- Hantavirus
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Hantavirus Sin Nombre virus (SNV) , un Hantavirus,
au microscope électronique en transmission (MET/TEM)Classification des virus Type Virus Groupe Groupe V Famille Bunyaviridae Genre Hantavirus Espèces de rang inférieur - Andes virus (ANDV)
- Bayou virus (BAYV)
- Black Creek Canal virus (BCCV)
- Cano Delgadito virus (CADV)
- Dobrava-Belgrade virus (DOBV)
- El Moro Canyon virus (ELMCV)
- Hantaan virus (HTNV)
- Isla Vista virus (ISLAV)
- Khabarovsk virus (KHAV)
- Laguna Negra virus (LANV)
- Muleshoe virus (MULV)
- New York virus (NYV)
- Prospect Hill virus (PHV)
- Puumala virus (PUUV)
- Rio Mamore virus (RIOMV)
- Rio Segundo virus (RIOSV)
- Seoul virus (SEOV)
- Sin Nombre virus (SNV)
- Thailand virus (THAIV)
- Thottapalayam virus (TPMV)
- Topografov virus (TOPV)
- Tula virus (TULV)
Le genre Hantavirus décrit des virus appartenant à la famille des Bunyaviridae, parmi lesquels le virus Hantaan semble le plus dangereux.
L'humain est un hôte accidentel de ces virus, l'Homme étant un des hôtes mammifères possibles. L'animal réservoir est un rongeur dont l'espèce varie selon les régions du monde :
- Apodemus spp. héberge le virus Hantaan et le virus Dobrova-Belgrade en Corée, en Chine, aux Balkans;
- des campagnols du genre Clethrionomys hébergent le virus Puumala en Scandinavie, dans la Communauté des États indépendants et en Chine;
- des souris sylvestres du genre Peromyscus et des campagnols du genre Microtus abritent le virus Sin Nombre aux États-Unis;
- des rats (Rattus spp.) ont colporté le virus Séoul dans le monde entier;
Le hantavirus est un virus enveloppé, de 180 à 115 nm de diamètre, caractérisé par des particules virales sphériques ou ovoïdes. Son ARN est monocaténaire, de polarité négative.
On connait 25 espèces virales antigéniquement distinctes, qui sont responsables de plusieurs fièvres hémorragiques (dont la fièvre hémorragique de Corée en Amérique du Nord) généralement foudroyantes.Sommaire
Types de hantavirus
Divers hantavirus ont été isolés chez des rats de plusieurs grandes villes d'Asie et d'occident dont aux États-Unis, ainsi qu'au Brésil;
- les virus à l'origine du SPH ont été isolés dans les deux Amériques (Sin Nombre, New York, Black Creek Canal, Bayou, Laguna Negra, Andes) ;
- le virus Hantaan circule principalement en Asie ;
- le virus Puumala en Europe, et le virus Séoul partout dans le monde.
Maladies proches et confusions possibles
D'autres Bunyaviridae sont responsables de fièvres hémorragiques. Notamment :
- Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo
- Le virus de la fièvre de la vallée du Rift (Afrique de l'Est)
D'autres virus causent des fièvres hémorragiques :
- Les arenavirus (fièvre de Lassa)
- Les filovirus (Virus Ebola et Virus Marburg)
- Certains flavivirus (certains virus de la dengue en Asie du Sud Est ou de la fièvre jaune)
La plupart de ces fièvres sont considérées comme transmises ou transmissibles à l'homme à partir de vecteurs sains issus du monde animal. C'est ainsi que s'expliquent (pour les pathologies les plus rares) les apparitions sporadiques de ces maladies à formes souvent extrêmement graves puisque dans 5 à 15 % des cas, la phase associant hypotension artérielle et oligurie aboutit à la mort du patient.
Incubation
- 3 à 60 jours (14 à 30 jours en moyenne).
Symptômes
- état grippal avec fièvre élevée (40 °C), hémorragie conjonctivale, prostration en raison de douleurs lombaires et/ou abdominales, céphalées, anorexie et vomissements ;
- les hémorragies surviennent entre le troisième et le sixième jour, suivies d'une protéinurie, d'une hypotension artérielle et d'un état de choc pouvant entraîner la mort ;
Seuls les examens complémentaires peuvent confirmer le diagnostic étiologique.
Traitement
L'infection à hantavirus une maladie potentiellement grave qui peut conduire au coma puis à la mort en l'absence de soins adaptés. Des antalgiques ne contenant que du paracétamol pour ne pas accentuer l'hémorragie aident à diminuer la fièvre et les maux de tête. Des complications peuvent apparaître si l’infection touche les reins (fièvre hémorragique avec syndrome rénal (FHSR)) ou les poumons (Syndrome pulmonaire dû au hantavirus (SPH) [1], qui s'accompagne de diarrhées et d'une brutale détresse respiratoire avec hypotension artérielle conduisant à la mort dans 40 à 50 % des cas. Les survivants récupèrent cependant en quelques semaines et retrouvent une fonction pulmonaire normale.
Les symptômes persistent généralement 2 à 3 semaines, mais les patients qui auront résisté aux complications fatales seront immunisés contre de nouvelles infections par le même virus ou un virus proche grâce aux anticorps qu'ils continueront à produire.
En Europe
L'hantaviose (néphropathie épidémique ou NE) est supposée être le plus souvent contractée par voie respiratoire, via l'inhalation de particules virales émises à partir d'excrétions de petits rongeurs, ou suite à une morsure d’un rongeur infecté ou encore à travers une plaie ouverte (ex : griffure, piqûre ou toute effraction de la peau par une épine souillée par l'urine d'un rongeur porteur). Le principal vecteur connu est en Europe le campagnol roussâtre qui vit dans les forêts, bois feuillus, taillis et haies.
Épidémiologie
Comme pour la maladie de Lyme, également hébergée en Europe par de petits rongeur, mais véhiculée par les tiques, le nombre de cas annuels semble en augmentation en Europe, notamment chez certaines populations à risque (chasseurs, forestiers, naturalistes et personnes fréquentant les zones boisées)[2]. La salive et les excréments de rongeurs atteints semblent être les moyens de transmission du virus.
Contagion interhumaine : Elle est rare, mais possible (au moins démontrée pour le virus Andes). La transmission interhumaine de hantavirus n'a jamais été signalée aux États-Unis, mais elle l'a été pour quelques cas en Argentine.
Prévention, dans la nature et en laboratoire
On recommande le port de gants, le pansement et la désinfection soigneuse de toutes les plaies survenues en zone à risque, ainsi que se positionner dos au vent en présence de rongeurs morts ou vifs ou de leurs excréments ou nids[3].
Des cas de patients infectés durant une manipulation en laboratoire ont été décrits dans plus de 6 pays (fin 1985, 126 cas de FHSR ainsi acquise avaient été signalés rien qu'au Japon ; en 1986, 4 cas étaient signalés au Royaume-Uni, généralement suite à un contact avec des aérosols (particules en suspension) issus de rongeurs infectés.Voir aussi
En Guyane depuis 2008, 3 cas ont été déclarés, dont 2 mortels en mars et décembre 2010. Ces virus sont véhiculés par plusieurs espèces de rongeurs dont, en Guyane, zygodontomys brevicauda et oecomys bicolor d'après les sources médicales.
Articles connexes
- Fièvre hémorragique
- néphropathie, néphropathie épidémique
Liens externes
Bibliographie
Notes et références
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