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Bataille du fort d'Issy
Bataille du fort d'Issy. Informations générales Date 25 avril - 9 mai 1871. Lieu Fort d'Issy et environs. Issue Victoire versaillaise. Belligérants Commune de Paris (1871). Gouvernement de Versailles. Commandants Ingénieur Rist et commandant Julien, généraux La Célilia, Cluseret et Rossel[1]. Général Faron, colonel Biadelli[2]. Forces en présence Entre 1000 et 1500 hommes, 50 canons[3]. 20 000 hommes, 60 canons et plus [4] [5]. Pertes Au moins 350 tués[6]. 210 à 560 tués et blessés[7]. Commune de Paris (1871).
La bataille du fort d'Issy est une bataille qui a eu lieu lors de la Commune de Paris entre Versaillais et Fédérés. Elle se déroule du 25 avril au 9 mai 1871 et se termine par la victoire des Versaillais qui se rendent maîtres du fort.Sommaire
Le fort d'Issy
La position du fort d'Issy est un des principaux obstacles des Versaillais vers la route de Paris. En effet, sa position lui permet de bombarder tout travail de siège. Cependant, la position présente aussi trois inconvénients. Elle est située à une altitude inférieure que les batteries versaillaises situées sur les hauteurs de Meudon et de Chatillon, bordée à l'est et aus sud par des voies ferrées qui offrent une protection à proximité du glacis du fort et enfin ne peut tirer dans certains secteurs à l'ouest à cause d'une élevation du relief [8].
Effectifs
Le plan versaillais est d'utiliser les faiblesses du fort pour le menacer d'un encerclement et provoquer son évacuation[9]. La division de réserve du général Faron (20 000 hommes) procéda à l'assaut[10].
En face, la garnison du fort d'Issy compte 600 hommes et une cinquantaine de pièces de 7 et de 12 ainsi que quelques centaines d'hommes dans les villages avoisinnants (Issy et les Moulineaux) et les tranchées jusqu'au fort de Vanves[11]. Le fort dispose aussi du soutien théorique des canons des forts de Vanves (une vingtaine), de Montrouge (une dizaine), de Bicêtre (une vingtaine), de Moulin-Sacquet (14 canons), du fort d'Ivry (40) et de Villejuif (quelques unes)[12]. Dans les faits, le soutien demeurera très faible.
La bataille
La bataille commence réellement, après quelques escarmouches mineures, le 25 avril 1871 par le tir de 42 canons [13] sur les forts d'Issy et de Vanves. Dans la nuit qui suit, 400 hommes du 110ème régiment disposant du soutien de quatre compagnies du 35ème, surprennent la défense fédérée et s'emparent du village des Moulineaux[14][15]. Ils menacent le village d'Issy.
Le bombardement continuent sur les forts d'Issy, de Vanves et de Montrouge, les remparts de Paris et les canonnières de la Seine[16]. 60 pièces versaillaises y participent[17]. Les Versaillais continuent leurs attaques nocturnes sur les troupes fédérées non remplacées depuis plusieurs jours. Le 29 avril, vers 20h, les tranchées fédérées sont de nouveau surprises et les assaillants font de nouveau progrès qui leur permettent de s'établir en demi-cercle autour du fort[18]. Le commandant fédéré Mégy demande des renforts mais rien de vient et une évacuation partielle commence. Celle-ci cesse avec l'arrivée de quelques compagnies conduites par Cluseret et La Cécilia le 30 avril vers 5h[19]. Dans la soirée, l'arrivée de Vermorel et de Trinquet ammenant de nouveaux renforts permet aux Fédérés de reprendre une partie des tranchées perdues.
L'offensive versaillaise reprend dans la nuit du 1er au 2 mai. La gare de Clamart et le chateau d'Issy tombent[20]. Une contre-attaque fédérée permet de reprendre le chateau d'Issy et une partie du village[21].
A partir du 3 mai, l'offensive versaillaise se concentre de nouveau sur ses bombardements. L'avantage versaillais y est écrasant et le fort d'Issy doit soutenir le feu d'une soixantaine de canons contre lequel il ne peut opposer qu'une dizaine de pièces[22]. Le même jour, le comandant fédéré Julien et l'ingénieur Rist, à la tête du 141ème bataillon de la Garde Nationale et du fort, refusent une offre de reddition[23].
Dans la nuit du 3 au 4 mai, la prise de la redoute de Moulin-Sacquet par les Versaillais produit un effet désatreux sur les Fédérés qui pensent à une trahison[24].
