Bataille des champs du pelennor

Bataille des champs du pelennor

Bataille des champs du Pelennor

Bataille des Champs du Pelennor
PelennorMapka.jpg

Carte de la bataille
Informations générales
Date 3019 T.A.
Lieu Champs du Pelennor, devant Minas Tirith
Issue Défaite des armées de Sauron
Belligérants
Pour Gondor et ses alliés : Pour Mordor et ses alliés :
Commandants
Pour Gondor et ses alliés : Pour Mordor et ses alliés :
Forces en présence
5000 du Gondor, 6000 du Rohan, 2000 du Sud. 200.000 êtres de Mordor.
Guerre de l'Anneau
Batailles
Bataille des gués de l'Isen, Bataille de Fort-le-Cor, Bataille de la Porte Noire

La Bataille des Champs du Pelennor est une bataille fictive dans le roman Le Seigneur des Anneaux de l'auteur britannique J. R. R. Tolkien.

« [Eomer] pensait à [...] combattre là à pied jusqu'au dernier homme et accomplir dans les Champs du Pelennor des exploits dignes d'être chantés [...] »

— Le Seigneur des Anneaux, Livre V, Chapitre 6

Sommaire

Déroulement de la bataille

En 3019 du Tiers Age, une vaste armée composée d'environ 200 000 Orques, de quelques centaines d'orientaux et de plusieurs autres créatures fut envoyée par Sauron vers le pays de Gondor avec pour intention de s'emparer de la Cité Blanche, Minas Tirith, et de provoquer par la même la ruine du royaume des Hommes.

Ayant pris la rive orientale, puis occidentale de la ville d'Osgiliath, les Orques construisirent un pont de fortune qui leur permit de faire traverser l'Anduin à leurs armes de siège. Ils commencèrent alors à assiéger le Rammas Echor, muraille construite afin de protéger les champs et les fermes du Pelennor ainsi que la cité de Minas Tirith. Dans leur haine des Hommes, ils commencèrent à détruire le mur avant d'investir le Pelennor, brûlant fermes et champs qui s'élevaient sur leur passage.

Cela fait, ils s'établirent devant les murs blancs de Minas Tirith que leurs armes de siège ne tardèrent pas à pilonner. Ne disposant d'aucune arme comparable, les défenseurs gondoriens ne pouvaient pas riposter car les Orques se tenaient hors de portée de leurs arcs. Bientôt, les Spectres de l'Anneau, les effroyables Nazgûl, planèrent sur la cité, l'emplissant de terreur. Une peur telle qu'elle poussait les hommes à cesser le combat, à ramper, à se cacher et à ne plus vouloir que mourir. Courant de droite à gauche, seuls Gandalf et le prince Imrahil de Dol Amroth tentaient de rassurer les combattants, attisant dans leur coeur la flamme du courage tout en dispensant des ordres pour maintenir la résistance de la capitale du Gondor.

« [...] Dès que les grandes catapultes furent installées, elles commencèrent [...] à lancer des projectiles à une hauteur surprenante, de sorte qu'ils passaient bien au-dessus des remparts pour tomber avec un bruit sourd à l'intérieur du premier cercle de la Cité ; et bon nombre d'entre eux, par quelque artifice secret, éclataient en flammes dans leur chute. »

— Le Seigneur des Anneaux, Livre V, Chapitre 4

Malgré tout, les hommes du Gondor tenaient le choc. Cependant, les hordes du Mordor firent avancer une terrible arme : un monstrueux bélier, appelé Grond, en souvenir du Marteau des Enfers, la terrible arme de Morgoth. Marqué de runes de ruine, Grond avait une tête taillée en celle d'un loup dévorant. En trois coups seulement, il défonça la Grande Porte de Minas Tirith, réputée invulnérable, livrant ainsi le Premier Cercle de la cité aux assaillants.

« [...] Par trois fois, le grand bélier retentit. Et soudain, au dernier coup, la Porte de Gondor se rompit. [...] elle éclata [...] et les battants tombèrent en fragments sur le sol. [...] Le Seigneur des Nazgûl passa ainsi sous la voûte que nul ennemi n'avait jamais franchie [...] »

— Le Seigneur des Anneaux, Livre V, Chapitre 4

Le Roi-Sorcier d'Angmar entra, monté sur sa monture. Mais devant lui se tenait une forme blanche.

« [...] tous fuirent [...]. Tous sauf un. Attendant là, [...] se tenait Gandalf [...] »

— Le Seigneur des Anneaux, Livre V, Chapitre 4

Gandalf se dressait là, en travers de la route du chef des Nazgûl. A ce moment précis, l'aube arriva. Et, au loin, l'on entendit sonner des cors. Le Rohan, allié du Gondor, arrivait enfin à la rescousse.

