- Gérard Croissant
-
Gérard Croissant "Frère Éphraïm" (il se fait appeler Ephraïm, du nom de l'une des douze tribus d'Israël), né le 17 février 1949 à Nancy dans une famille protestante, est l'un des fondateurs de la Communauté des Béatitudes[1]. Après une succession de scandales, il est réduit à l'état laïc par l’Église catholique en 2007[2].
Biographie
Gérard Croissant étudie de 1955 à 1964 à l'école d'Ory dans la ville de Nancy, puis il part au Lycée Henri Poincaré[Quoi ?] de 1961 à 1964 dans cette même ville. Il étudie de 1964 à 1968 au lycée Caillot a Nancy. De 1969 à 1975, il suit les cours de la faculté libre de Théologie à Montpellier. De 1971 à 1972 il s'en va pour Olplan[Quoi ?] à Jérusalem et enfin de 2007 à 2008 il part étudier à l'Université de Richmond en Virginie, États-Unis. Il appartient à la « génération 1968 », à la recherche de nouvelles idées, de la liberté et de la vie de la communauté. Il a choisi d'étudier la théologie plutôt que les arts dans des facultés protestantes, en France et aux États-Unis.
Plusieurs rencontres l'ont conduit à sa vocation de fonder la Communauté des Béatitudes en 1973. Cette dernière s'appelait à l'époque Communauté du Lion de Juda et de l'Agneau Immolé. Il est ordonné diacre dans l'Église catholique romaine en 1978.
A partir de 2007, il vit à Kigali au Rwanda et exerce le métier d'écrivain et de psychothérapeute tandis que son épouse Joséphine demeure en France. Selon la Communauté des Béatitudes, c’est par intervention des autorités épiscopale et pontificale, une fois qu’elles en eurent connaissance, qu’Ephraïm a été relevé de l’exercice du ministère diaconal et poussé à quitter la Communauté en 2008[3]. Puis, il revient en France et réside à Labrit où à travers l'association Kinor, il propose des stages d'aide psychospirituelle (« Réenchanter la généalogie ») et vend ses DVDs[2].
La Communauté des Béatitudes
La communauté a été l’objet de plaintes en justice, notamment pour une grave affaire de pédophilie dont auraient été victimes une cinquantaine d'enfants de 4 à 14 ans. De plus, en ce qui concerne l'absence de rétribution des membres de la communauté, la Miviludes a saisi le préfet de Haute-Garonne pour vérifier la légalité du travail bénévole[4]. Depuis 2009, la communauté est en restructuration[5] pendant que la justice traite des plaintes portées à sa connaissance[6],[7]. L'Église catholique romaine, pour sa part, a décidé d'une « refondation » de la communauté, sous réserve de l'abandon de certaines pratiques.
Dans un communiqué officiel en date du 16 novembre 2011, la Communauté rejette désormais tout lien avec Frère Ephraïm : « Son prestige de fondateur charismatique, joint à la séduction de sa parole, a conduit la plupart de ses victimes à se laisser abuser par un discours prétendument mystique, couvrant de motifs spirituels de graves entorses à la morale évangélique. (…) Malgré la demande expresse qui lui fut alors faite de se retirer dans le silence d’une retraite de prière et de pénitence, Ephraïm a continué à donner des sessions, sans aucun mandat ecclésial. La Communauté émet les plus extrêmes réserves sur le contenu de ces sessions, dont elle n’est d’aucune manière partie prenante. »[3]
Notes et références
- Frédéric Lenoir, Les communautés nouvelles, Rungis, Fayard, novembre 1988, 368 p. (ISBN 9782213021188), « Le Lion de Juda », p. 156&159
- La communauté catholique qui intrigue » sur Sud Ouest, 14 novembre 2011. Consulté le 17 novembre 2011 Yann Saint-Sernin, «
- Consultez le communiqué de presse des Béatitudes sur La Croix, 16 novembre 2011. Consulté le 17 novembre 2011
- « Béatitudes : enquête sur de possibles dérives sectaires », ladepeche.fr, 20 février 2009.
- lavie.fr 16/10/09..
- « Bonnecombe : “Nous quittons la communauté des Béatitudes” », ladepeche.fr, 11 mai 2009.
- [1], communiqués officiels de la Communauté.
- Portail des religions et croyances
Catégories :- Naissance en 1949
- Renouveau charismatique
- Manipulation
Wikimedia Foundation. 2010.