- Jim Elliot
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Jim Elliot Nationalité American Profession Missionaire Philip James Elliot (8 octobre, 1927 – 8 janvier 1956) était un missionnaire chrétien évangélique en Équateur, qui avec d’autres furent tués en essayant d’évangéliser les Huaorani à travers divers ministères connus sous le nom d'Operation Auca.
Sommaire
Sa Jeunesse
Jim Elliot est né en Oregon aux Etats-Unis. Ses parents étaient Fred et Clara Elliot, qui sont toujours en vie et d’origine écossaise. Ses grands parents étaient les premières de la famille à s’installer en Amérique du Nord. Les parents de Clara ont déménagé à la fin du XIXe siècle de la Suisse à l’est de Washington, où ils géraient un grand ranch. Ils se sont rencontrés à Portland, où Clara faisait des études pour devenir chiropracteur, et Fred, après s’être consacré au ministère chrétien, travaillait comme prédicateur itinérant dans une petite église Baptiste. Après deux années de correspondance, ils se sont mariés en 1918. Robert, leur premier enfant, est né en 1921, alors qu’ils vivaient à Seattle. Puis arriva Herbert, Jim et Jane, qui sont nés après que la famille se fut installée à Portland[1]. Les parents de Jim Elliot avaient des fortes convictions chrétiennes et ils élevaient leurs enfants en conséquence, en les amenant à l’église et en leur lisant la Bible régulièrement. Elliot accepta Jésus-Christ comme sauveur personnel à l’âge de six ans. Il a grandi dans une famille où l’obéissance et l’honnêteté étaient de rigueur. Les parents Elliot encourageaient leurs enfants à être aventureux et à vivre pour Jésus Christ[2].
En 1941, Elliot entra au lycée Benson Polytechnic, où il étudia le dessin d'architecture. Là, il participa à de nombreuses activités, y compris le journal de l’école, l’équipe de football américain, des spectacles, et le club d’art oratoire. Son talent d'acteur poussa certains professeurs de l’école à lui suggèrer qu’il poursuive une carrière d’acteur, et ses qualités d’orateur étaient aussi louée– en effet, après avoir préparé et donné un discours en l’honneur du Président Franklin D. Roosevelt, quelques heures après sa mort, un membre de la faculté l’avait félicité[3].
Elliot utilisait ses capacités à parler en public régulièrement. Un camarade de classe raconte comment Elliot avait cité la Bible au président du corps étudiant comme une explication pour ne pas être présent à une fête de l’école. Une autre fois, Elliot risquait l’expulsion du club d’art oratoire en refusant de donner un discours politique, en croyant que les chrétiens ne devraient pas être associé dans la politique. En tant que Pacifiste, il a rejeté l’idée de l’utilisation de la force pour éliminer l’esclavage en Afrique, et il était prêt à se présenter comme un objecteur de conscience s'il avait été enrôlé à servir dans la Seconde Guerre Mondiale[4].
Ses études supérieures
En automne de 1945, Elliot entra à l’université de Wheaton, une université chrétienne privée dans l’Illinois. Croyant à l’importance d’une bonne condition physique et d’une bonne discipline, il a joint l’équipe de lutte pendant sa première année. L’année suivant, il refusa une poste dans le staff de l’université qui lui aurait permi d’avoir une année sans frais de scolarité mais mais cela aurait exigé un engagement d'une période significative de sa part et représentait ce qu'il considérait comme de ridicules responsabilités. Il n'était même pas entièrement convaincu de l'importance de ses études, considérant certaines matières comme la philosophie, la politique, et l'anthropologie comme étant des distractions pour quelqu'un qui essaye de suivre Dieu. Après un semestre avec des notes relativement basses, il écrivit à ses parents, leur disant qu'il était convaincu, estimant l'étude de la Bible plus important[5].
L'intérêt d'Elliot pour la mission se solidifia pendant ses années à Wheaton. Il suivit bientot le modèle des autres "faith missions" en ne cherchant pas à être sponsoriser par une dénomination[6]. Membre de l'organisation Student Foreign Missions Fellowship sur le campus avec son colocataire David Howard, Elliot parla à un groupe, Intervarsity Christian Fellowship, sur le role du Saint Esprit en mission. Pendant l'été 1947, après sa deuxième année d'université, lui et son ami Ron Harris firent un voyage missionnaire au Mexique. Il resta là bas pendant 6 semaines, travaillant avec une famille missionnaire avec laquelle il apprit la mission sur le terrain[7]. A la fin de l'année qui suivit, il assista à une convention missionnaire pour étudiant international, sponsorisé par InterVarsity. Là il rencontra un missionnaire du Brésil, et ce dernier le conduisit à croire plus fermement que son appel missionnaire était le travail auprès des tribus d'Amérique Centrale[8].
