Constance (archives électroniques)

Constance (Conservation et stockage des Archives nouvelles constituées par l'électronique) est unprojet lancé à la fin des années 1970 par les Archives nationales (France) pour garantir la pérennité des archives informatiques produites par l'État et les opérateurs publics selon 4 volets : Constance 1 pour les enquêtes statistiques, Constance 2 pour les fichiers de gestion, Constance 3 pour les bases de données, Constance 4 pour la bureautique

C'est aujourd'hui le surnom du service en charge de l'archivage électronique aux Archives nationales de France, site de Fontainebleau. qui conserve aujourd'hui plus de 14 To de données dont les premières enquêtes de l'Institut national de la Statistique et des Études économiques (INSEE) et de l'Institut national d'Études démographiques (INED). Les plus anciens fonds conservés remontent au début des années 1960.

Historique

En 1978 est constitué un comité d'études sur l'archivage des fichiers informatiques au sein des Archives nationales, qui a réuni les Archives nationales, les missions, la Direction des Archives de France et des informaticiens. Le projet baptisé Constance est inscrit au schéma directeur informatique du Ministère de la Culture et de la Communication en 1980.

En 1981, un premier versement provenant du Ministère de l'Industrie permet de tester la méthode à mettre en place. Il bénéficie de l'expertise et de l'analyse du CEESI (Centre d'Études et d'Expérimentation des systèmes d'information), du centre de recherche en informatique de l'École nationale supérieure des Mines de Paris et de la Mission du Ministère de l'Industrie^[1]. Ce premier versement conduit à la rédaction de rapports d'étude sur la méthodologie et les moyens à mettre en œuvre.

En 1982, un véritable service en charge de l'archivage électronique est créé aux Archives nationales, composé d'archivistes et d'informaticiens^[2].

Ordinateur de gestion du système Constance

Le service trouve définitivement sa place aux Archives nationales, lorsque, en 1984, un second bâtiment est construit à Fontainebleau pour accueillir un centre informatique et une bandothèque pouvant contenir 40 000 bandes magnétiques. Aujourd'hui, le service CONSTANCE occupe toujours ces locaux à Fontainebleau.

En 1995-1997, une opération importante de migrations des fichiers est lancée afin de permettre le passage du système IBM sous Unix. De 1997 à 2000, l'activité du service se tourne vers l'archivage des dossiers de l'INED (Institut national d'Études Démographiques). Depuis le début des années 2000, le service archive de plus en plus de documents non structurés essentiellement des documents bureautiques, des images numériques, des archives sonores.

Au total, les Archives nationales conservent 14 To d'archives électroniques dont certaines sont consultables en salle de lecture. Certaines ne sont pas communicables eu égard aux délais de communicabilité des archives publiques en France.

Depuis 2011, les Archives nationales souhaitent faire évoluer la méthode Constance afin de pouvoir faire face à la complexité grandissante des productions d'archives électroniques issues de l'administration centrale.

L'archivage électronique aux Archives nationales

Typologies des fonds conservés

Les premiers versements sont essentiellement composés de fichiers d'enquêtes statistiques notamment de la part de l'INSEE^[3]. Ces enquêtes statistiques sont traitées aux Archives nationales comme des fonds mixtes composés des fichiers électroniques des enquêtes et de la documentation relative à ces enquêtes sous forme électronique et/ou sous forme papier.

L'archivage des recensements de population de l'INSEE de 1962, 1968, 1975 et 1982 permet d'approfondir la réflexion sur la méthodologie à adopter et constituent aujourd'hui un témoignage sans précédent^[4] très utile pour les sociologues.

Lieu de conservation des archives électroniques

Armoire de fer des Archives nationales (Fontainebleau)

L'intégralité des archives électroniques des Archives nationales est conservée dans la seconde armoire de fer de l'institution sur le site de Fontainebleau.

Consultation des archives électroniques

Les archives électroniques ne sont consultables que sur demande sur le site de Fontainebleau. En effet, la méthodologie d'archivage adoptée nécessite une préparation des archives à communiquer. Le chercheur bénéficie, en plus des fichiers archivés, de la documentation relative aux fonds et des instruments de recherche élaborés. Tous les fonds sont consultables via l'application PRIAM 3^[5] des Archives nationales et via la Salle des inventaires virtuelle (SIV).

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

• Archives nationales (France)
• Priam (système d'information archivistique)

Bibliographie

• Archives nationales, Les Archives électroniques (livret de visite), juillet 2011.
• Archives nationales, Vademecum de l'archivage des documents électroniques, 2010. Consultable en ligne : http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/index.html.