- Discrimination visuelle
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La discrimination visuelle fait partie des processus cognitifs qui mènent à la vision, plus précisément, elle fait partie des fonctions visuo-cognitives qui comprennent également l’attention visuelle et la mémoire visuelle1. La discrimination visuelle fait référence à la capacité de percevoir ce que sont les choses2 en analysant les propriétés des formes incluant la constance de la forme ainsi que la différentiation figure-fond et les relations spatiales. Il s’agit de détecter des stimuli, de les reconnaitre et de pouvoir les associer ou les classifier1.
- Concrètement, la discrimination visuelle permet de distinguer des lettres comme un « d » d’un « b » ou de localiser un jouet spécifique dans une boite désordonnée de jouets 3. Différentes stratégies sont utilisées pour permettre de reconnaitre les propriétés des formes et des relations spatiales. Par exemple, pour reconnaitre un objet, les enfants vont d’abord orienter leur regard vers le bas ou le haut de l’objet. Par contre, si l’attention se fixe à une partie de l’objet, sans percevoir sa forme globale, la reconnaissance de l’objet sera limitée2.
- Un désordre au niveau de la discrimination se traduirait par des difficultés à interpréter ce qui est vu, à reconnaitre des formes et d’associer des éléments ainsi qu’à se souvenir de certaines informations visuelles3. Après l’âge de 7 ans, une pauvre discrimination visuelle peut être perceptible par une inversion de lettres et de nombre, particulièrement au niveau de la constance de la forme. Chez l’enfant et chez l’adulte, l’impossibilité de reconnaitre un objet visuellement, malgré une bonne acuité visuelle est appelée agnosie visuelle3.
- L’intervention ergothérapique en présence de difficultés au niveau de la discrimination visuelle sera définie essentiellement en trois niveaux : l’entrainement de stratégies, l’utilisation d’activités graduées et l’adaptation de la tâche ou de l’environnement4.
Notes et Références
1. Schneck, C. M. (2005). Visual perception. In J. Case-Smith (Ed.), Occupational Therapy for children (5th ed.). Philadelphia: Elsevier mosby.
2. Schneck, C. M. (2010). An Acquisitional Frame of Reference. In P. Kramer & J. Hinojosa (Eds.), Frames of reference for Pediatric occupational therapy (3th ed.). Philadelphia: Lippincott Williams & Wilkins.
3. Miller, L. J. (2006). Symptoms and warning signs. In Sensational kids : hope and help for children with sensory processing disorder (pp. 351). New York: G. P. Putnam's sons.
4. Toglia, J. P. (2003). Cognitive-perceptual retraining and rehabilitation. In E. B. Crepeau, E. S. Cohn & B. A. B. Schell (Eds.), Willard & Spackman's occupational therapy. Philadelphia: Lippincott Williams & Wilkins.
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