- Julien Marinetti
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Julien Marinetti, né à Paris le 19 janvier 1967, est un artiste français, plasticien, peintre, sculpteur,.
Biographie
Julien Marinetti grandit dans un environnement créatif, quai de Conti, entre un père reporter-photographe et une mère directrice d’une école de théâtre et de danse. Son nom, aux consonances bien italiennes, le relie à Filippo Tommaso Marinetti auteur du Manifeste du futurisme (1909). Il n’avait alors que 5 ans, lorsqu’il plongea dans le monde de la création artistique pour ne plus le quitter. Des premières « natures mortes à l’huile sur torchon de cuisine » du petit garçon, en passant par toutes les expériences de détournement d’objets du quotidien, cette appétence pour la création artistique se confirme d’année en année. À l’âge de 9 ans, il s’essaie à la sculpture sur des pierres calcaires et en sort un style africanisant assez étonnant. Très jeune, il peint sur le bois des toiles d’une composition déjà maîtrisée.
Il commence dans sa jeunesse une formation solide de dessins et de sculptures en terre aux Ateliers de la Grande Chaumière. La recherche artistique se poursuit dans les galeries du Louvre et dans les ateliers de Paul Belmondo, Edmond Heuzé ou Albert Decaris.
Sa rencontre avec le peintre Jean Dewasne en 1997 lui fait découvrir les concepts d’abstraction constructive et d’antisculpture qui influenceront sa recherche picturale. Il mélange depuis lors les concepts de figuration libre, expression narrative, Pop Art et même Cubisme dans ses peintures ainsi que dans ses sculptures dont la figure la plus représentative est sans conteste « Doggy John » et c’est là qu’il crée le concept du syncrétisme artistique qui consiste a fusionner la peinture et la sculpture.[interprétation personnelle]
Ses premières périodes, axées sur l’anatomie et les volumes le confirment en tant que peintre académique. Des corps noueux, puissants, déjà marqués de la patte de l’artiste tout en restant d’un réalisme accompli.
Artiste complet, il mange son pain noir pendant des années, se prenant pour modèle. Il s’entraîne à la musculation afin d’étudier sa propre anatomie à défaut de pouvoir s’offrir des modèles. Sportif de haut niveau, quatrième Dan de karaté, il porte haut son exigence. Sa manière a évolué peu à peu. Sa rencontre avec le peintre Jean Dewasne en 1997 lui fait découvrir les concepts d’abstraction constructive et d’antisculpture qui influenceront sa recherche picturale. De l’académisme d’une crucifixion révélant une belle analyse de l’anatomie à des œuvres plus symbolistes comme un « Adam et Eve » (1995), il arrive peu à peu à des œuvres déstructurées plus proches de Fernand Lèger ou de Picasso à l’instar duquel il crée à l’instinct. Incollable en Histoire de l’Art, durant ses études, il oriente ses recherches sur le cubisme. D’où le fait que l’on trouve une forme de néo-cubisme dans son œuvre.
Dans son atelier d’Ivry sur Seine, véritable caverne d’Ali Baba où dorment des œuvres correspondants à ses diverses périodes, l’artiste conjugue son art sur ses sculptures et ses toiles. On découvre un artiste accompli mais habité par une recherche constante. Des centaines, voire des milliers d’œuvres, témoignent d’une créativité débordante, sans cesse en alerte. Pour lui, peindre 700 œuvres par an, « c’est se remettre 700 fois en question ».
Pour lui, on ne devient pas artiste si l’on n’est d’abord artisan: connaître son métier et travailler sans relâche, ce qu’il continue chaque jour dans son atelier. Sa plus grande fierté est d’avoir fait un bras d’honneur au marché de l’art. Il peint sans cesse, toujours très vite, révélant une maîtrise acquise au fil des décennies, passant aisément d’une toile à la peinture en 3D sur son fameux chien Doggy John.
Mais qui est Doggy John ? Qui est ce bouledogue, qui n’est ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre ? Ce chien en bronze, aluminium, monochrome. Peint ou laqué.
En 2004, Julien Marinetti décide de renouer avec la sculpture et en même temps de faire un pied de nez au marché de l’art en s’inspirant d’une de ses toiles représentant une grosse tête de bouledogue. Alors que la mode est à la résine, il choisit un matériau noble, le bronze, pour couler ses animaux. Chaque taille de chien est née de façonnages en terre à partir desquels ont été créés les moules. Il baptise son chien Doggy John, comme celui de Tom Ford. Après quelques pièces habillées de collages et des monochromes, Julien Marinetti traite l’œuvre comme une surface à part entière sur laquelle il réalise une œuvre picturale. Il revendique cette fusion en tant que « syncrétisme de la peinture et de la sculpture ».
Avec près de 700 pièces vendues chaque année dans le monde entier, dont 500 ou 600 sculptures, ce chien est devenu une icône planétaire. Le tour de force de ces œuvres tient à la technicité que maîtrise Julien Marinetti pour peindre en trois dimensions une toile sur la sculpture. Le spectateur reste saisi par l’explosion de couleur, le symbolisme et la force de la composition qui se dégagent de chaque sculpture peinte.
