- Pierre-François Kéraudren
-
Pierre-François Kéraudren, (né le 15 mai 1769 à Brest, mort le 16 août 1858 à Passy), est un ancien inspecteur général du service de santé de la Marine français.
Sommaire
Carrière
Né à Brest (Recouvrance), d'un père chirurgien de marine[1], et il termine ses études littéraires à Quimper En 1782 il entre à l'École de médecine navale de Brest[1]. En 1801, il est nommé médecin-chef et sert dans l'escadre de l'amiral Bruix. En 1803 il est rattaché au ministère de la Marine et soutient sa thèse de doctorat en 1804[1]. En 1813 Napoléon le nomme bientôt inspecteur général du service de santé de la Marine, et il en exerça les fonctions jusqu'en 1845[1]. À ce titre il mène une action efficace. En 1821, il fait partie de la commission d'enquête nommée par le gouvernement pour enquêter sur l'épidémie de fièvre jaune qui avait durement frappé Barcelone[2]. Membre de l'Académie de médecine, il meurt à Passy à l'âge de 89 ans. Il était médecin consultant de Louis-Philippe, membre de l'académie royale de médecine de Madrid, membre de la Société des naturalistes de Moscou, de la Société d'émulation de Bologne, de la Société de médecine de Louvain, de la Société d'émulation de Paris, et des Sociétés médicales , littéraires et scientifiques d'Orléans, Marseille, Toulon et Rochefort. Le 10 juillet 1816 il est fait chevalier de l'ordre de Saint-Michel, et le 10 mai 1835, commandeur de la Légion d'honneur.
Postérité
L'expédition Baudin de 1801, pour laquelle il avait, en tant que médecin de marine, rédigé des instructions sanitaires[3], souhaita lui rendre hommage. Ainsi on trouve en Australie-Occidentale un cap Keraudren cartographié en 1801 par le Géographe, corvette de 350 tonneaux et de 30 canons armée dans le port du Havre. Il existe aussi une île Keraudren (Keraudren Island) située à l'ouest de l'Australie (14° 56' 33" S et 124° 41' 2" E).
Un paradisier endémique de Nouvelle-Guinée porte le nom Keraudren (Phonygammus keraudrenii anciennement manucodia keraudrenii, Lesson et Garnot 1826). Il semble aussi qu'il soit la personne honorée dans les noms de gastropode Oxygyrus keraudrenii (Lesueur, 1817) et Pterotrachea keraudrenii (Eydoux et Souleyet, 1832)[4]. L'écureuil de Kéraudren (Sciurius Keraudrenii, Lesson) vit en Birmanie, et connu des habitants sous le nom de Sin-nii, terme générique des écureuils.
Bibliographie
Collaborateur fondateur des Annales d'Hygiène publique et de médecine légale, il a publié beaucoup d'articles dans le Grand dictionnaire des sciences médicales, Panckouke, et dans les Annales maritimes sous la direction de M. Bajot.
- Réflexions sommaires sur le scorbut, 1804 ;
- Considérations et observations sur la syphilis dégénérée, 1811 ;
- De la fièvre jaune observée aux Antilles [et] sur les vaisseaux du roi Pierre-François Kéraudren - Paris, 1823
- Mémoire sur les causes des maladies des marins, et sur les soins à prendre pour converser leur santé dans les ports et à la mer, Pierre-François Kéraudren - Seconde édition Paris, 1824 (1er édition 1817)
- Du Cholera-Morbus de l'Inde ou Mordéchi, Pierre François Kéraudren. - Paris Baillière, 1831: (1er édition1824)
Voir aussi
Notes et références
- Notre lettre
- [1] In Situ n° 2, Les Lazarets - Abdon-Patrocle-Frédéric Hély d'Oissel, Joseph-Marie de Gérando. Rapport sur l'établissement de nouveaux lazarets, adopté par la Commission sanitaire centrale formée près le ministère de l'Intérieur. Paris : Imprimerie royale, 1822. 55 p. 20 pl.
- Il y a deux cents ans
- Cf. le recueil de coquilles décrites par Lamarck (1841-1842).
Catégories :- Médecin français
- Naissance en 1769
- Naissance à Brest
- Décès en 1858
Wikimedia Foundation. 2010.