait un aspect monumental. Le portail a été supprimé pour élargir la rue. Il a été remplacé par la grille actuelle.
La maison appartint aux La Fontaine jusqu'en 1676, date à laquelle le fabuliste la vendit à Antoine Pintrel, gentilhomme de la grande vénérie du Roy. Le contrat de vente donne des renseignements précieux sur son ordonnance et ses commodités : "c'est à savoir une maison recouverte de thuilles, scize en rue des Cordeliers dudict Chaûry[1] deux aisles et bas costez, l'un consistant en une salle, chambres et autres lieux, celliers dessoubz, et gresniers dessus, le tout de fond en comble. Aussy un escalier basty en tourelle couvert d'ardoises pour monter auxdits lieux. L'autre en escurie, collombier, tourelle, fournil et buscher, une grande et petite gallicine, le tout fermé de murailles…"
La tourelle, selon la tradition, menait au cabinet de travail de La Fontaine situé dans l'aile, au premier étage sur la rue.
Le bel escalier de pierre, voûté en berceau, les superbes plafonds à poutres apparentes, quelques éléments de parquets anciens et de dallages de tomettes en terre cuite sont tels que La Fontaine les a connus.
En 1869, la Société historique et archéologique de Château-Thierry lança une souscription et permit de sauver la maison, notamment grâce à Alphonse Barbey et Jules Maciet.
En 1876, la maison natale du poète à Château-Thierry est devenue musée Jean de La Fontaine. Avec le soutien de l'État et du Conseil général de l'Aisne, la Ville de Château-Thierry a entrepris à partir de 2008 la restauration des façades de cet hôtel particulier, classé monument historique[2].
Les collections
Du fait de la renommée internationale de Jean de La Fontaine, les collections du musée sont particulièrement riches. Les éditions de ses œuvres, les objets d'art ornés de fables abondent à toutes les époques, du XVIIe siècle à nos jours. De François Chauveau - premier illustrateur qui travailla sous le contrôle de La Fontaine - à Dali, les fables continuent de voyager à travers le temps et les pays.
Les visiteurs peuvent voir l'acte de baptême du poète, des manuscrits autographes, divers documents relatifs à ses propriétés aux environs de Château-Thierry et à ses fonctions de Maître des eaux et forêts. Les éditions publiées de son vivant ainsi que la grande clef du portail de sa maison sont également conservés au musée.
Une riche collection de peintures et d'objets d'art autour du thème Lafontainien est présentée sur le parcours de la visite. Le cabinet de travail du fabuliste est désormais ouvert au public au premier étage de la maison.
Notes et références
- Contraction de Château-Thierry en usage au XVIIème siècle
- Notice no IA00127938, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
Lien externe
Catégories :- Maison de personnalité
- Jean de La Fontaine
- Musée de l'Aisne
- Label musée de France, Aisne
- Château-Thierry
Wikimedia Foundation. 2010.