Le fini à la laque, inspiré des techniques automobiles magnifie les couleurs et donne un aspect soigné et parfaitement achevé à chaque œuvre. Après le chien, vinrent l’ours Popy, puis Kwak le canard de bain. Nouveaux volumes, nouvelles formes, nouveaux défis pour l’artiste sans cesse à la recherche de supports inattendus pour exprimer sa puissance créative. Julien Marinetti traite le support bidimensionnel ou tridimensionnel de la même manière, en virtuose. Un art régressif qui plonge les collectionneurs dans un véritable engouement, à tel point que certains collectionnent plusieurs Doggy John ou plusieurs Teddy Bear. Julien Marinetti constate, presque étonné de la frénésie des collectionneurs : « Le jour où vous avez ce chien, vous l’adoptez. » À bien y regarder ce bestiaire n’est pas si sympathique. L’ours grogne en coin, le bouledogue fait la tête. Le monde n’est pas exempt de mal.
Reconnu dans le monde entier, il est sollicité par des galeries réputées telles que la Galerie Guy Pieters, la Galerie Bartoux, Opera Gallery, Bel-Air Fine Art... Le travail de Julien Marinetti a déjà été présenté à Paris, Londres, Genève ou New-York... Au Grand Palais, un « Doggy John – Obama » monumental a été exposé en 2007 et un chien de 90 centimètres vendu 25 000 € chez ArtCurial, le 6 décembre 2009. En juin 2010, La Villa à Calvi (Corse) fut le premier hôtel à lui consacrer une exposition dont la scénographie fut très imaginative : les canards, Kwak, ont été présentés flottant à la surface de la piscine.
Sa dernière exposition s’est tenue à Paris au Plaza Athénée (Avenue Montaigne). Un Doggy John de 2 mètres a monté la garde du 26 octobre 2010 jusqu’à fin janvier 2011. Il aura fallu 800 kg de terre pour façonner le modèle de ce bronze monochrome de 600 kg. D’autres chiens de taille moyenne, bronze, aluminium et monochrome, ont trônés dans la Cour Jardin du palace parisien.
44 ans de pratique de l’art... et des toiles qui montent
À la question : combien de temps faut-il pour peindre une toile de 2m50 sur 3 ? Julien Marinetti vous répond : 44 ans ! Même si certains le comparent à Basquiat pour la couleur et parfois pour certaines formes en apparence naïves, il préfère les références à l’art océanien, à Caravage, à Bacon pour les corps noués, à Picasso pour l’immédiateté de l’inspiration et de la composition. La patte de Julien Marinetti se reconnaît d’un coup d’œil dans les toiles : le trait rapide, le sens des volumes, la maîtrise de la couleur.
Académique à ses débuts, frisant le symbolisme par la suite avec des toiles inspirées de Fernand Léger, il acquiert une manière profondément originale qui le révèle aujourd’hui maître de son art, entre expressionnisme abstrait et figuration libre. À force de peindre et d’étudier, l’artiste est passé de l’Académisme à une peinture de l’instinct. Ni abstraites, ni figuratives, ses toiles sont réalisées très vite avec une grande maîtrise. À l’instar de Picasso, il trace un cercle alors qu’il pensait un carré. Il trace dans l’instant des motifs et des figures qui lui sont propres et que l’on retrouve sur ses sculptures et on y retrouve les motifs et les figures qui accompagnent son œuvre.
Liens externes
- http://www.operagallery.com/artist/MARINETTI_872;0;0.aspx
- http://www.galeries-bartoux.com/MARINETTI_JULIEN-artiste-fr-2-118.html
- http://www.galerie-artima.com/artiste.php?id=22
- http://lu.galerie-miltgen.lu/angebot/int/-/122/-/Julien_Marinetti
- http://fr.lemagazineever.com/2010/11/julien-marinetti-portrait-gris-d’un-artiste-qui-a-reussi/
- http://www.central.co.ma/culture/art-dans-tous-ses-etats-a-mazagan.html
- http://www.examiner.com/small-dog-in-new-york/french-bulldogs-come-to-columbus-circle
- http://www.theshopsatcolumbuscircle.com/go/mallEvents.cfm?eventsOnly=1&eventID=2145374785
- http://artyficielles.wordpress.com/2009/10/24/les-pieds-a-la-fiac-et-art-elysees-avec-elisa-du-flop-au-top/
- http://www.pome.me/2010/10/28/success-story-contemporaine-rencontre-avec-julien-marinetti/
- http://www.maisonhate.fr/2010/10/27/julien-marinetti-doggy-john-plaza-athenee/
- http://www.ettuttiquanti.fr/2010/10/15/julien-marinetti-un-artiste-qui-a-du-chien/
- http://luxe-magazine.com/0-4414-Agenda_Novembre_2010
- http://www.journaldespalaces.com/index.php?title=L-ARTISTE-FRANCAIS-JULIEN-MARINETTI-EST-L-INVITE-DU-PLAZA-ATHENEE-CET-AUTOMNE&id_actu=31271&home=actu_detail.php
http://colorfield-gallery.com/#/fr/galerie/artiste/julien-marinetti
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