- Huda Ben Amer
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Huda Ben Amer (aussi transcrit Houda Ben Amer) est une femme politique libyenne. Partisane du colonel Mouammar Kadhafi, elle est secrétaire du Congrès général du peuple[1] et a été maire de Benghazi avant l'insurrection libyenne de 2011[2].
Née à Al Marg près de Benghazi, elle fait ses études à l'Université de Benghazi[2]. Elle appartenait à une famille pauvre, sans influence.
Elle atteint une notoriété nationale lors d'une exécution publique organisée par le gouvernement Kadhafi en 1984. L'événement se déroule au stade de basket-ball de Benghazi où doit se dérouler l'exécution d'un ennemi politique de Gaddaffi, Al-Sadek Al-Hamed Shuwehdy[3], un ingénieur qui a fait campagne pacifiquement contre le régime du colonel. Des écoliers et des étudiants ont été réunis pour assister à l'exécution d'Al-Shuwehdy par pendaison. Quand l'homme se débat pendu à la potence, une jeune femme, Ben Amer, sort des rangs des spectateurs et attrape les jambes d'Al-Shuwehdy, les tirant vers le bas jusqu'à ce qu'il cesse de se débattre et meure[2],[3].
Cette cruauté, dont elle aimait à se vanter plus tard - « Nous n'avons pas besoin de parler, nous avons besoin d'exécutions » disait-elle, une phrase qui n'a pas été oubliée à Benghazi - lui a valu le rejet méprisant et durable de la population de Benghazi, et le surnom de Huda Al-Shannaga -. Huda le bourreau[2],[4]. Elle impressionne Kadhafi, qui a assisté à l'exécution à la télévision en direct. Il la promeut à des postes gouvernementaux de haut rang, dont maire à deux reprises de Benghazi[3] et membre éminent de la Legan Thwria, l'organisation de comités révolutionnaires. Finalement, elle devient une favorite des Kadhafi, et l'une des femmes les plus riches et les plus puissantes en Libye[2].
Le ressentiment des Benghazis contre elle est tel qu'en 2006 il suffit qu'elle décide de prendre la tête d'une manifestation organisée par le régime contre les caricatures de Mahomet pour que celle-ci se transforme en manifestation violente contre le régime, rapidement réprimée dans le sang[5].
En avril 2009, elle est élue présidente du parlement arabe transitoire de la Ligue arabe[6], ce qui la conduit pendant la période de sa présidence à jouer un rôle dans la politique internationale[7] en particulier dans les relations israélo-arabes[8]. Elle est démise de ce poste lors une réunion exceptionnelle le 21 mars 2011[9].
Au cours du soulèvement national au début de 2011, la foule a pris d'assaut sa demeure à Benghazi et, la trouvant partie, brûle entièrement sa maison[4],[3]. Plus tard en mars 2011, elle est vue près de Kadhafi à l'occasion d'un de ses discours télévisés[2].
Les rebelles ont affirmé qu'elle avait été arrétée le 2 septembre 2011 et emprisonnée à Tripoli[10].
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Huda Ben Amer » (voir la liste des auteurs)
- Secretariat of the General People's Congress Holds First Meeting After Reshuffle The Tripoli Post 6 February 2010
- 'Huda the executioner' - Libya's devil in female form (6 March 2011). Consulté le 12 March 2011. Meo, Nick :
- A Benghazi, en direct de la Libye libre », Le Monde, 18/04/2011 Béatrice Gurrey, «
- Libya: Benghazi's rebels know it is now them or Gaddafi (12 March 2011). Consulté le 12 mars 2011. McGreal, Chris :
- Jusqu'où ira la fronde ? (5 March 2006). Jeune Afrique, Abdallah :
- Parlement arabe transitoire : Mme Houda Ben Amer élue présidente
- M. Mansouri s'entretient avec la présidente du parlement arabe transitoire
- Amr Moussa l'a déclaré hier : Pas d'accord de paix sans El Qods
- Arab Parliament elects Al-Deqbasi by acclamation to succeed Libyas Ben Amer
- historique Le Figaro
Catégorie :- Personnalité politique libyenne
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