La Petite Roque

Cet article concerne la nouvelle de Maupassant. Pour les autres significations, voir La Petite Roque (homonymie).

La Petite Roque est une nouvelle de Maupassant, écrite en 1885, publié d'abord dans Gil Blas, puis dans le recueil La petite Roque.

La nouvelle de Maupassant a été adaptée à la télévision en 1986 par Claude Santelli

L'histoire se passe dans un village de campagne, où un matin, le facteur découvre le corps nu d'une jeune fille sur le bord de la rivière. Les premières constatations montrent qu'elle a été violée, puis étranglée. Le meurtrier présumé est un rôdeur. Le gendarme établit avec le maire la liste des suspects, au nombre de trois. Le temps passe et aucune arrestation n'a été effectuée faute de preuves...

Résumé de la nouvelle

Le récit commence par la tournée du facteur, Médéric qui marche le long de la rivière Brindille. Soudain, il découvre des objets et le corps nu d’une fillette au bord de l’eau. Après avoir recouvert le visage d’un mouchoir et constaté la mort, il court rechercher le maire, M. Renardet. Arrivé à sa maison, il informe le maire qui donne ses premières instructions. Ils arrivent à la futaie, où les rejoint le médecin et garde champêtre (Maxime). Le groupe marche vers le lieu du crime. On y découvre le corps blanc de la petite Roque ; première constatation du médecin : « elle a été violée, puis étranglée ». Renardet fait appeler le juge et les gendarmes. La mère de Roque arrive ensuite et crie sa douleur. Avec les gendarmes et le juge, on s’interroge sur la disparition des vêtements ; Renardet invite ensuite le groupe à déjeuner. Au cours du repas, on convient que le meurtrier est un rôdeur. Le lendemain, le juge réveille Renardet qui dormait. Il lui annonce que les sabots de l’enfant ont été déposés devant la maison de la mère, signe donc de la culpabilité d’un villageois. Pendant que le maire se rase, il passe en revue avec le juge les habitants, y compris lui-même. Au final, trois individus sont suspects.

Le temps passe et les investigations continuent tout l’été, puis la procédure s'arrête. La futaie est désertée par les habitants, l’automne arrive. Sur les ordres de Renardet, les bûcherons abattent la futaie et arrivent au gros hêtre, à l’endroit du crime. Le maire est averti du danger (chute de l’arbre), mais il avance sous l’arbre qui tombe. Miraculeusement indemne, il tente d’expliquer aux travailleurs son égarement. Par la suite, Renardet s’enferme et pleure avant de décider de se tirer une balle de révolver. Il ne le peut pas, va manger, puis dans sa chambre à nouveau, est proie aux souvenirs et aux remords. Dans un retour en arrière, il souffre de chaleur et veut en vain se rafraichir en fin d’après-midi. Il supporte mal son veuvage. Il surprend une fillette nue, dans la rivière, attend qu’elle sorte, puis perdant la raison, la viole. L’enfant crie et pour la faire taire, il l’étrangle. Horrifié de son acte, il cache les vêtements dans la rivière et rentre chez lui, où il tombe dans un lourd sommeil. Un autre retour en arrière se produit. On y lit les investigations, l’arrêt des recherches. Renardet pense de façon obsessionnelle au crime qu’il a commis. Il a des visions de la petite Roque morte. La vie lui devient insupportable, voulant en finir, il échappe miraculeusement à la chute de l’arbre, et ne peut se tirer un coup de révolver. Renardet, impuissant à se donner la mort, trouve un moyen infaillible : tout révéler au juge dans une lettre à détruire dès le suicide accompli. Au petit jour, il la dépose dans la boîte aux lettres. Mais il reprend goût à la vie devant les paysages d’hiver, alors pourquoi mourir ? Il veut reprendre sa lettre au facteur, qui, intrigué, refuse de la lui donner. Devant l’attitude du maire, il menace d’aller en parler au juge. Médéric voit alors Renardet courir chez lui et se jeter du haut de la tour du renard. Il trouve le corps au bord de la rivière.

Adaptation télévisuelle

L'adaptation télévisuelle fait apparaître de nombreuses différences avec la nouvelle, tant au niveau de l'histoire elle-même que des personnages.

Sources

• La petite Roque et autre nouvelle aux éditions Folio classique

Articles connexes

• Guy de Maupassant

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