Carl Reiz

Carl Ernst Reiz est un philosophe et sociologue allemand, né le 1^er août 1879 à Stuttgart et décédé le 10 décembre 1948 à Bruxelles.

Fils unique issu d'une famille juive du nord de Stuttgart, d'un père (Edmund Reiz) industriel dans le textile et d'une mère (Trudie Reiz) femme au foyer, Carl Reiz fait ses études à l'Université Philosophico-historique de Stuttgart (1898 à 1902) avec pour spécialité l'étude de la Société Industrielle Allemande, en pleine essort au XIX^e siècle, et des comportements des individus dans cette Société.

Il ira ensuite terminer son doctorat de sciences sociales en Suisse à la Faculté de Bern jusqu'en 1905, avant de retourner s'établir en Allemagne à Dresde pour continuer son étude de la société Germanique.

Apports théoriques

Carl Reiz fût un enfant précoce, puisqu'à l'âge de 14 ans seulement, ses aptitudes intellectuelles et sa capacité de raisonnement lui permettent de surclasser ses camarades et provoquer l'admiration de ses professeurs. Il s'illustrera par ailleurs à l'âge de 17 ans en obtenant le prix jury d'excellence "Steinhart" récompensant son brillant exposé sur la philosophie Socratique.
Bien qu'ayant eu pour discipline originelle la Philosophie, Reiz s'est peu à peu tourné vers la Sociologie traditionnelle, avec pour modèles Max Weber, Emmanuel Kant ou encore Alexis de Tocqueville, à qui il reprendra largement la théorie sur la liberté des individus et sur la nécessité d'avoir une égalité objective à travers la société jusque dans les sphères politiques.
En effet dans son ouvrage "Désir et Société", Reiz met en relief les notions de Désirs (ambition, aspirations et choix de l'individu) et structure sociale représenté par la société dans son ensemble. De cet ouvrage ressortira surtout la nécessité de tenir compte et laisser libre court aux désirs des individus au nom de la liberté et la bonne marche de l'entité sociétale, et Carl Reiz ira même jusqu'à prétendre "Qu'une Société qui ne prend pas en compte les Désirs individuelles des individus qui l'a compose, est une Société qui court à sa perte", et soutiendra le fait que cette nécessité doit constituer une "jouissance de chaque instant" afin d'assister à une auto-régulation de la part des individus.
Par ailleurs de ses ouvrages sociologiques, un en particulier mérite d'être saluer: "Analyses sociologique et Endoctrinement: enjeux et contraintes", dans lequel il dépeint les différentes doctrines sociologiques de l'époque et la nécessité d'évolution de ces théories pour un meilleure compréhension des faits et phénomènes sociaux. Il compare même la discipline sociologique et les évolutions des manières de l'appréhender, comme l'un des enjeux majeurs des Sciences sociales et humaines: les sociologues, par leur regard à la fois extérieur et intérieur permettent une remise en question régulière des comportements et des schémes qui régissent la vie en société, et si les auteurs sociaux venaient à disparaître, l'absence de remise en cause anéantirait l'idée d'un société évolutionniste.

La citation suivante résume bien sa théorie: "L'efficience d'une Société sociale donnée se mesure par sa propension à faire évoluer ses processus d'auto-analyses, et par là la nécessité de réfuter au cours du cours certaines théories devenues obsolètes".

Vie personnelle

Carl Reiz s'est souvent défendu de sa polygamie supposée, mais le nombre de maîtresses et d'épouses qu'on lui prête, laisse à penser que l'exploration des émotions sentimentales faisaient partie de ses objets d'analyse au quotidien.

Sa dernière épouse officielle en date, Riita Thomasson, d'origine Finlandaise et rencontrée lors d'un voyage aux Pays-bas en 1935, le quittera d'ailleurs en 1938 du fait de ses nombreux adultères.

Du fait de ses origines juives et de la guerre qui fait rage, il sera contraint de s'exiler à Bruxelles jusqu'à sa mort le 10 décembre 1948, seul et sans n'avoir jamais eu de descendants.

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