Au début de sa troisième année à Wheaton, Elliot décida de se spécialiser en grec, croyant que cela l'aiderait dans ses études personnelles de la Bible et simplifierait aussi la traduction des Ecritures dans la langue d'un groupe de personnes non atteint par des missionnaires. Une de ses camarades de classe était Elisabeth Howard, et malgré sa conviction que les relations amoureuses distrayaient souvent les gens de leur poursuite de la volonté de Dieu, son intérêt envers elle grandit. Il saisit les opportunités qu'il avait pour apprendre à la connaître mieux, elle et sa famille. Ils étaient d'accord sur le fait d'être attiré l'un par l'autre, mais n'étant pas convaincu que Dieu était au centre de cette relation, ils n'ont pas immédiatement poursuivi une relation sérieuse[9].
Partir pour l'Équateur
Au Camp Wycliffe, Elliot s'entraina pour la première fois aux compétences nécessaires pour écrire dans une langue en travaillant avec un ancien missionnaire du peuple Quichua. Le missionnaire lui avait parlé dupeuple Waodani, qui étaient connus comme étant les « Indians Auca » (Auca étant le mot quechua pour «sauvage».) Ce peuple indigène en Équateur était considéré comme violent et dangereux envers ceux qui étaient en dehors de leur territoire. Elliot ne savait toujours pas s'il devait aller en Equateur ou en Inde jusqu'en Juillet. Ses parents et amis se demandaient s'il ne pourrait pas plutôt être plus efficace dans le ministère auprès des jeunes aux États-Unis, mais considérant l’église mère comme « bien nourri » il estimait que les missions internationales devaient avoir la priorité[10].
Après l'achèvement de ses études linguistiques, Elliot fit une demande de passeport et commença à faire des plans avec son ami Bill Cathers pour partir en Équateur. Cependant, deux mois plus tard, Bill l’informa qu’il avait l’intention de se marier, rendant impossible pour lui d'accompagner Elliot comme ils l'avaient prévu[11]. Elliot passa alors l'hiver et le printemps de 1951 à travailler avec son ami Ed McCully à Chester, en Illinois, où ils présentèrent un programme de radio, prêchèrent dans les prisons, organisèrent des rassemblements d’évangélisation, et enseignèrent l’école de dimanche[12].
Ed McCully s’est marié plus tard cet été, forçant Elliot à regarder ailleurs pour un homme non marié avec qui il pourrait commencer à travailler en Equateur. Cet homme s'est révélé être Pete Fleming, un diplômé de l'Université de Washington en philosophie. Il correspondait fréquemment avec Elliot, et en Septembre, il fut convaincu de son appel en Equateur[13]. Pendant ce temps, Elliot visitait des amis sur la côte est, y compris Elisabeth. Dans son journal, il exprimait l'espoir qu'il avait qu'un jour ils pourraient se marier, mais en même temps il avait l'impression qu'il avait été appelé à aller à l'Équateur sans elle. Elliot retourna à Portland en Novembre et commença à se préparer à quitter le pays[14].
l'Équateur
Elliot et Fleming arrivèrent en Equateur le 21 Février 1952, avec l'objectif d'évangéliser les Indiens Waodani de l'Equateur. D’abord, ils restèrent à Quito où ils étudièrent l’espagnol, et puis déménagèrent dans la jungle. Ils prirent comme résidence permanente à la station missionnaire Shandia. Le 8 Octobre 1953, il épousa son ancienne camarade de Wheaton et missionnaire Elisabeth Howard. Le mariage était une simple cérémonie civile qui s'est tenue à Quito. Ed et Marilou McCully étaient les témoins. Ensuite, le couple est parti en voyage de noces brièvement au Panama et au Costa Rica, puis sont retournés en Equateur. Leur enfant unique, Valerie, est née le 27 Février, 1955. Pendant leur travail auprès des Indiens Quechua, Elliot commençait à s'organiser pour atteindre les Waodani.
