- Jacques de Maulde
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Jacques de Maulde est un historien français issu de l’École des Annales, né le 21 septembre 1944 à Villeurbanne qui appartient à ce que Philippe Poirrier a appelé la « troisième génération de l'École des Annales », se référant volontiers à cette citation de Lucien Febvre : « Entre l’action et la pensée, il n’est pas de cloison. ».
Sommaire
Présentation
Formé par des historiens comme Fernand Braudel ou Ernest Labrousse, il s’intéresse aux mouvements historiques de longue durée en opposition à l’histoire officielle et événementielle, plus particulièrement au développement urbain, des réseaux tissés entre les choses et entre les hommes, la primauté de l’énergie dans le développement des structures socio-économiques au cours des siècles.
Il écrit également, dans la logique des travaux de Georges Duby, sur les fondements de l’évolution des mentalités, ce qui distingue les sociétés et les civilisations et les conditions de leur adaptibilité ou de leur survie. Il développe son analyse à partir d’un constructivisme sociologique, condition nécessaire des évolutions contrastées qu’il a comparées.
Dans ce domaine, outre de nombreux articles et contributions, il a développé ses analyses dans des ouvrages comme La Reproduction sociale à Lyon ou Le paysage urbain médiéval.
L'homme et ses engagements
Sur le plan pratique, il travaille à la Maison des sciences de l'homme, d’abord au sein de l’ISH (Institut des Sciences de l’Homme) de Lyon puis de la MOM (Maison de l’Orient Méditerranéen) de cette même ville et collabore aux Éditions de La Maison des sciences de l’homme. Il enseigne ensuite, en 1985, à l’École des hautes études en sciences sociales. Fervent admirateur d’Emmanuel Le Roy Ladurie, il le rejoint à la Bibliothèque nationale de France en 1990.
Il reprend son combat pour défendre l’enseignement de l’Histoire dans les programmes scolaires et prôner son interdisciplinarité, mettant ses idées en pratique dans le mouvement de L’École ouverte. Il participe également à l’implantation de l’audio-visuel comme vecteur essentiel d’une pédagogie d’enseignement de l’Histoire mais, face à l'inertie et aux « aux graves pesanteurs du système », il quitte ses fonctions au sein du Conseil supérieur de l'éducation. Il participe par la suite à la mise en place de l’Association pour le développement de l’histoire culturelle (ADHC) et se consacre à sa promotion.
Bibliographie
- Faits historiques et objectivité chez Lucien Febvre, Cahiers des Annales 36, éditions EHESS, 1976
- Rattachement de Lyon à la France : le traité du 10 avril 1312, Édition des Traboules, 1982
- Les Lyonnais dans le quartier Saint-Jean au XVe siècle, Éditions lyonnaises d'art et d'histoire, 1989
- Jean-Marie Pesez : Archéologie rurale à l’époque médiévale, Presses universitaires de Lyon, 1998
- Jacques Le Goff et la Nouvelle histoire, Annales Économies, Sociétés, Civilisations, 1979
- Place de l'historiographie française contemporaine, Les Cahiers du Centre de Recherches Historiques, n° 22, 1999
- Jacques Le Goff militant du PSU (Parti Socialiste Unifié) de 1958 à 1962, Société d’études jaurésiennes, Cahiers Jaurès, janvier 2002
Collaborations
- Mélanges de L'École Française de Rome, Italie et Méditerranée, Giuliana Gemelli, tome 115 n° 2, janvier 2003
- Biographie de Fernand Braudel, Giuliana Gemelli, Odile Jacob, décembre 1995 (participation à la version française)
- L’universita e in crisi ?, Giuliana Gemelli, Agostino
Voir aussi
- Jacques de Maulde : La Reproduction sociale à Lyon
Liens externes
Catégorie :- Historien français du XXe siècle
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