- Eldorado (roman)
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Eldorado Récupération d'immigrés clandestins au large de Lampedusa par la marine italienne en 2006Auteur Laurent Gaudé Genre Roman Pays d'origine France Éditeur Éditions Actes Sud Collection Domaine français Date de parution 18 août 2006 Nombre de pages 237 ISBN 978-2742762613 Chronologie Le Soleil des Scorta La Porte des Enfers Eldorado est un roman de Laurent Gaudé publié le 18 août 2006 aux éditions Actes Sud.
Sommaire
Genèse du roman
Ce roman est écrit par son auteur immédiatement après l'obtention du Prix Goncourt en 2004 pour Le Soleil des Scorta. Il met en scène à nouveau le sud de l'Italie, cette fois-ci à travers le phénomène d'immigration clandestine en provenance d'Afrique du Nord vers l'île italienne de Lampedusa qui a pris de l'ampleur à partir de 2004-2005.
Le roman est divisé en 13 chapitres et entremêle alternativement les histoires des différents protagonistes.
Résumé
Salvatore Piracci est officier de marine depuis vingt ans, et depuis trois ans, le commandant de la frégate Zeffiro, un navire des gardes côtes italiens basé à Catane, chargé de surveiller les embarcations amenant illégalement des immigrés clandestins sur l'île de Lampedusa. Il se voit comme le « gardien de la citadelle Europe » faisant face comme il le peut à la détresse des immigrés risquant leur vie pour poser le pied dans un Eldorado imaginaire en quête de l'espérance d'une meilleure vie. Nombreux sont ceux qui meurent en route, livrés par des passeurs sans morale au sort des flots ou dépouillés en cours de route au détours d'une frontière. Parmi ceux-ci, le hasard lui fait rencontrer dans les rues de sa ville une femme qu'il avait sauvé, quelques années auparavant, avec une centaine de rescapés abandonnés en mer. Elle lui explique que lors de la traversée son bébé était mort de soif et avait dû être jeté en mer. N'ayant trouvé la force de survivre que dans l'espoir un jour de se venger des passeurs qui les avaient trahis, elle vient lui demander une arme pour retourner au Proche-Orient et abattre le responsable qu'elle a fini par identifier. Piracci l'ayant sauvé naguère, elle le convainc qu'il doit maintenant l'aider à accomplir son objectif. Devant la force et la détermination de cette femme, il ne peut qu'accepter. Lors d'une énième patrouille, le commandant Piracci ne réussit, malgré tout ses efforts, à retrouver que deux d'un groupe de cinq embarcations en détresse durant une nuit de tempête. La colère le submerge. Un court échange avec l'un des rescapés le déstabilise un peu plus dans ses sentiments et le sens de son travail : il refuse in extremis et à regret de cacher cet homme à bord et doit le livrer aux autorités italiennes. Sa décision est prise, il décide de tout quitter et de partir pour l'Afrique du nord à bord d'une barque de pêcheurs.
Durant le même temps, deux frères soudanais Souleiman et Jamal font route vers la Libye afin de tenter la traversée pour l'Europe. Une fois la frontière passée, Jamal annonce à son jeune frère qu'il s'arrête là. Se sachant malade du SIDA, il s'est tu et ne l'a accompagné jusqu'ici que pour être sûr que celui-ci irait, désormais seul, jusqu'au bout de leurs rêves communs. Jamal le force à continuer et convainc Souleiman : la fin du voyage et la traversée est déjà à moitié payée. Se jurant désormais de réussir, Souleiman continu son chemin jusqu'au moment où tout le groupe de candidats à l'immigration se fait dépouiller sur le bord de la route après le passage de la ville d'Al-Zuwarah et abandonner par les passeurs. Souleiman qui a tenté de résister est légèrement blessé. Il se retrouve seul avec Boubakar, un Malien claudiquant qui depuis sept ans fait obstinément route vers le Nord. Celui-ci indique à Souleiman que les Libyens désormais bloquent l'immigration suite aux accords avec l'Italie datant de 2005. Pour lui la porte d'entrée vers l'Europe se trouve maintenant au Maroc et plus précisément à Ceuta, enclave espagnole autonome sur le continent nord-africain. Ils décident d'unir leur force en l'absence de toute ressource, et petit à petit, au fil des mois, font route vers le Maroc en passant par Ghardaïa. Arrivés à Ceuta, les clandestins font face à la barrière de Ceuta, double rangée de barbelés et de murs empêchant l'entrée sur le territoire espagnol. Après des jours d'attente et sous la pression grandissante des autorités marocaines qui voient d'un mauvais œil ces masses vagabondes, plusieurs centaines de candidats à l'immigration décident de tenter un passage en force en prenant d'assaut avec des échelles de fortune la barrière. Souleiman et Boubakar sont parmi eux et lors de l'assaut réussissent en s'entraidant, contrairement à leur promesse mutuelle, à faire partie des rares personnes à passer l'ultime frontière.
Réception critique
Ce roman est pour de nombreux critiques venu confirmer Laurent Gaudé comme une « valeur sûre[1] » de la littérature française capable, grâce au « souffle épique[2]», « d'aborder, sous le couvert de la fiction, les grands problèmes qui se posent au monde moderne[3] ».
Éditions
- Éditions Actes Sud, 2006, (ISBN 978-2742762613)
- Collection Babel, éditions Actes Sud, 2006, (ISBN 978-2742769322)
Notes et références
- « Eldorado » : formidable dans Le Parisien du 21 août 2006.
- Ames à la mer dans L'Express du 7 septembre 2006.
- Afrique, adieu dans Le Figaro du 15 octobre 2007.
Catégories :- Roman français
- Roman paru en 2006
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