Confédération de l'Équateur

Confédération de l'Équateur
Confédération de l'Équateur
Confederacao equador 1824 exercito imperial.jpg
L'armée brésilienne combattant les troupes Confédérées à Recife en 1824.
Informations générales
Date 1824
Lieu Pernambuco,
Ceará,
Paraíba
Issue Victoire Légaliste
Belligérants
Flag of the Second Empire of Brazil.svg Empire du Brésil Confédérés
Forces en présence
Pernambuco: 3 500
Ceará: inconnu
Paraíba: 2,000
Pernambuco: inconnu
Ceará: inconnu
Paraíba: 2,000

La Confédération de l'Équateur (en portugais: Confederação do Equador) est une révolte de courte durée qui a eu lieu dans la région du Nordeste au Brésil durant la lutte pour l'indépendance contre le Portugal. Le mouvement sécessionniste est dirigé par de riches propriétaires terriens qui s'opposent aux réformes de l'empereur Pierre Ier. Les combats ont lieu dans les États du Pernambuco, du Ceará et de Paraíba.

Historique de la rébellion

La dissolution de l'Assemblée constituante du Brésil en 1823 est bien accueillie dans le Pernambuco. Les deux plus grands leaders libéraux de la province, Manuel de Carvalho Pais de Andrade et Joaquim do Amor Divino Rabelo e Caneca (ou "Frei Caneca") appuient la dissolution et accusent les Bonifaciens. Les deux, comme d'autre coreligionnaires, sont des républicains qui ont participé à la révolte de 1817 et qui ont été graciés. Ils avaient accepté la monarchie en pensant qu'il y aurait plus d'autonomie pour les provinces. La promulgation de la Constitution en 1824, avec son régime fortement centralisé, les frustrèrent fortement. Le Pernambuco est alors divisé entre deux factions politiques: une monarchique, dirigé par Francisco Paes Barreto, et une autre républicaine, dirigé par Manuel de Carvalho Pais de Andrade. La province est gouvernée par Paes Barreto, qui a été nommé président par Pedro I, conformément à la loi promulguée par l'Assemblée constituante le 20 octobre 1823 (et qui serait plus tard conservé dans sa tâche par la Constitution). Le 13 décembre 1823, Paes Barreto démissionne sous la pression des libéraux qui élisent à sa place Paes de Andrade illégalement. Ni Pedro I, ni le gouvernement sont informés de l'élection et demandent le retour de Paes Barreto, ce qui est ignoré par les libéraux.

Les navires de guerre Niterói et Piranga dirigés par le capitaine britannique John Taylor sont envoyés à Recife pour forcer les libéraux à respecter la loi, sans succès. Les libéraux refusent avec véhémence de ramener Paes Barreto et s'en vantent:. "Nous allons mourir! Laissez le Pernambuco être détruits! Il y aura la guerre! ". Frei Caneca, José da Natividade Saldanha et João Soares Lisboa (qui viennent de rentrer de Buenos Aires) sont les intellectuels qui soutiennent la rébellion et souhaitent préserver les intérêts de la gentry qu'ils représentent. Bien que Recife (ou pour être plus précis, les libéraux) se rebellent, Pedro I essaye d'éviter un conflit qu'il considère inutile et nomme un nouveau président de la province, José Carlos da Silva Ferrão Mayrink. Mayrink est originaire de la province du Minas Gerais, mais est lié aux libéraux, il peut donc agir comme une entité neutre et ainsi concilier les deux factions locales. Cependant, les libéraux n'acceptent pas Mayrink, et l'obligent à retourner à Rio de Janeiro. Les rumeurs d'une grande attaque navale portugaise (le Brésil étant encore en guerre pour son indépendance) contraint John Taylor à quitter Recife.