Guidés par les Drúedain de la forêt de Drúadan, les Rohirrim avaient évité les bandes ennemies stationnées aux abords du Pelennor afin d'en surveiller les accès. Ce ne fut donc qu'après avoir rencontré qu'une minime résistance que les cavaliers parvinrent aux champs du Pelennor.

Dévalant du Nord, les compagnies du Rohan chargèrent les forces ennemies, massées devant les murs blancs. Ils remplirent les fossés d'Orques et poussèrent dans le feu les immondes machines de Sauron. Ensuite, le roi Théoden fit volte-face pour affronter la cavalerie suderonne. Un terrible combat s'ensuivit, le choc des lances et des épées fut terrible. Toutefois, la charge des Rohirrim était la plus puissante. Théoden souverain terrassa en combat singulier le chef des Suderons et abattit leur porte-étendard.

Mais voilà que surgit, monté sur une sombre créature ailée, le Roi-Sorcier.

« Mais Nivacrin, fou de terreur, se dressa de tout son haut, luttant contre l'air, puis, avec un grand cri, il s'effondra sur le côté: un trait noir l'avait transpercé. Le roi tomba sous lui. »

— Le Seigneur des Anneaux, Livre V, Chapitre 6

Soudain, la nièce de Théoden, Éowyn, déguisée en Rohirrim, se dressa entre le corps brisé de son oncle et le seigneur des Nazgûl. Avec l'aide inattendue du Hobbit Merry Brandebouc, elle occit le chef des Esprits Servants de l'Anneau, lui dont l'on avait jadis dit qu'aucun homme vivant ne pourrait le tuer.

Néanmoins, le coup porté à l'encontre du plus terrible des serviteurs du Mordor fit sombrer les deux valeureux dans une léthargie surnaturelle.

Sur ces entrefaites, des renforts ennemis sortaient d'Osgiliath et certains se propageaient à l'intérieur du Ramas Echor. Des Orques, mais aussi de féroces hommes de Harad et de Khand, des Orientaux, ainsi que des Semi-Trolls à la peau noire et aux yeux blancs, venus de l'Extrême Harad, se jetèrent dans la mêlée. Ces troupes, gardées en réserve, étaient initialement destinées au pillage de Minas Tirith une fois celle-ci conquise. Éomer, Maréchal du Rohan et successeur du roi Théoden à la tête de l'armée et du royaume, réorganisa ses hommes pour contrer cette nouvelle menace. De la cité, le prince Imrahil chargea avec ses chevaliers les bandes d'Orques qui s'étaient rassemblées près de la Porte éventrée.

Arrivèrent bientôt les Mumâkil de Harad, portant des tours de guerre remplies de Haradrim. Les cavaliers de Rohan étaient partout tenus en échec par ces gigantesques bêtes et les hordes de Sauron se ralliaient à leurs pieds, se plaçant ainsi à l'abri de leurs ennemis. Dans la bataille, Éomer découvrit le corps inconscient de sa soeur Éowyn. Fou de douleur, il se lança à corps perdu contre les Mumâkil, suivis par les Rohirrim et les chevaliers d'Imrahil.

Gothmog, qui avait repris le commandement après la chute du Roi-Sorcier, ordonna l'envoi de nouvelles troupes. Les ultimes bataillons de Haradrim, Variags et Orientaux apparurent, tandis que le Gondor était à deux doigts de défaillir.

Un vent du sud amena un nouveau danger. Sur le fleuve Anduin, il poussait une flotte aux voiles noires, convoyant les Pirates d'Umbar, venus prêter main-forte au Mordor.

Pour le Gondor et ses alliés, cette funeste apparition sonna le glas de leur espoir d'emporter la victoire.

Tandis que tout semblait perdu pour les Hommes, voici qu'au mât du navire de tête se mit à voleter la bannière des Rois du Gondor.

« [...] et voilà que sur le navire de tête un grand étendard se déployait [...]. Dessus fleurissait un Arbre blanc, et cela, c'était pour le Gondor [...] »

— Le Seigneur des Anneaux, Livre V, Chapitre 6

Descendit des vaisseaux aux voiles noires la Compagnie Grise avec, à sa suite, les hommes des Fiefs du Sud. L'espoir fleurit de nouveau dans le coeur des Hommes du Gondor. Alors que les Orques étaient pris entre le marteau et l'enclume, les Orientaux, alliés du Mordor, résistèrent longtemps avec vigueur, se regroupant autour de chaque ferme, chaque bâtiment, où ils combattaient jusqu'à la mort.

