- Charles-Antoine Croutte
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Charles-Antoine Croutte était un horloger français qui a développé cette industrie dans la région de Dieppe, en Normandie, en fondant un centre d'apprentissage dans le village de Saint-Nicolas-d'Aliermont, où un musée lui est dédié[1].
Fils d'un horloger dieppois travaillant à Arques-la-Bataille, à quelques kilomètres de Saint-Nicolas-d'Aliermont, en 1725 au décès de son père, il déménage avec sa sœur Marie Anne pour venir s’installer à Saint-Nicolas-d'Aliermont, où il forme de nombreux artisans[2]
Dieppe, cité corsaire possède déjà une quinzaine d'horlogers vers 1694. Installés à Arques la Bataille en 1702, près de Dieppe, Charles Antoine Croutte et sa sœur Marie Anne quittent les lieux en 1725, au décès de leur père, pour venir s’installer à Saint-Nicolas-d'Aliermont Il est père de 12 enfants [3] et trouve dans ce village des fondeurs-mouleurs de cuivre et fonde un foyer, où les ouvriers viennent se former en apprentissage[4]. Des apprentis arrivent des villages, d'Ancourt, Capval, Saint Aubin le Cauf, Saint Martin Eglise, Freulleville, Grèges, Londinières, de Dieppe et des départements de l'Oise, des Ardennes, de la Somme et de Paris[5].
Saint-Nicolas-d'Aliermont dénombrait 38 chaudronniers en 1733, peu après son implantation, soit un habitant sur sept. Charles-Antoine Croutte utilise cette main d'œuvre qualifiée et bioen approvisionnée. Il la fait travailler pour confectionner des pièces utilisées dans l'horlogerie, leur assurant de nouveaux débouchés commerciaux en plus de la marine dieppoise et des ustensiles de cuisine[2].
Suite à cette implantation, le village comptait huit ateliers d’horlogerie en 1750 et vingt-sept en 1789[1].Parmi les marchands d'horloges identifiés comme ses contemporains, Charles Cauchy, Michel Cailly, Nicolas Quetteville, le marchand forain Jacques Dumouchel[5]. Honoré Pons, venu de Paris, qui apprit le métier à l'école de Cluses (Haute-Savoie), s'installa dans le village en 1808 et industrialise l'activité horlogère, à la demande du préfet de la Seine inférieure, Jacques-Fortunat Savoye de Rollin, appelé aussi "Savoye-Rollin"[6]. Le http://www.musee-horlogerie-aliermont.fr entretient et fait partager cette histoire à travers de nombreuses œuvres et archives.
Notes
- http://www.musees-haute-normandie.fr/objet.php3?lang=fr&idrub=109&id_article=2810
- La France industrielle aux XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles, par Paul Delsalle, page 104
- http://www.ciao.fr/Musee_de_l_Horlogerie_Saint_Nicolas_d_Aliermont__2226047
- http://geneasna.chez.com/patrimoine.htm
- http://www.binetdumonde.org/acces_libre/St_Nicolas.htm
- http://fr.wikisource.org/wiki/Biographie_universelle_ancienne_et_moderne_(1843)/SAVOYE_DE_ROLLIN_(Jacques-Fortunat)
Catégorie :- Industriel français du XVIIIème siècle
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