- Comptoir Lyon-Alemand, Louyot et Cie
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Le Comptoir Lyon-Alemand, Louyot et Cie (CLAL) fut une importante société française spécialisée dans le traitement des métaux précieux (or, argent, platine...) et plus généralement, les métaux non ferreux.
Sommaire
Historique
Du début du XIXe à la fin des années 1920
La maison Société Veuve Lyon-Alemand et fils a été créée en 1834 sur la base du comptoir d'affinage des métaux précieux créée par M. Lyon et mademoiselle Alemand en 1800[1]. Elle devient Comptoir Lyon-Alemand (CLA) en 1871 et est transformée en société anonyme en 1880. Elle a acquit successivement des usines à Paris (rue de Charenton et rue de Lagny), à Vienne et à Villeurbane. Par la suite, elle étendra ses implantations en France et à l'étranger, avec en particulier une usine près du Caire en Égypte. Une activité secondaire du comptoir Lyon-Alemand concernera les opérations de banque et les participations industrielles à travers la Compagnie Technique et Financière (créée en janvier 1922), propriété du CLA. Cette activité sera rachetée par la Banque Nationale du Crédit (BNC) à la fin de l'année 1923.
De la fin des années 1920 à l'année 1932
En 1927, le directeur du Comptoir Lyon-Alemand, André Vincent, dont le groupe comprend alors une cinquantaine de sociétés, est nommé président de la Banque Nationale de Crédit. Les affaires se développent rapidement. Au début des années 1930, la crise mondiale fait sentir ses effets en France. Une crise de confiance s'installe suite à la défection de certains industriels dont la BNC avait cherché l'appui. De plus, la BNC a consenti d'importants prêts au Comptoir Lyon-Alemand dont elle est solidaire et une confusion s'est installée entre les comptes des deux sociétés. La situation empire en 1931 et entraine la liquidation de la BNC en avril 1932 et celle du Comptoir-Lyon-Alemand[2].
De 1932 à 1945
La dette du Comptoir Lyon-Alemand fit l'objet d'un concordat avec les créanciers le 16 juin 1932. Mais ce concordat n'ayant pu être réalisé, il sera annulé par la création, le 6 octobre 1936, de la Société nouvelle du Comptoir Lyon-Alemand qui recevra en apport tous les éléments de l'actif se rapportant à l'industrie et au commerce des métaux précieux[3]. On oubliera le mot "nouvelle" et la société reprendra son nom d'origine. Quand à la BNC, ses actifs sains seront transférés dans une nouvelle institution, la Banque Nationale pour le Commerce et l'Industrie (BNCI), ancêtre de la Banque Nationale de Paris (BNP).
De 1945 à 1965[4]
Le 1er juillet 1948, les établissements Marret-Bonnin-Lebel et Guieu dont la fondation remontait à 1910 apportent au CLA leurs activités industrielles et commerciales, leur usine de Noisy le Sec qui en dehors des métaux précieux travaillait le nickel, le cuivre et leurs alliages ainsi que le tungstène. Le CLA devient alors le Comptoir Lyon-Alemand et Marret-Bonnin-Lebel & Guieu réunis.
Le 1er janvier 1957, suite à l'apport effectué par les établissement Louyot, spécialisés dans les fabrications de métaux non ferreux, la société prend une part prépondérante sur le marché des nickel et des alliages de nickel. Elle prendra alors le nom de Comptoir Lyon-Alemand, Louyot ou CLAL.
Logo de Comptoir Lyon-Alemand, Louyot et Ciemodifier En 1960, le CLAL est une société anonyme au capital de 20.000.000 de nouveaux francs (1960) dont le siège social est situé 13 rue de Montmorency à Paris 3ème. C'était déjà l'adresse du siège au début du XXe siècle. Il est occupé par les services commerciaux et administratifs. Le CLAL possède également des succursales à Paris, Lyon, Toulouse, Marseille. Les effectifs de la société se montent à 1600 personnes dont 250 ingénieurs et techniciens qualifiés auxquels il faut ajouter environ 400 personnes dans les fonctions administratives, commerciales et les laboratoires.
Le CLAL dispose de deux usines en région parisienne et 3 usines en province :
- Usine rue de Lagny à Paris : d'une superficie de 5150m2, cette usine est spécialisée dans l'affinage des métaux précieux (or, argent, platine) et les matières de récupération (bijoux, argenterie, pièces démonétisée). Elle produit également des sels de métaux précieux utilisés pour les fabricants de surfaces sensibles et les miroiteries.
- Usine de Noisy le Sec : cette usine de 33000m2 est issue du transfert de l'usine située rue de Charenton à Paris. Elle possède de nombreux laminoirs, des presses à filer, des fonderies électriques, des métiers à tisser les métaux précieux. Elle est également équipée pour le traitement du tungstène à tous ses stades.
- Usine de Bornel (Oise) : cette usine de 46000m2 possède des fonderies et des équipements de laminage pour le travail du cuivre et du nickel, ainsi que leurs dérivés et alliages.
- Usine de Vienne (Isère) : cette usine de 12000m2 est équipée pour le traitement des cendres et des déchets ou autre résidus contenant des métaux précieux. Elle comporte des ateliers électrolytiques pour le traitement de poudres de cuivre employées dans la conception de pièces frittées. Elle prépare également des revêtements pour les moulages dentaires et industriels ainsi que le traitement des masses catalytiques au platine utilisées dans l'industrie du pétrole.
- Usine de Villeurbanne (Rhône) : cette usine d'environ 10000m2 est spécialisée dans le tréfilage de fils très fins et lames d'or, d'argent, de cuivre doré ou argenté.
De 1965 à 1995
De 1995 à 2000
Le CLAL est racheté par le groupe FIMALAC en 1990. En 1995, une joint venture est créée entre le CLAL et l'entreprise nord américaine Engelhard[5]. La partie métaux précieux semble avoir été cédée au groupe anglais Cookson en 2000 alors que CLAL MSX semble être spécialisée dans les autres métaux non ferreux.
Notes et références
- Cookson-CLAL (consulté le 5 août 2010) (fr) Cookson-CLAL, Qui sommes nous,
- La BNC et Les années de crise (consulté le 4 août 2010) (fr) 1928-1932, Banque Nationale du Crédit,
- Lien vers archive (consulté le 4 août 2010) (fr) Information des archives nationales sur le Comptoir Lyon-Alemand,
- lien vers la plaquette (consulté le 4 août 2010) (fr) Comptoir Lyon-Alemand, Louyot et Cie, 1950,
- Rapport (consulté le 5 août 2010) (fr) Rapport de stage, 2007, Elie Villain
Bibliographie
Le comptoir national d'escompte de Paris, une banque impériale (1848-1940), Revue française d'histoire d'outre-mer, ISSN 0300-9513, tome 78, n°293, 1991, pages 477-497, Société française d'histoire d'Outre-mer, Paris, FRANCE (1959-2000)
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