- Foutreau
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Le foutreau était un jeu de cartes, ressemblant à la bouillotte, pour prisonniers et soldats désargentés, dans lequel les enjeux sont remplacés par des coups acceptés d'avance par le perdant. Couterline et Maupassant en parlent[réf. nécessaire]. Analogue sans doute à un jeu de cartes très-aimé des enfants vers 1850. Le perdant recevait dans la main, avec un mouchoir tordu, autant de coups qu'il lui restait de cartes non placées, et plus encore s'il ne répondait pas à cette question : Combien de cartes ? Le terme parait venir du français de l'Ouest où il signifie mauvais temps, bagarre.
« M. Foutreau dirige le jeu par l’intermédiaire d’un mouchoir avec un gros nœud. Quand on insulte le Roi-Major, ou d’autres vénérables en cartes, le mandataire de M. Foutreau s’écrie : « Quinze coups gras à monsieur ! – Quatre coups maigres à monsieur ! » Et après cette punition, qu’il fixe comme il l’entend : – Honneur à monsieur Foutreau, et en avant le jeu ! » J’ai su depuis que le foutreau se jouait dans la clique à Cartouche. Podêr y était merveilleusement fort. »
— Marcel Schwob, Pôder, les Belles lettres, 2002, p. 167
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