Jesús Hernández Tomás

Jesús Hernández Tomás
Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Jesús Hernández.

Jesús Hernández (Jesús Hernández Tomás, né à Murcie en 1907 ; mort à Mexico en 1971) était un homme politique espagnol, membre du PCE jusqu’en 1944.

Biographie

Très jeune, il s’installe avec sa famille en Biscaye, adhérant à l’âge de 9 ans aux Jeunesses socialistes d’Espagne (JSE). A quatorze ans, il participe à la fondation du Parti communiste d’Espagne (PCE), dans lequel il est un des militants les plus actifs du noyau biscayen. Âgé de quinze ans, il fait partie de l’escorte d’un haut dirigeant du parti, Óscar Pérez Solís. Peu après, il participe à un attentat (qui échoue) contre le dirigeant socialiste Indalecio Prieto.

En 1930, il est élu membre du Comité central du PCE, et est de ce fait envoyé à Moscou pour compéter sa formation politique ; il y reste jusqu’en 1933, date à laquelle il participe aux réunions du Komintern. A son retour en Espagne, il devient membre du Comité exécutif du parti. À partir de 1936, il est chargé de la direction de l’organe du parti, Mundo Obrero.

Aux élections générales de 1936, il est élu député du Front Populaire pour la province de Cordoue. Pendant la guerre civile, c’est un des deux ministres communistes des gouvernements de Francisco Largo Caballero puis de Juan Negrín : il est ministre de l’Instruction publique et des Beaux Arts. Dans le gouvernement Negrín, il mène, sous le pseudonyme de « Juan Ventura », une campagne de presse intense contre Indalecio Prieto, alors ministre de la Défense nationale, jusqu’à ce qu’il obtienne sa révocation, en mars 1938[1]. Dans son domaine ministériel, il promeut les « Milices de la Culture », destinées à l’alphabétisation des miliciens et soldats, et renforce le service de radiodiffusion Altavoz del Frente, mélange de propagande et de divertissement à destination des combattants. Par ailleurs, c’est un ardent partisan de la résistance à outrance et il est nommé commissaire politique de l’Armée populaire républicaine pour la zone Centre-sud.

Après le coup d’Etat de Segismundo Casado, il fait partie des opposants à la reddition et décide de rester à Valence. Malgré l’opposition de Palmiro Togliatti, un des représentants du Komintern en Espagne, il organise, avec Pedro Checa et Jesús Larrañaga, une direction du PCE destinée à devenir clandestine après la victoire de Franco. Il réussit finalement à sortir d’Espagne, un des derniers dirigeants du parti à le faire.

Il se rend d’abord à Oran (en Algérie alors française), puis en URSS ; il représente le PCE au Komintern, tout en se préoccupant de la situation précaire des réfugiés espagnols. Après la mort du secrétaire général José Díaz, il affronte Dolores Ibárruri pour occuper cette charge ; mais, parti au Mexique dans l’espoir de rallier des partisans, il laisse le champ libre à son adversaire qui devient le nouveau secrétaire général[2]. En 1944, il est exclu du parti sous l’accusation de menées antisoviétiques.

Il essaie alors de former sa propre organisation, le Mouvement communiste d’opposition (Movimiento Comunista de Oposición). Quand Tito rompt avec Staline en 1948, Hernández se met de son côté. En 1954, il s’installe à Belgrade et crée le Parti national communiste espagnol (Partido Nacional Comunista Español). Il est nommé conseiller à l’ambassade de Yougoslavie à Mexico, où il travaille jusqu’à sa mort.

En 1953, il a publié une autobiographie dans laquelle il analyse ses divergences et affrontements avec les dirigeants du PCE, intitulée Yo fui un ministro de Stalin.

Notes

  1. dans le texte espagnol, la phrase suivante est : lo cual trajo aparejado también el suyo (RESTE A TRADUIRE)
  2. le texte espagnol dit : A la muerte del secretario general José Díaz se enfrentó con Dolores Ibárruri por el cargo, pero en 1943 fue enviado a México para intentar sacar de la prisión Ramón Mercader, el asesino de Lev Trotski ; la partie en gras demande à être vérifiée

Sources


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Jesús Hernández Tomás de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Нужен реферат?

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Jesús Hernández Tomás — Jesús Hernández Ministro de Instrucción Pública y Bellas Artes de España 4 de septiembre de 1936 – 5 de abril de 1938 …   Wikipedia Español

  • Jesús Hernández — Jesús Hernández, en Wikipedia, puede referirse a: Jesús Hernández Tomás, un político comunista español. Jesús Hernández Blázquez, un ciclista español. Jesús Hernández Martínez, historiador, periodista y escritor español. Jesús Hernández Rivas,… …   Wikipedia Español

  • Jesus Hernandez — Jesús Hernández Jesús Hernández (Jesús Hernández Tomás, né à Murcie en 1907 ; mort à Mexico en 1971) était un homme politique espagnol, membre du PCE jusqu’en 1944. Biographie Très jeune, il s’installe avec sa famille en Biscaye, adhérant à… …   Wikipédia en Français

  • Jesús Hernández — Pour les articles homonymes, voir Hernández.  Cette page d’homonymie répertorie différentes personnes partageant un même nom. Jesús Hernández Tomás (1907 1971), homme politique espagnol. Jesús Hernández Úbeda (1959 1996), cycliste espagnol… …   Wikipédia en Français

  • Jesús Ponce (futbolista) — Jesús Ponce Apodo Chuco Nacimiento Guadalajara, Jalisco, México Nacionalidad …   Wikipedia Español

  • Tomás Yarrington — Tomás Jesús Yárrington Ruvalcaba Gobernador de Tamaulipas 5 de febrero de 1999 – 31 de diciembre de 2004 Predecesor …   Wikipedia Español

  • Tomás de Mattos — Nombre Tomás de Mattos Hernández Nacimiento …   Wikipedia Español

  • Tomás Cipriano de Mosquera — y Arboleda 4º …   Wikipedia Español

  • Tomás Romay — y Chacón Nacimiento 21 de diciembre de 1764 La Habana Fallecimiento 30 de marzo de 1849 La Habana Residencia Cuba Na …   Wikipedia Español

  • Tomás José Grigera — Tomás Grigera Nombre Tomás José Grigera Nacimiento 1753 …   Wikipedia Español

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”