Hôtel Judic

Hôtel Judic
Façade sur rue de l'hôtel
Présentation
Architecte	Jacques Drevet
Date de construction	XIXe siècle
Destination initiale	hôtel particulier
Protection	Inscrit MH (1977, 1990, fontaine puis immeuble)  Classé MH (1995, appartement)[1]
Géographie
Pays	France
Localité	Paris, 9e arrdt
Coordonnées	48° 52′ 52″ N 2° 19′ 48″ E / 48.88111, 2.3348° 52′ 52″ Nord        2° 19′ 48″ Est / 48.88111, 2.33
Géolocalisation sur la carte : Paris
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L'hôtel Judic est un hôtel particulier parisien du 9^e arrondissement.

Localisation

L'hôtel Judic est situé dans le 9^e arrondissement de Paris, au numéro 12 de la rue du Cardinal-Mercier.

 Ce site est desservi par les stations de métro place de Clichy et Liège.

Historique

En 1883, Anna Judic, au sommet de sa gloire, décide de se faire construire un nouvel hôtel particulier. Elle habite alors un hôtel situé rue de Boulogne, actuelle rue Ballu. Elle commande cet hôtel à l'architecte Jacques Drevet sur la parcelle du 12 rue Nouvelle, actuelle rue du Cardinal-Mercier, à deux pas de son ancien hôtel.

La rue du Cardinal-Mercier est en impasse et se termine sur une fontaine. Cela explique que peu de personnes connaissent ce somptueux hôtel particulier.

Pour la réalisation de la façade, Drevet a demandé la collaboration du sculpteur Georges Trugard (1848-1904). Les éléments en fer forgé ont été dessinés par eux et réalisés par l'atelier Moreau frères.

L'hôtel est décoré de nombreux vitraux de Charles Champigneulle, et en particulier de celui de la façade représentant la rencontre d'Antoine et Cléopâtre, reproduction de la fresque de Giambattista Tiepolo se trouvant au Palazzo Labia de Venise.

Dans la Vie Parisienne, Émile Blavet note que l'hôtel a été conçu par sa propriétaire. Cela est probablement excessif, mais traduit que les dispositions générales sont le résultat d'une participation d'Anna Judic a la définition des diffrentes parties de l'hôtel.

Dès 1884, après s'être installée dans on nouvel hôtel, la carrière d'Anna Judic va connaître un déclin. Elle est alors obligée de vendre aux enchères en 1890 une partie des objets qu'elle possède. Le catalogue de la vente donne un millier de numéros. Seules quelques pièces n'ont pas été vendues et se trouvent encore dans l'hôtel.

L'hôtel est finalement vendu en 1894 pour un prix dérisoire.

Protections

Malgré l'absence de protection, l'hôtel n'a pas fait l'objet d'opération immobilière et a été conservé.

La fontaine située au fond de la rue fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 30 décembre 1977^[1].

L'immeuble fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 31 juillet 1990^[1].

L'appartement s'étendant sur deux niveaux fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 12 octobre 1995^[1].

Description

De la rue, on remarque la façade dont la disposition est originale. Elle se décompose en deux parties. Celle de droite, la plus importante, est remarquable par la grande fenêtre de l'étage noble pour laquelle le maître verrier a réalisé le vitrail de la rencontre d'Antoine et de Cléopâtre. Au centre, dans la partie basse, une baie à double battant permet d'accéder au balcon qui comporte un riche décor rappelant le style de la première Renaissance française.
La partie gauche de la façade n'a pas de rapport avec la partie droite. La hauteur du vitrail correspond à deux étages de l'hôtel.

À l'intérieur de l'hôtel , le vitrail correspond à une salle particulière qui s'appelait le hall dont les dimensions étaient singulières : une longueur de 9,20 m pour une largeur de 5,20 m et une hauteur de 7,70 m. Cette pièce comprend une cheminée monumentale. La pièce est couverte d'un plafond gothique.

Le deuxième étage constituait les appartements privés de l'actrice. Une porte à deux battants permet d'accéder à la tribune surplombant le hall. La grande chambre de l’actrice, son salon et sa salle de bains se trouvaient côté cour.

Au troisième étage, côté rue, deux pièces étaient prévues pour recevoir la garde-robe de l'actrice.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

• Otto-Klaus Preis, L'hôtel Judic, p. 128-131, dans La Nouvelle Athènes, haut lieu du Romantisme, Action Artistique de la Ville de Paris, Paris, 2001 (ISBN 2-913246-33-8)

Articles connexes

• Liste des monuments historiques du 9^e arrondissement de Paris
• Liste des hôtels particuliers parisiens

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