- Jean-Clarence Lambert
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Jean-Clarence Lambert né le 24 juillet 1930 à Paris est un poète, essayiste, critique d'art et traducteur.
Biographie
Il rencontre Paul Eluard en 1946 qui l'encourage. Par la suite, il séjourne plusieurs années en Scandinavie, principalement en Suède et aux îles Lofoten.
En 1955, il fonde la collection "Le Musée de Poche" puis commence à organiser des manifestations poétiques et artistiques : pendant plus de quarante ans, il invite des centaines de créateurs à se produire.
En 1958, il commence à traduire en français l’œuvre poétique d'Octavio Paz (notamment Feu contre feu, Aigle ou soleil et Liberté sur parole) qu'il rencontre plusieurs fois. Par la suite, il collabore avec Roger Caillois à la rédaction du Trésor de la Poésie universelle paru sous l'égide de l'Unesco.
En 1967, il fonde et dirige, avec Georges Fall et d'autres critiques, la revue Opus International.
Il reçoit le Grand Prix de Poésie de la Société des Gens de Lettres en 1995.
Il est membre du Collège de 'Pataphysique.
Robert Sabatier dit de sa poésie : "Jean-Clarence Lambert l’infatigable tentant toutes les expériences du langage, du lyrisme à la recherche textuelle, avec un sens de l’espace et des silences, du jeu des mots et des prestiges de la typographie qui peut faire d’un poème un tableau, une présentation graphique. Sans cesse, il cherche un agrandissement à la mesure de la planète et les grands parcours de la phrase comme ceux de ses multiples voyages et sa prise de conscience planétaire se reflètent partout. Octavio Paz lui a consacré un poème le montrant “insaisissable, insondable, impondérable” et passant de “la couleur au son / du son au sens / du sens à la ligne, / de la ligne / à la couleur du sens... et il a bien toujours une “dérive vertigineuse” — ce que la meilleure critique n’aurait mieux dit. Comme s’il se sentait à l’étroit dans le costume prêt-à-porter de la langue, il en fait craquer les coutures et ne craint pas, suivant le mode de Jean-Pierre Brisset ou de Michel Leiris, à gloser sur le glossaire, à soumettre les mots à une torture dont ils sortent métamorphosés et régénérés, prêts à de nouvelles significations et enfantant des néologismes, mais il n’y a pas que cela chez le savant Jean-Clarence car il connaît aussi les pouvoirs de la poésie la plus traditionnelle — à condition qu’on la viole un peu.” (La Poésie du XXe siècle)
Bibliographie
- Poétique de la danse, Falaize (1955)
- La Poésie suédoise contemporaine, Falaize (1956)
- Dépaysage, Falaize (1959)
- Les poésies mexicaines, Seghers (1961)
- Le voir-dit, Beaune (1963)
- Le principe d'incertitude, Théâtre (1965)
- La Peinture abstraite, Rencontre (1967)
- Code, Le Soleil Noir (1967)
- Labyrinthe (1973)
- Laborinthe : Code 2 (Bibliopus), Éditions G. Fall (1973)
- Labyrinthes et dédales du monde, Les Presses de la Connaissance (1977) avec Janet Bord
- André Masson, Filipacchi (1979)
- Le Noir de l'azur, Galilée (1980)
- Le Jardin Le Labyrinthe, poésie 1953-1989, La Différence (1991)
- Le regard des mots, Cercle d’Art (1994) avec Gérard Durozoi
- Le Règne imaginal, 2 vol., essais sur l’art contemporain, Cercle d’art (1994)
- L’anti-légende du siècle, Syllepse (1999)
- Anthologie de la poésie suédoise, Somogy (2001)
- Paul J. Revel, Somogy (2008)
- Cobra, un art libre, précédé de Cobra dans le rétroviseur, Galilée (2008) rééd. de 1983
Catégories :- Essayiste
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- Naissance en 1930
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