A Issy, les vivres commencent à manquer dès le 4 et les bombardements versaillais s'intensifient encore le 5 obligeant les défenseurs à abandonner les tranchées extérieures alors que les Versaillais peuvent ouvrir une tranchée à seulement 60 mètres du fort[25]. Les Fédérés préparent la défense contre un assaut direct en chargeant leurs dernières pièces d'artillerie à mitraille et en dirigeant deux mitrailleuses vers le glacis[26]. Ils sont cependant contraints d'abandonner les remparts le 6 alors que le fort ne possède plus aucun vivre et presque plus de munitions.
La retraite est décidé les 7 et 8 mai alors qu'il ne reste plus que trois canons intacts sur le fort et malgré les commandants Rist et Julien[27]. Néanmoins, le fort est quasiment encerclé le 8 mai à 13h par la prise versaillaise de l'église d'Issy [28].L'évacuation a donc lieu sous les balles à partir de 19h le 8 mai. Elle est couverte par le général fédéré Maxime Lisbonne[29].
Des renforts parisiens sont repoussés pendant la nuit et le fort n'est occupé qu'avec prudence l'après-midi du 9 par le colonel Biadelli et une partie du 38ème régiment de marche[30].
Pertes
Les pertes versaillaises sont d'environ 15 à 40 hommes par jour [31]. Les pertes fédérées peuvent être estimées comme étant supérieures à 350 tués[32]. Lors de la chute de la redoute de Moulin-Sacquet, les pertes fédérées sont de 50 tués, 200 prisonniers et 5 canons[33].
Notes et références
- ↑ Prosper Olivier-Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871, Poche (1990), p. 249-266.
- ↑ Robert Tombs, The war against Paris, 1871, Cambridge University Press (1981), p.131.
- ↑ Prosper Olivier-Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871, Poche (1990), p. 225.
- ↑ Robert Tombs, The war against Paris, 1871, Cambridge University Press (1981), p.131.
- ↑ Olivier-Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871, Poche (1990), p. 260.
- ↑ Olivier-Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871, Poche (1990), p. 261-262.
- ↑ Robert Tombs, The war against Paris, 1871, Cambridge University Press (1981), p.131.
- ↑ Robert Tombs, The war against Paris, 1871, Cambridge University Press (1981), p.131.
- ↑ Robert Tombs, The war against Paris, 1871, Cambridge University Press (1981), p.131.
- ↑ Robert Tombs, The war against Paris, 1871, Cambridge University Press (1981), p.131.
- ↑ Prosper Olivier-Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871, Poche (1990), p. 223.
- ↑ Prosper Olivier-Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871, Poche (1990), p. 223
- ↑ Robert Tombs, The war against Paris, 1871, Cambridge University Press (1981), p.131
- ↑ Prosper Olivier-Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871, Poche (1990), p. 249.
- ↑ Robert Tombs, The war against Paris, 1871, Cambridge University Press (1981), p.131
- ↑ Prosper Olivier-Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871, Poche (1990), p. 249.
- ↑ Prosper Olivier-Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871, Poche (1990), p. 249.
- ↑ Prosper Olivier-Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871, Poche (1990), p. 249.
- ↑ Prosper Olivier-Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871, Poche (1990), p. 250.
- ↑ Prosper Olivier-Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871, Poche (1990), p. 260.
- ↑ Prosper Olivier-Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871, Poche (1990), p. 260.
- ↑ Prosper Olivier-Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871, Poche (1990), p. 261.
- ↑ Prosper Olivier-Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871, Poche (1990), p. 261
- ↑ Prosper Olivier-Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871, Poche (1990), p. 250
- ↑ Prosper Olivier-Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871, Poche (1990), p. 261.
- ↑ Prosper Olivier-Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871, Poche (1990), p. 261
- ↑ Prosper Olivier-Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871, Poche (1990), p. 262 et 266.
- ↑ Robert Tombs, The war against Paris, 1871, Cambridge University Press (1981), p.134.
- ↑ Prosper Olivier-Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871, Poche (1990), p. 266.
- ↑ Robert Tombs, The war against Paris, 1871, Cambridge University Press (1981), p.134.
- ↑ Robert Tombs, The war against Paris, 1871, Cambridge University Press (1981), p.131.
- ↑ Prosper Olivier-Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871, Poche (1990), p. 262 et 266
- ↑ Prosper Olivier-Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871, Poche (1990), p.250.
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