- Louise Rosalie Napias
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Louise Rosalie Napias est une féministe qui fut une des premières femmes en France accéder au baccalauréat donc aux études en faculté.
Biographie
Elle est née le 13 février 1878 à Paris dans le XIVe. C'est la fille d’un père qu’elle n’a pratiquement pas connu et d’une mère fort courageuse, lingère et brodeuse. Louise Rosalie Napias était la nièce du Dr Henri Napias, un hygiéniste qui fut membre de l’Académie de médecine, distingué, et qui mourut Directeur de l’Administration Générale de l’Assistance Publique de Paris.
La famille Napias était apparentée à Flaubert et à Guy de Maupassant.
Elle a épousé Augustin Chaboseau. Ils ont eu 2 enfants (Jean Chaboseau et Claudienne Chaboseau). Elle est morte le 15 mai 1952 à Villemomble.
Une pionnière
Elle a dû se battre très tôt, pour obtenir sont brevet primaire puis son brevet supérieur, en suivant un cours payant. C'était encore assez peu courant à la fin du XIXe siècle pour une fille. Et elle va être une des premières femmes pharmaciennes.
Elle fréquente également les Sociétés d’Education Populaire comme la « Société pour l’Instruction Elémentaire » ou « l’Association Philotechnique »et y récolte prix et médailles. Certains professeurs s’intéressent à elle dont Madame Blanche Edwards- Pillet, une des premières femmes internes en médecine, laquelle la pousse à devenir pharmacienne.
Elle doit recourir à la ruse pour préparer le bac et stages obligatoire en pharmacie, d’autant que les pharmaciens, hostiles à la présence des femmes, font tout leur possible pour leur barrer l’accès pratique à la profession. Elle est cependant aidée par son oncle Henri Napias, Directeur de l’Assistance Publique. On lui propose d’être préparatrice à l’Institut Pasteur et étant ainsi un peu rémunéré, elle est enfin admise à la Faculté.
La voilà pharmacienne à la Nouvelle Pitié.
On ne sera pas étonnée qu’elle ait été aidée par des féministes célèbres, comme Marguerite Durand, qui lui propose de tenir une chronique scientifique dans « La Fronde », ou comme Maria Deraismes. Parallèlement à ses études, elle prononce des conférences sur l’école, et fonde un patronage laïque, en collaboration avec Fernand Buisson. Enfin, à l’exposition Universelle de 1900, elle est présente au sein de la Ligue française de l’Enseignement, puis au comité des Dames Républicaines Elle s’occupe encore de l’Université Populaire du XIVe, où elle rencontre en 1902 son mari Augustin Chaboseau. Elle a travaillé comme pharmacienne au dispensaire du XIII e jusqu’à sa retraite.
C’est au secrétariat de cette UP qu'A. Chaboseau devait rencontrer une jeune fille, militante du féministe, boursière de la Société pour l’amélioration du sort de la femme et de la revendication de ses droits fondée par Maria Deraismes, membre fondateur du Comité des <dames de la ligue féminine (ces deux Comités avaient pour présidente Madame Eugénie Jules-Ferry). Cette jeune militante avait fondé les deux premiers patronages laïques de jeunes filles ; elle était Rédactrice à la Fronde En même temps, elle forçait les portes de la Faculté de Pharmacie et était admise par M Duclos et le docteur Roux a travailler à l’Institut Pasteur.
Augustin Chaboseau en fit la compagne de sa vie, et cela dura 45 années.
Catégories :- Féministe française du XIXe siècle
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