Lui et quatre autres missionnaires, Ed McCully, Roger Youderian, Pete Fleming et leur pilote, Nate Saint, établirent un contact de leur avion avec les Indiens Waodani, en utilisant un haut-parleur et un panier pour leur donner des présents. Après plusieurs mois, les hommes décidèrent de construire une base à une courte distance du village indien, le long de la rivière Curaray. Là, ils furent approchés une fois par un petit groupe de Waodanis et ont même donné un tour d'avion à un curieux Waodani qu'ils appelaient "George" (de son vrai nom Naenkiwi). Encouragés par ces rencontres amicales, ils commençèrent à planifier une visite de la Waodanis, sans savoir que Naenkiwi avait menti aux autres au sujet des intentions des missionnaires. Leurs plans ont été contrecarré par l'arrivée d'un grand groupe d'environ 10 guerriers Waodani, qui tuèrent Elliot et ses quatre compagnons le 8 Janvier 1956. Le corps d’Elliot fut retrouvé en aval, avec ceux des autres hommes, sauf celui de Ed McCully, qui fut trouvé plus loin en aval.
Sa note de journal pour Octobre 28, 1949, exprime sa conviction que le travail de mission était plus importante que sa vie. « Il n'est pas si bête celui qui donne ce qu'il ne peut garder pour obtenir ce qu'il ne peut perdre." Ceci est la citation qui est le plus souvent attribuée à Elliot, mais apparemment elle est très proche de celle du prédicateur anglais non conformiste Philippe Henry (1631-1696) qui a dit "Il n'est pas si bête celui qui se sépare de ce qu'il ne peut garder quand il est sûre d'être récompensé avec ce qu'il ne peut perdre."[15]
Son héritage
Life Magazine publia un article de dix pages sur le ministère et la mort d’Elliot et ses amis. Après la mort de son mari, Elisabeth Elliot et d'autres missionnaires commencèrent à travailler parmi les Indiens Auca, où ils ont poursuivi le travail évangélique. Plus tard, elle publia deux livres Shadow of the Almighty: The Life and Testament of Jim Elliot et Through Gates of Splendor, qui décrivent la vie et la mort de son mari. En 1991, l’école chrétienne de Jim Elliot fut créée à Denver, Colorado. En 1997, [1] le lycée chrétien de Jim Elliot a été fondé à Lodi, CA.
En 2002, un documentaire basé sur cette histoire fut publié: Beyond the Gates of Splendor. En 2003, une comédie musicale basée sur l'histoire de Jim et Elisabeth Elliot, intitulée Love Above All, fut mise en scène au Victoria Hall Concert à Singapour par l’église presbytérienne-bible de mont Carmel. Cette comédie musicale a été mise en scène une deuxième fois en 2007 au Centre Culturel Universitaire NUS. En 2006, un film théâtral fut publié, End of the Spear, basé sur l'histoire du pilote, Nate Saint, et le retour du fils de Saint essayant d'atteindre les indigènes de l'Équateur avec la Bonne Nouvelle.
Références
- (en) Elisabeth Elliot, Shadow of the Almighty, San Francisco, HarperCollins, 1989, 1re éd. (ISBN 978-0-06-062213-8) (LCCN 89011028)
- (en) Through Gates of Splendor, Wheaton, Illinois, Tyndale, 2005, 25e éd., poche (ISBN 978-0-8423-7151-3) (LCCN 81052012)
- (en) Ruth Tucker, From Jerusalem to Irian Jaya A Biographical History of Christian Missions, Grand Rapids, Michigan, Zondervan, 1983, 2e éd. (ISBN 978-0-310-23937-6) (OCLC 53987022) (LCCN 2003027902)
- (en) E. Michael Rusten, The One Year Book of Christian History, Wheaton, Tyndale House, 2003, poche (ISBN 978-0-8423-5507-0) (OCLC 50604820) (LCCN 2002014504)
- (en) Matthew Henry, The life of the Rev. Philip Henry, A.M., W. Ball, 1839 (ISBN http://books.google.com/books?id=BUfCH_MaUS8C Google Books)
Vidéographie
- Beyond Gates of Splendor (2004 Feature Film)
- Torchlighters: The Jim Elliot Story (2005 Animation)
- End of the Spear (2006 Feature Film)
- Steve Saint: The Jungle Missionary (2007 Documentary)
Notes
- Elliot (1989), 23-25
- (1989). 25-26
- Elliot (1989), 28
- Elliot (1989), 31-33
- Elliot (1989), 37-43
- Tucker (1983), 336
- Elliot (1989), 43-46
- Elliot (1989), 87-88
- Elliot (1989), 47-51, 56-57, 88-89
- Elliot (1989), 128-32
- Elliot (1989) 134-36
- Elliot (1989), 140-145, 147
- Elliot (2005), 20-23
- Elliot (1989), 149, 151-152, 154
- Henry (1839) p. 35
Liens externes
Sermons
- Feeding of the Five Thousand (33 minutes)
- Resurrection (41 minutes)
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