- Houarniaule
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Saint Houarniaule ou Houarniault, est aussi connu sous le nom d'Hervé.
Sommaire
Biographie
Son père, Hyvarnon ou Houarnon, venu de Grande-Bretagne, avait épousé une jeune fille vertueuse, Rivanon, qui lui donna un fils aveugle, Hervé. Sa réputation de sainteté lui donna une influence considérable. Houarniault fonde au Ve siècle un monastère dont le site prend le nom de Lanhouarneau (Finistère). Ermite aveugle et musicien, il œuvre pour l’éducation des enfants et l’accueil des pauvres sur le Menez-Bré. On lui attribue le célèbre « cantique du Paradis ». La légende raconte que le chien avec lequel Hervé se guidait fut mangé par un loup ; le saint contraignit alors le loup à le remplacer ; c’est pourquoi à Trédaniel St Hervé est représenté tenant un loup en laisse, et est invoqué surtout par les peuples voisins des forêts pour protéger leurs troupeaux, et en reçoit de la laine par reconnaissance. A sa mort vers 575, il est inhumé à Lanhouarneau, près de Lesneven. A la fin du IXe siècle, face aux invasions normandes, sa dépouille est mise à l’abri au château de Brest ; elle est ensuite confiée par le duc de Bretagne à l’évêque de Nantes en 1002, et c’est probablement à cette époque que le crâne est adressé à la cathédrale de Rennes. Le corps disparaît à la Révolution. Oubliées pendant des années, les reliques sont retrouvées à la fin du XXe siècle dans une arrière-sacristie de l’église Saint-Sauveur de Rennes, et leur retour à Lanhouarneau est décidé en 1998. Il fait l’objet d’un culte à Bourbriac, une statue le représente dans la chapelle St Mélar de Bringolo, une chapelle lui est dédiée à Quemperven ainsi qu’à Ploufragan, et une église à Saint-Hervé.
la statue de saint Houarniaule à Trédaniel
Sa statue est signalée dans la chapelle de Notre-Dame du Haut à Trédaniel (près de Moncontour-de-Bretagne, dans le département des Côtes d'Armor) au XVIIe siècle. Il s'agit d'une statue en bois d'environ 80 cm de hauteur incarnant le saint représenté sous la forme d'un homme barbu, vêtu d'un long manteau, tenant un bâton dans la main droite et dans l'autre main la laisse le reliant au loup apprivoisé.
Cette statue possède son propre autel, comme celle de saint Livertin (ou Yvertin, Evertin), jusqu'en 1747, date a laquelle la chapelle est agrandie. On ne sait pas précisément ni dans quelles conditions, ces deux statues sont rejointes par d'autres statues de saints "guérisseurs" : saint Clair, saint Mamert (ou Mamor), saint Lubin, saint Hubert et saint Méen ; des transferts sont en effet réalisés depuis une autre chapelle (chapelle de la Magdeleine, détruite au début du XIXe siècle) de la même paroisse dans des conditions inconnues à la période révolutionnaire (la statue de saint Clair disparait au XIXe siècle). Augmenté de la statue de sainte Eugénie (ou Tujan, Tujane, Tujen), ces statues constitueront alors le groupe des célèbres Sept Saints Guérisseurs de Notre-Dame du Haut, volé dans la nuit du 19 au 20 avril 1985. Les statues, probablement volées sur commande, n'ont jamais été retrouvées depuis.
Notes et références
Annexes
Articles connexes
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