La rébellion

Le 2 juillet 1824, un jour seulement après le départ de Taylor, Manuel Paes de Andrade en profite et annonce l'indépendance du Pernambuco. Paes de Andrade envoie des invitations aux provinces du Nord et Nordeste afin qu'elles puissent rejoindre le Pernambuco et ainsi former la Confédération de l'Équateur. Le nouvel État républicain est formé des provinces du Grand Pará (actuels Amazonas, Roraima, Rondônia et Pará), Maranhão, Piauí, Ceará, Rio Grande do Norte, Alagoas, Sergipe, Paraíba, Pernambuco et de Bahia. Cependant, aucun d'entre eux n'adhèrent à la révolte sécessionniste, à l'exception de quelques villages dans le sud du Ceará et de Paraíba. Toutefois, dans le Ceará la situation est devenue plus sérieuse avec le renversement du Président Pedro José da Costa Barros qui est remplacé par le confédérationiste Tristão Gonçalves de Alencar Araripe. Les autres villes et villages de la province n'acceptent pas la loi et contre-attaquent. Alencar Araripe est tué au champ de bataille où il tentait de vaincre les troupes légalistes. Alors qu'elle n'est plus capitale de la province, Fortaleza, réaffirme sa fidélité à l'Empire. Dans le Pernambuco, Paes de Andrade compte sur Olinda, où le reste de la province n'a pas rejoint la révolte. Le chef de la confédération prépare ses troupes pour l'attaque inévitable du Gouvernement et recrute de force les enfants ainsi que des vieillards. Pedro I, après avoir pris connaissance de la révolte sécessionniste, annonce alors: "Quelles sont les exigences des insultes du Pernambuco? Probablement un châtiment, et un tel châtiment qui servira d'exemple pour l'avenir ».

Paes Barreto dirige lui-même ses troupes pour mater la révolte mais est défait, ce qui l'oblige à reculer en attendant des renforts. Le 2 août, l'empereur envoie une division navale commandée par l'amiral Thomas Cochrane, composée d'un navire de ligne, un brick, une corvette et deux bateaux de transports comprenant 1 200 soldats commandés par le Brigadier Général Francisco de Lima e Silva. Les troupes débarquent à Maceió, capitale de l'Alagoas, d'où ils se dirigent par voie terrestre vers le Pernambuco et les 400 hommes qui ont rejoint Paes Barreto. Au cours du trajet, l'armée légaliste est renforcée par des militants et porte son nombre à 3 500 soldats. La plupart des habitants du Pernambuco, qui vit à la campagne, y compris les partisans de Paes Barreto et les neutres indifférent au conflit entre les deux factions, est restée fidèle à la monarchie.

Pendant ce temps, Thomas Cochrane, qui prend en otage Recife par la mer, tente de convaincre Paes de Andrade de se rendre et ainsi d'éviter des morts inutiles. Andrade refuse avec arrogance l'offre alléguant qu'il préfère mourir en combattant «dans le champ d'honneur». Le 12 septembre, l'armée dirigée par le général de brigade Lima e Silva et Paes Barreto attaque Recife. Manuel Paes de Andrade, qui avait juré de se battre jusqu'à la mort s'enfuit secrètement avec José da Natividade Saldanha, sans en informer ses compagnons, dans un navire britannique. Les rebelles, sans dirigeant et démotivés, sont défaits cinq jours plus tard à Olinda. Quelques-uns, dirigé par Frei Caneca, réussissent à s'échapper vers le Ceará. Ils pensaient alors être en mesure de rejoindre les confédérés de cette province. Quelques semaines plus tard, ils sont battus par les troupes légalistes. Certains sont morts, comme João Soares Lisboa et Alencar Araripe (assassiné par ses propres hommes) tandis que d'autres sont emprisonnés, comme Frei Caneca. Les rebelles de Paraíba ne résistent pas mieux et sont rapidement débordés par les troupes de la province (chaque camp avait 2 000 hommes), sans l'aide du gouvernement central.

Épilogue

La persécution en justice contre les confédérés commence en octobre 1824 et se déroule jusqu'en avril 1825. Des centaines de personnes qui ont participé à la rébellion sont condamnées à mort. Parmi elles, Frei Caneca. Toutes les autres sont graciées par Pedro 1er le 7 mars 1825.



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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Confédération de l'Équateur de Wikipédia en français (auteurs)

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