Louise Bourbonnaud

Louise Bourbonnaud

Louise Cosseron, épouse Bourbonnaud.

Louise Bourbonnaud

Sommaire

Une figure de la haute bourgeoise parisienne

Mariée à l'entrepreneur parisien Etienne Bourbonnaud, créateur du boulevard Barbès et ami du baron Haussmann et d’Alphand. Philanthropes, les époux Bourbonnaud consacrent leur grande fortune à aider les plus pauvres de la capitale[1]. Courageux, ils font front aux insurgés de la Commune venus saisir leurs biens.

Veuve en 1875, Louise Bourbonnaud décide aussi de se consacrer à sa passion des voyages et de découvrir le monde et ses habitants.

Une grande voyageuse

Intrépide, volontaire, téméraire[2] et avide d'apprendre, elle parcourt le continent américain (le Nord en 1885, le Centre et les Caraïbes en 1886, et enfin le Sud en 1887), s’attachant systématiquement à rencontrer et à aider les humbles[3] à chacune de ses visites. En 1888, elle visite l’Inde, Sri Lanka, Bornéo, Sumatra, etc. Les années suivantes, elle entreprend une série de voyages en Afrique, en Europe et retourne en Amérique. Femme résolument moderne et sportive[4], elle s'affronte à de nombreuses situations difficiles : attaques de brigands, escrocs, etc.

Une grande philanthrope

Figure éminente du Tout Paris, Louise Bourbonnaud n'hésite pas à utiliser ses nombreuses (hautes) relations pour les rallier à la cause des plus démunis de la capitale: elle finance (et fait co-financer) fondations, hôpitaux, nurserie, notamment dans son quartier, le XVIIIe arrondissement.

Elle participe activement à la fondation de la Société de secours aux Blessés des Armées de terre et de mer, qui deviendra la Croix-Rouge française.

Elle crée et dote (de 350 Francs) en 1891, à la Société de géographie de Paris, un prix destiné à récompenser les récits de grands voyageurs français, toujours décerné en son nom.

Enfin, elle fut la marraine de la rose "Louise-Bourbonnaud".

Distinctions

  • Officier d’académie
  • Officier de l’Instruction publique (1897)

Œuvres

Louise Bourbonnaud a raconté ses aventures dans trois ouvrages, récits pleins de verve et de fantaisie quoique reprenant les idées colonialistes de l'époque, fourmillant de détails[5], parfois cocasses, et de remarques lucides sur le monde à l'orée du XXe siècle.

Ne serait-ce que pour leur témoignage et le style si alerte, enjoué et vif de Mme Bourbonnaud, ces ouvrages méritent d'être lu.

  • Les Amériques ; Amérique du Nord, Antilles, Amérique du Sud, Paris, 1889
  • Les Indes et l'Extrême Orient, impressions de voyage d'une parisienne (Texte en ligne), Paris, 1892
  • Seule à travers 145,000 lieues terrestres, maritimes, aériennes (Texte en ligne), Paris

Source

  • Collectif : Dictionnaire biographique des grands commerçants et industriels, Volume 1, Paris, 1895

Notes et références

  1. Qui ne leur a rien rendu (l'Etat non plus, qui avait aussi bénéficié de leurs largesses): il n'existe pas de "Rue Bourbonnaud" à Paris...
  2. Elle voyage généralement seule, même dans les zones les moins sûres (notamment pour les femmes)...
  3. Faisant fi des préjugés de l'époque, elle rencontre régulièrement des représentants des peuples autochtones des colonies.
  4. C'est une excellente nageuse ; c'est aussi - très -vraisemblablement - l'une des toutes premières européennes à plonger sous la mer en scaphandre...
  5. Sur les régions visitées, ses rencontres ainsi que sur les moyens de transport de l'époque.

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Louise Bourbonnaud de Wikipédia en français (auteurs)

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