Léon Lambert

Léon Lambert (1928 - 1987) était un banquier Belge.

Biographie

Léon Lambert est le fils du baron Henri Lambert et de Johanna von Reininghaus. Formé à l'Institut de hautes études internationales de Genève il s’engage à la suite de ses père et grands-pères dans la vie financière tout en s’intéressant de près aux arts, à la suite de ses mère et grands-mères.

Activités financières

Reprenant les affaires familiales au sortir de la Seconde Guerre mondiale, il commence par modifier la structure de la maison pour constituer la société en commandite simple Banque H. Lambert (de Lhoneux, de Bruyn et Cie). En 1953, celle qui s’appelle alors Banque Lambert absorbe la Banque de Reports et de Dépôts de la famille Fabri, ce qui conduit Léon Lambert à la présidence de l’une de ses filiales, la Société congolaise de Banque. La Compagnie européenne pour l’Industrie et la Finance, fondée la même année, reprend le portefeuille de la maison Fabri. Le baron Lambert en devient vice-président, des membres de sa famille, les Rothschild, y siégeant également. Il est par ailleurs présent au sein de la Compagnie d’Afrique pour l’Industrie et la Finance, ancêtre de la Compagnie d’Outre-mer pour l’Industrie et la Finance qui fusionnera en 1957 avec un holding canadien aussi administré par le baron Léon Lambert. Le président de la Banque Lambert entrera dans les conseils d’administration de près de 40 sociétés, dont Petrofina notamment. En 1964, s’inspirant des méthodes anglo-saxonnes, il engage la Compagnie Lambert pour la Finance et l’industrie, à lancer la première OPA (opération publique d’achat) belge contre la Sofina, ce qui suscitera une lutte acharnée dont la Société Générale de Belgique sortira victorieuse. Dans les années 70, la Compagnie Lambert fusionne avec la Brufina et la Cofinindus pour former le Groupe Bruxelles Lambert, tandis que la Banque Lambert s’unit à la Banque de Bruxelles pour former la Banque Bruxelles Lambert en 1975. Les activités du baron Lambert s’étendent aussi outre-atlantique, où il crée notamment la Brussels Lambert Co et la Drexel Burnham Lambert. En 1982, son groupe s’associe à Albert Frère, autre financier belge de poids.

Implications dans la vie culturelle

À côté de ses activités financières, il s’intéresse beaucoup à la peinture et rassemble une collection d’art contemporain, connue sous le nom de Collection Lambert et exposée partiellement au siège bruxellois du groupe Lambert.

Voir aussi

Bibliographie

• CRISP (éd.), Morphologie des Groupes financiers, 2e éd., Bruxelles, 1966.
• Guy Depas, Le baron Lambert avait allié la haute finance et les arts, dans Le Soir, 1/6 /1987.
• Jean-Marie Moitroux et alii, Une banque dans l’histoire. De la Banque de Bruxelles et de la Banque Lambert à la BBL (1871-1996), Bruxelles, 1995.
• Ginette Kurgan-van Hentenrijk (éd.), Dictionnaire des Patrons en Belgique. Les hommes, les entreprises, les réseaux, Bruxelles, 1996.

Lien externe

• Anne-Myriam Dutrieue, Le baron Léon Lambert, un banquier et financier belge d’envergure internationale du XXe siècle, 2010

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