Les Aventures de Jean-Foutre La Bite

Les Aventures de Jean-Foutre La Bite constitue le seul fragment conservé d'une œuvre plus vaste, mais avortée de la fin des années 1920 : La Défense de l'Infini. Son auteur, Louis Aragon, qui a détruit la majeure partie du manuscrit, l'a par la suite longtemps renié (il est vrai que cela n'aurait guère été digne du personnage public qu'il était devenu entre temps, en tant que membre éminent du comité central du Parti communiste français). Ce qui en reste n'a été publié qu'en 1986 par Édouard Ruiz, à titre posthume^[1].

Les personnages principaux, des sexes géants déambulant dans le métro parisien, font écho au poème quasi contemporain de La Grande Gaîté : « Question bordel, je préfère le métro / C'est plus propre et plus chaud ». Le texte est inspiré par Les Onze Mille Verges (1907) de Guillaume Apollinaire. Aussi cru qu'inachevé, il témoigne d'une veine humoristique et érotique débridée, propre à l'Aragon des dernières années du surréalisme^[2].

Édition

• La Défense de l'infini (fragments) suivi de Les Aventures de Jean-Foutre La Bite, présentation et notes d'Édouard Ruiz, Gallimard, 1986 ; édition renouvelée et augmentée par Lionel Follet, Gallimard, 2002 (ISBN 2-07-076674-8)

Notes et références

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