- Jean Vaugien
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Le général Jean, Nicolas Vaugien est né à Breurey-lès-Faverney (Haute-Saône) le 20 août 1916 et mort à Mascara (Algérie) le 20 mars 1975. C'est un officier qui a participé à libération de la France.
Sommaire
Une jeunesse entre la France et le Maroc
Jean Vaugien naît en 1916 en pleine guerre mondiale, dans le village d'où ses parents sont originaires. Deux ans plus tard sa famille rejoint le Maroc où son père, officier des Zouaves, était affecté avant la guerre. La famille Vaugien suit ensuite les différentes affectations du père dans les territoires berbères du Maroc. Grâce à son enfance au Maroc Jean Vaugien apprend à connaître le pays, ses habitants, ses langues : l'arabe et surtout le berbère qu'il maîtrise parfaitement. Comme son père il décide de devenir officier. Après le Prytanée militaire il entre à l'école spéciale militaire de Saint-Cyr dont il sort en 1938, classé 18e sur 366. Il est immédiatement affecté au Maroc.
Officier de goum pendant la seconde guerre mondiale
Pendant la Seconde Guerre mondiale il est nommé chef du 14e Goum chérifien, une unité issue d'une tribu berbère du Maroc spécialisée dans les combats en montagne. Il mène brillamment cette unité pendant les campagnes d'Italie, de Provence et d'Alsace. Il y partage la vie rude et les combats de ces farouches guerriers berbères qui ont joué un rôle décisif dans la prise de Monte Cassino. Puis, en Alsace, il rejoint l'État major de la première Armée française où il devient aide de camp du général Jean de Lattre de Tassigny. Aux côtés du chef de l'armée française, il participe à toute la campagne du Rhin au Danube.
Officier des affaires indigènes et ethnologue au Maroc
Rentré au Maroc à la fin de la guerre, il devient officier des affaires indigènes et est affecté début 1948 à El Ksiba dans le moyen Atlas marocain. Jusqu'en août 1951 il assure le commandement du bureau d'El Ksiba. En tant qu'officier des affaires indigènes il doit assurer la sécurité et l'administration de son territoire et en particulier contrôler la tribu berbère des Aït Ouirra. L'administration de ces régions de montagne avait été confiée à l'armée en raison de l'instabilité permanente des tribus berbères qui ne s'étaient jamais totalement soumise. Son rôle est donc de diriger l'administration locale, de maintenir la paix entre les tribus, d'assurer le bon fonctionnement des institutions et de la justice coutumières. C'est pendant ce séjour, entre juillet 1950 et janvier 1951, qu'il rédige un mémoire sur la tribu dont il a la charge : Évolution d'une tribu berbère du Maroc central, les Aït Ouirra. Ce mémoire aurait pu n'être qu'un travail de commande de l'administration coloniale française. Mais grâce à sa familiarité avec les tribus berbères, Jean Vaugien se livre à un véritable travail d'ethnologue et de géographe.
Fin de carrière
Jean Vaugien poursuit ensuite sa carrière à Paris, en Algérie et en Allemagne. Il participe à la Guerre d'Algérie puis commande, entre 1964 et 1966 le 129e régiment d'infanterie à Constance (Allemagne). Après avoir travaillé aux services de l'état major à Paris, il prend sa retraite avec le grade de général. Il est décédé suite à un accident de voiture à Mascara (Algérie).
Sources
- Jean Vaugien, Carnets de guerre, campagnes d'Italie, de Provence et d'Alsace, (1943-1944). Deux cahiers manuscrits. (Archives familiales).
- Jean Vaugien, Évolution d'une tribu berbère du Maroc central, les Aït Ouirra, mémoire dactylographié, janvier 1951. (Archives familiales).
- Service Historique de l'Armée de Terre, château de Vincennes, Dossier personnel du général Vaugien (691/généraux 5e série).
Liens
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- Élève de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr
- Officier de la Légion d'honneur
- Titulaire de la Croix de guerre 1939-1945
- Naissance en 1916
- Décès en 1975
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