Carlos Edmundo de Ory

Carlos Edmundo de Ory, né le 27 avril 1923 à Cadix (Espagne), et mort le 11 novembre 2010^[1] à Thézy-Glimont près d'Amiens (France), est un poète, essayiste et traducteur espagnol, fils du poète moderniste Eduardo de Ory.

Éléments biographiques

C'est après avoir quitté sa ville natale de Cádiz pour Madrid en 1942 qu'il crée son œuvre la plus personnelle. C'est là, avec Eduardo Briones Chicharro et Silvano Sernesi qu'il fonde le "Postisme". Une sélection de poèmes de cette période paraît en 1945 avec le titre "Versos de pronto".

En 1951, une nouvelle étape de sa poésie avec la publication du manifeste introréaliste . Il préconisa la création d'un art manifestant la réalité intérieure de l'homme, exprimée dans un langage qui émerge de l'invention mystérieuse d'états de la conscience. En 1955, il s'installe en France. En 1968 il crée l'APO (Atelier de Poésie Ouverte à la Maison de la Culture d'Amiens). Et c'est ainsi qu'a commencé la troisième phase, dans laquelle l'œuvre poétique est conçue comme création collective. Il a également écrit plusieurs livres de nouvelles en prose, réunies en 2001 sous le nom "Contes sans fées"("Cuentos sin hadas") et la nouvelle "Mephiboseph en Onou".

Comme il l'a dit après la publication de son anthologie "Música de lobo" (2003), son travail a deux thèmes principaux:

"La seule chose qui me fascine, c'est l'amour et la douleur. En tant qu'homme, je dois dire que tout se résume à ceci, à l'amour des êtres humains, à la nature, la musique, la poésie; et dans la douleur de la vision révélée par les vers d'Alfonsina Storni: " Foule de couleur / millions de circoncis / maisons de cinquante étages / et la douleur, la douleur, la douleur …". Parce que les années passent et quand on arrive à mon âge, on porte le grand poids d'un abécédaire de plus en plus vaste de morts très chers."

Notez que Ory a attribué par erreur la citation à Alfonsina Storni. C'est en fait un poème de Ruben Dario reflétant leurs impressions de la ville de New York, où l'on pouvait lire: "Maisons de cinquante étages, la couleur de la servitude, des millions de circoncis, des machines, des journaux, des publicités et de la douleur, la douleur, la douleur!"

En 2006 il a reçu le titre honorifique de "Fils préféré de l'Andalousie», décerné par le gouvernement d'Andalousie. Le 6 novembre 2007 il a laissé un message dans un coffre de la Caisse des Lettres de l'Institut Cervantes à Madrid qui ne sera ouvert qu'en 2022.

Il meurt le 11 novembre 2010 à l'âge de 87ans.

Œuvres (en espagnol)

• Música de Lobo 2003
• Los sonetos 1963
• Esa joya absoluta que es Poesía 1945-1969
• Técnica y llanto
• Lee sin temor
• Aerolitos
• La flauta prohibida
• Metanoia
• Energeia
• Soneto vivo
• Melos melancolía

Œuvres traduites

• Son poème le plus célèbre, écrit en 1969:

"Si canto soy un cantueso. Si leo soy un león. Si amo soy un amasijo. Si emano soy una mano. Si río soy un río de risa. Si lucho soy un serrucho. Si fumo me fumo hasta el humo. Si me hundo me Carlos Edmundo."

"Si je chante je suis un cantueso. Si je lis je suis un lion. Si j'aime je suis un pétrissage. Si j'émane je suis une main. Si je ris je suis une rivière de rire. Si je lutte je suis une scie. Si je fume, je me consume jusqu'à la fumée. Si je me noie je me Carlos Edmundo."

• Poésie espagnole contemporaine : Tome 2, édition bilingue français-espagnol ^[2]

• Federico Garcia Lorca par Carlos Edmundo de Ory, Editions Universitaires^[3]

Mise en musique

Poèmes de Carlos Edmundo de Ory chantés par Luis Eduardo Aute et Fernando Polavieja: "El desenterrador de vivos"^[4]

Fondation Ory à Cadix

L'ensemble de l'œuvre de Carlos Edmundo de Ory ainsi que la totalité de sa bibliothèque, de ses manuscrits et objets d'art constituant son legs à sa ville natale sera conservée à la Fondation Ory à Cadix (Espagne)^[5].

Liens externes

• Poèmes et chronologie
• Biographie, textes et liens sur le poète : escritores.org
• Informations et poèmes de Carlos Edmundo de Ory
• Poèmes et création poétique
• Blog Poésie

Notes et références

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