Au crépuscule, le Pelennor fut enfin libéré. Le Gondor était sauvé. Du moins, momentanément.

Une sombre menace vint vite obscurcir la récente victoire contre Sauron car, si l'armée venue de Minas Morgul pour prendre Minas Tirith et ses différents renforts avaient été anéantis, ils n'étaient rien en comparaison aux forces que le Mordor gardait encore en son sein. En outre, celles-ci se trouvaient sur le chemin que devait justement emprunter le Porteur de l'Anneau, Frodon Sacquet, pour rejoindre la Montagne du Destin, ultime objectif de sa quête et seul lieu où pourrait être enfin détruit l'Anneau Unique.

Dans le but d'attirer les forces du Mordor et l'attention de l'Oeil de Sauron loin de la périlleuse route de Frodon, Aragorn, Gandalf et leurs alliés décidèrent de marcher sur la Porte Noire, pour livrer une bataille qu'ils savaient perdue d'avance.

« [...] Nous devons nous présenter comme un appât [...]. [...] mes seigneurs, il se pourrait bien que nous périssions totalement dans une sombre bataille loin des terres des vivants [...]. Mais j'estime que c'est là notre devoir. Et cela vaut mieux que de périr néanmoins [...] avec l'assurance en mourant de savoir qu'aucun nouvel âge ne viendra. »

— Le Seigneur des Anneaux, Livre V, Chapitre 9

Forces présentes dans la bataille

Armée du Gondor

L'armée de Minas Tirith s'élève, plus ou moins, à 2000 archers, fantassins et Gardes de la Tour. Elle est renforcée par 3000 guerriers venu de diverses régions ou villes du royaume :

  • du Lamedon, « quelques farouches montagnards sans capitaine » ;
  • de l'Ethir Anduin, environ 100 marins ;
  • de l'Anfalas (Golasgil), « une longue colonne d'hommes [...] sommairement équipés » ;
  • de Lossarnach (Forlong le Gros), 200 fantassins ;
  • du Val de Ringló (Dervorin), 300 fantassins ;
  • de la haute vallée du Morthond (Duinhir), 500 archers ;
  • de Pinnath Gelin (Hirluin le Beau), 300 fantassins ;
  • de Dol Amroth (Prince Imrahil), 700 fantassins et « une compagnie de chevaliers ».

Ils sont commandés par leurs capitaines respectifs, logiquement sous l'égide du Surintendant Denethor. Toutefois, c'est Gandalf qui prendra le commandement effectif quand Denethor aura sombré dans le désespoir et la folie.

Armée des Rohirrim

Elle est composée de 6000 cavaliers du Rohan. C'est Théoden qui la mène, assisté des Maréchaux de la Marche encore vivants : Elfhelm, Grimbold et Éomer. A la mort du roi, ce dernier lui succédera comme commandant et souverain.

La Compagnie Grise

La Compagnie se compose d'Aragorn, de Legolas, de Gimli, des deux fils d'Elrond, Elladan et Elrohir, et de 30 Dúnedain, parmi lesquels un ami et parent d'Aragorn, Halbarad. Ils sont aidés par des hommes rassemblés en cours de route : des soldats gondoriens de Pelargir, des équipages réduits en esclavage des navires d'Umbar, des pêcheurs de l'Ethir, ainsi que d'une grande force des Fiefs du Sud (entre 1000 et 2000 hommes). Menés par Aragorn, ils sont suivis par les parjurés de l'Armée des Morts.

Armée du Mordor

Elle est composée d'une multitude d'Orques et de Trolls. Sauron a aussi rassemblé ses fidèles serviteurs du Harad, les Haradrim et leurs terribles Mûmakil. Les forces de ces hommes maléfiques sont trois fois supérieures en nombre, soit près de 18 000 hommes.

Sauron a également rassemblé ses hordes d'Orientaux, de Variags et de Semi-Trolls d'Extrême-Harad.

Toutes les forces de Sauron sont commandées par le Roi-Sorcier d'Angmar et son lieutenant Gothmog. Les Nazgûl accompagnent également leur maître.

Divergences avec le film de Peter Jackson

Dans l'adaptation cinématographique de Peter Jackson, l'Armée des Morts intervient durant la bataille alors que dans le livre, elle permet à la Compagnie Grise de libérer Pelargir et la flotte Noire, sans toutefois se rendre jusqu'au Pelennor.

De plus, selon le livre et contrairement au film, les défenseurs de Minas Tirith ne disposaient d'aucun moyen de riposte contre les catapultes des Orques.

Notes et références

Le Seigneur des Anneaux Le Retour du Roi.

Tolkien: the illustrated encyclopaedia, David Day, 1991.

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