- Les Cygnes sauvages (Andersen)
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Les Cygnes Sauvages (conte) La princesse Élisa embrasse le cygne (son frère), illustration par Bertall.Auteur Hans Christian Andersen Genre Conte de fées Pays d'origine Danemark Lieu de parution Allemagne puis Danemark Collection Contes d'Andersen Date de parution 1838 Série Liste des contes d'Andersen Chronologie Le Stoïque Soldat de plomb (ou : L'Intrépide Soldat de plomb) Le Jardin du Paradis Les Cygnes Sauvages est un conte d'Hans Christian Andersen, paru en 1838 dans la deuxième livraison de ses contes de fées, traduit de l'allemand, sous le titre danois Eventyr fortalte for bøern. Il est issu d'un conte traditionnel danois publié en 1823 par Matthias Winther[1].
Sommaire
Le récit
Un roi avait onze fils et une seule fille : Élisa. Les enfants étaient heureux, jusqu'au jour ou le père se remaria avec une méchante reine qui se débarrassa de la petite Élisa en la plaçant chez des paysans, et qui transforma les fils en cygne sauvages. La méchante reine tenta ensuite d'empoisonner la petite fille en lui plaçant trois crapaud sur le corps, mais les crapauds furent transformés en fleur. Il apparut que la magie de la méchante reine n'avait aucun effet sur l'enfant.
Folle de rage, la reine la transforme en souillon, si bien que son père ne la reconnait pas, et il la chasse du château. La fillette se réfugie dans la forêt, dans une cabane où elle rêve de ses frères. A son réveil, elle rencontre dans la forêt une vieille femme qui lui offre des baies. Élisa lui demande si elle a vu ses frères, la vieille répond qu'elle a seulement vu des cygnes qui nageaient avec une couronne d'or sur la tête.
Élisa se précipite à l'endroit indiqué par la vieille et ne trouve que neuf plumes. Elle attend, et au coucher du soleil arrivent les onze cygnes qui retrouvent leur aspect de princes dès que la nuit est tombée. Ils racontent qu'ils vivent loin, loin, sur un rocher au milieu de la mer et qu'ils ne pourront pas revenir avant un an. Pour emmener leur sœur, ils tissent un filet et s'envolent avec elle.
Ils survolent le pays de la fée Morgane et son château. Puis ils atteignent leur rocher et prient leur sœur de dormir et de faire un rêve. Élisa se met à prier en dormant. Alors la vieille femme de la forêt (qui est la fée Morgane), lui apparaît. Elle dit que les frères d'Élisa peuvent être sauvées si la jeune fille tresse à chacun d'eux un manteau d'ortie, et qu'elle garde le silence pendant tout ce temps.
Élisa va cueillir les orties, se brûle les doigts, travaille à fabriquer les manteaux et souffre en silence, même lorsque le roi du pays, qui vient chasser dans les parages, lui adresse la parole. Devant sa beauté et malgré son silence, il l'enlève pour en faire sa femme. L'archevêque murmure que cette fille des bois est une sorcière, mais le roi ne l'écoute pas. Il a même eu la délicatesse de lui installer une pièce toute semblable à la grotte, dans laquelle il a fait transporter son ballot d'orties et de manteaux tissés.
Cependant, un jour où elle va renouveler sa provision d'orties au cimetière, un courtisan la voit et rapporte au roi que c'est véritablement une sorcière. Le roi, attristé, continue d'aimer sa femme , mais un soir, il la surveille et la suit jusqu'au cimetière. Là-bas, le roi aperçoit un groupe de sorcières et croit qu'Élisa les rejoignait tous les soirs. Le châtiment choisi par le peuple est de la livrer aux flammes. Dans son cachot, des petites souris lui apportent ce qu'il faut pour continuer à tisser les onze manteaux pour ses frères. Élisa n'a toujours pas prononcé un mot. Alors qu'on la mène en charrette à travers la ville pour la brûler, onze cygnes s'abattent sur la charrette et font fuir la foule qui voit là un signe du ciel. On pense qu'elle est innocente. Alors, Élisa qui n'a pas cessé de garder sur elle les onze manteaux d'ortie, les jette sur ses frères qui aussitôt se transforment en princes.
A présent Élisa peut parler, et elle explique tout au roi. Le retour au château est triomphal.
Adaptations
- Les Cygnes sauvages film d'animation russe de M. et V. Tsehanovsky , (1962)
- Pegg Kerr, a utilisé le même titre pour son roman The Wild swans qui transpose le conte d'Andersen chez les colons d'Amérique et dans la période pré-moderne.
Voir aussi
Notes et références
- Pierre Georget La Chesnais, t.1, p. 307
Références
- Hans Brix et Anker Jensen, «Biographie d'Andersen, les contes d'Andersen commentés et annotés » Gyldendal, 1931 reprint 1957, 2 vol. 423 et 431 pages.
- Pierre Georget La Chesnais (dit P.G. La Chesnais), « édition intégrale des contes d'Andersen, préfacée et commentée », 4 vol. Mercure de France, Paris, 1964.
- Elias Bredsdorff, « Hans Christian Andersen, biographie », Presses de la Renaissance, Paris, 1989, (ISBN 2856165044)
Articles connexes
Catégories :- Conte d'Andersen
- Cygne dans la culture
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