- Théorie du liage
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En linguistique, la théorie du liage peut désigner n'importe laquelle des membres du grand groupe de théories ayant pour objet la distribution des éléments pronominaux et anaphoriques. L'idée selon laquelle il devrait y avoir une théorie spécialisée et cohérente s'occupant de ces phénomènes particuliers est apparue dans les travaux autour des grammaires transformationnelles dans les années 1970. Ces travaux culminèrent avec la théorie (une théorise générale de la structure linguistique innée dont la version de la théorie du liage est toujours considérée comme une référence, bien qu'lle ne soit plus d'actualité. La quasi-totalité des théories syntactiques génératives (telles que HPSG et LFG) ont à présent une sous-partie s'occupant de la théorie du liage.
Sommaire
Distribution des noms d'après la théorie du liage
La syntaxe générative soutient que tous les types de noms peuvent être classifiés en utilisant la combinaison des deux aspects binaires que sont l'aspect [anaphorique] et l'aspect [pronominal]. Les caractéristiques de liage d'un nom (ou sa catégorie vide correspondante) sont déterminées par la valeur de ces caractéristiques, qui sont soit positives, soit négatives. Ainsi, un nom qui est [-anaphorique, -pronominal] est une expression référentielle R-expr, telle qu'un nom commun ou un nom propre. Les [-anaphorique, +pronominal] sont des pronoms (comme "il" ou "ils" en français) ; Les [+anaphorique, -pronominal] sont les réflexifs tels que "lui-même" ou "eux-mêmes".
Les conditions précises spécifiant si un certain type de nom peut ou non apparaître à un endroit donné sont données par trois principes (ou conditions) :
Le principe A indique qu'une anaphore (un réflexif) doit avoir un antécédent local (proche). Ainsi, "John washed himself" obéit à la condition A : l'antécédent de "himself", qui est "John", est proche, et tous deux réfèrent à la personne "John". En revanche, *"John asked Mary to wash himself" n'est pas acceptable, parce que le réflexif et son antécédent sont trop éloignés l'un de l'autre.
Le principe B indique qu'un pronom peut avoir un antécédent, à condition que cet antécédent ne soit pas local, (c'est-à-dire que l'antécédent doit être en quelque sorte "éloigné") ou qu'il ne le c-commande pas. Ainsi, "John asked Mary to wash him" obéit au principe B: "John" est l'antécédent de "him", et "him" est suffisamment éloigné ; en revanche, *"John washed him" où "John" serait l'antécédent de "him" n'est pas acceptable.
Le principe C indique qu'une R-expression ne peut pas avoir d'antécédent qui la c-commande. Ainsi, *"He asked Mary to wash John" où "He" serait l'antécédent de "John" n'est pas acceptable.
Liage des noms et liage des variables-opérateurs
Texte anglais à traduire :
Generative syntax distinguishes two kinds of binding. The first concerns nouns and the binding conditions discussed above: this is referred to as A-binding. The second concerns binding of another kind, a kind of logical binding known as operator-variable binding, or A'-binding.Operator-variable binding is the formal mechanism employed to explain the syntax of interrogatives (questions), topicalization, as well as relative clauses, and other related language constructions.
In essence, operator-variable binding provides a way for an individual entity (or entities) to be picked out from a set of entities. Since this is a very abstract definition, an illustration will be helpful. Look at the two examples below. The first is a statement, and the second is a question derived from the statement.
(1) Smoltz hit Rodriguez with the baseball.
(2) Whom did Smoltz hit [e] with the baseball?Notice in the question (2), whom, which corresponds to the object of the verb hit, appears at the left of the sentence, not in the position marked [e], which is where the object appears in the statement.
The position marked by [e] is linked to, (or bound by), the question word whom. Whom is the operator, denoting a set of individuals, and the [e] spot is the variable, while the range of the operator is, in essence, limited to those people whom Smoltz might have hit (with the baseball). Notice that, since (2) is a question, it would not be quite correct to say that whom and Rodriguez refer to the same thing, since it is also possible that John Smoltz hit other people (with the baseball) as well.
The names A-binding and A'-binding come from the idea of A-levels and A'-levels, which distinguish arguments (required elements, such as subjects, objects, etc.) from non-arguments, such as elements which may have been arguments, but have moved "beyond" to become something else in addition, such as a question word; also elements which are peripheral, such as certain kinds of modifiers.
Thus, in the example (1) above, Smoltz and Rodriguez are A-level elements, since they are arguments of the verb hit (hit requires both someone/something that does the hitting, and someone/something that was hit. A'-level elements are question word whom in (2), as well as with the baseball. Whom was once an argument of hit, but has moved to the left to satisfy a rule in English that (more-or-less) requires question words to move to the left. The element with the baseball is not an argument of anything, since removing it would still result in a grammatical sentence (in the sense of syntactic theory), whereas removing either Smoltz or Rodriguez would not.Liage syntactique et liage sémantique
Texte anglais à traduire :
Heim and Kratzer (1998) distinguish between syntactic and semantic binding (which are tightly connected):A node α syntactically binds a node β if
- α and β are co-indexed,
- α c-commands β,
- α is in an A-position, and
- α does not c-command any other node which is also co-indexed with β, c-commands β, and is in an A-position (p. 261).
βn semantically binds αm if the sister of βn is the largest subtree of γ in which αm is semantically free, where
- αm is a variable occurrence in a tree γ,
- βn is a variable binder occurrence in γ (p. 262)
Voir aussi
Texte anglais à traduire :
* Principles and parameters- Empty category principle
- Control
- Argument control
- Raising
- Trace
- ECM verb
- Tensed-S Condition
Références
- (en) Büring, D., Binding Theory, Cambridge; New York, Cambridge University Press, 2005, poche (ISBN 978-0-521-01222-5) (LCCN 2003065437)
- (en) Heim, I., and A. Kratzer, Semantics in Generative Grammar, Malden, MA, Blackwell, 1998, poche (ISBN 978-0-631-19713-3) (LCCN 97011089)
- (en) Hornstein, N. Nunes, J. Grohmann, K., Understanding Minimalism, Cambridge, Cambridge University Press, 2005 (ISBN 978-0-521-82496-5) (LCCN 2006295440)
- (en) Chomsky, N., Lectures on Government and Binding, Dordrecht, Foris Publications, 1981, 7e éd. (ISBN 978-3-11-014131-3) (LCCN 93005308)
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article en anglais intitulé « Binding (linguistics) » (voir la liste des auteurs)
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