- Joseph Tchundjang Pouemi
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Joseph Tchundjang Poemi est né le 13 novembre [1]1937 à Bangwa dans le Ndé à l’Ouest du Cameroun où il fait ses études primaires , avant de s’inscrire au Collège Moderne de Nkonsamba où il obtient le BEPC en 1955. Ses études sont interrompues à la suite d’une mesure d’internement dans le Nord du pays où il servira comme instituteur à Pitoa de 1955 à 1958. Cette interruption ne l’empêche cependant pas de préparer son Baccalauréat qu’il obtient en 1959 et de poursuivre de 1960 à 1964 des études supérieures à l’Université de Clermont-Ferrand. Il y fait de brillantes études de Mathématiques et de Sciences Economiques et obtient sa licence de Sciences économiques en 1964. La même année, il entre à l’École nationale de la statistique et de l'administration économique (ENSAE) de Paris. Il en sort diplôme en 1967 avec le titre prestigieux d’Administrateur de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). En 1968, il soutient brillamment une thèse de Sciences économiques préparée sous la direction de Pierre Massé, le père des plans français, sous le titre Les critères de choix des projets d’investissement en pays sous développés par les organismes internationaux, fondements théoriques et problèmes d’applications[2]. Sa thèse complémentaire, soutenue en 1970, s'intitulait Considérations sur les comptes nationaux du Cameroun[3]
Il se met immédiatement au service de la Nation, comme enseignant à la Faculté de Droit et des Sciences Economiques de l’Université Fédérale du Cameroun et dirige en outre la fondation Canergie qui donnera naissance à l’IRIC.
En 1971, il est reçu au difficile concours d’Agrégation de Droit et des Sciences économiques. Premier camerounais ainsi reçu à ce concours, il est nommé Professeur Titulaire et en 1973 Chef de Département des Sciences économiques, fonction qu’il assume jusqu’en 1975. En même temps, il se voit confier la Direction de l’Institut d’administration des entreprises (IAE), un établissement auquel il donnera une impulsion décisive, grâce à son dynamisme et son aura personnelle.
En 1975, il est Professeur à l’Université d’Abidjan dont il dirige le département d’Économie publique et participe, comme économiste en chef, aux travaux et étude du Bureau National d’Etude de Technique du Ministère du Plan. A ce titre, il assurera la direction de nombreuses études, notamment sur les problèmes monétaires.
En 1977, il rejoint le Fonds monétaire international (FMI) à Washington, mais en démissionne deux années plus tard, du fait d’un désaccord patent avec les prescriptions économiques et monétaires de cet organisme. Il rejoint le Cameroun en 1979 et est nommé professeur au Centre universitaire de Douala, nouvellement créé. Professeur des techniques quantitatives à l’Ecole supérieure des sciences économiques et commerciale du centre, il y est nommé Chef de Département d’Analyse de données et Traitement de l’Information en 1983.
Le 22 août 1983, il et nommé Directeur Général du Centre Universitaire de Douala, fonction qu’il assume jusqu’en août 1984.
Appelé à l’université de Yaoundé à la rentrée académique 1984-1985, c’est là que la mort l’arrache brutalement à l’Université camerounaise et à la communauté scientifique nationale et internationale. Le Professeur Tchundjang aura été un intellectuel rigoureux, un pédagogue et un maître dont l’engagement scientifique et l’enseignement auront permis l’éclosion de nombreuses vocations d’économistes tant au Cameroun qu’en Afrique où il s’est rapidement imposé. Son combat s’est livré essentiellement à partir de sa chaire des universités de Yaoundé et d’Abidjan et du centre universitaire de Douala, c’est-à-dire sur le front de formation de nombreuses promotions d’étudiants.
Joseph Tchundjang Pouemi est mort le 27 décembre 1984
Toute sa vie durant, il aura été la conscience morale de notre communauté scientifique.
Sommaire
Sources
Source Revue camerounaise de management
Ouvrages et études
- Monnaie, servitude, liberté : la répression monétaire de l’Afrique, Édition Jeune Afrique, 1980
- Microéconomie appliquée, Faculté de Droit et des Sciences Economiques de Yaoundé 1974
- Monnaie et indépendance nationale, BENET – Ministère du plan, Abidjan 1977
- Le système bancaire et le financement de l’économie ivoirienne, BENET – Ministère du plan, Abidjan 1977
Articles
- « Les pays sous développés dans la jungle monétaire internationale », working paper, Institut d’administration des entreprises, Yaoundé, 1975
- « À la recherche du temps perdus dans les relations économiques internationales », Revue internationale des Sciences Sociales, vol. XXVIII, n°4, 1976
- « L’autofinancement, facteur probable d’entretien du dualisme », Cahier du CIRES, Abidjan, 1977
- « Progrès technique, production et chômages », Revue camerounaise de management, n°6-7, 1987
Références
- MONNAIE SERVITUDE LIBERTE
- [1] Catalogue SUDOC
- [2] Catalogue SUDOC
Catégories :- Personnalité camerounaise
- Universitaire camerounais
- Naissance en 1937
- Naissance au Cameroun
- Décès en 1984
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