- Bourse de Vancouver
-
La Bourse de Vancouver
Créée en 1907, elle finança les projets de développement de la Colombie-Britannique et de l'Alberta, surtout les plus spéculatifs. Les entreprises de taille moyenne ou même très modestes peuvent ainsi se présenter soit à la bourse de l'Alberta (ASE), soit à la bourse de Vancouver (VSE) pour lever un montant minimum d'environ un million de dollars[1]. Beaucoup de courtiers sont cependant réticents à investir dans des sociétés d'aussi petite taille[2].
En 1983, sur fond de flambée des cours de l'or, d'allègement des normes environnementales par le président américain Ronald Reagan et d'anticipation de réformes identiques par le futur premier ministre canadien Brian Mulroney, la Bourse de Vancouver battit des records en termes de volume d'actions négociées[3].
La Securities and Exchange Commission des États-Unis, exige des sociétés minières qui y sont cotées qu’elles distinguent formellement dans leurs communications corporate, les « ressources » des « réserves » qu’elles déclarent posséder. La Bourse de Toronto n’a pas cette loyauté à l’égard des investisseurs. Les « ressources » relèvent d’une estimation approximative du minerai contenu, alors que les « réserves » attestent du minerai réellement exploitable sans déficit. Les ressources sont évaluées à partir des estimations des géologues travaillant pour l’entreprise alors que les réserves sont prouvées, en externe.
A la Bourse de Vancouver, le principe est de laisser le marché évaluer lui-même, même de façon approximative, la probabilité de réussite d'un gisement minier encore en phase de prospection, approche qui exige un gros effort de transparence dans l'information des sociétés. Les investisseurs sont en principe avertis du caractère spéculatif et du fait qu'ils peuvent tout perdre.
Des milliers des sociétés sont cotées à la bourse de Vancouver et certaines sont restées dans les annales de l’histoire comme celle du canadien Irving Kott qui s’achetait à lui-même, via ses sociétés enregistrées dans les paradis fiscaux, des titres sur une méthode détectant les restes d’or dans la boue déjà traitée. En 1997, la petite compagnie minière canadienne Bre-X, qui devait ouvrir une mine d'or à Busang, dans le centre de l'île de Bornéo, en Indonésie, déclencha un envol des cours tellement effréné que la société, qui n'avait pas encore extrait un gramme d'or fut valorisée en bourse pour près de 20 milliards de dollars[4].
Face à l'amertune et à la médiatisation de ce "scandale de la Mine d'or de Bre-X Busang", en novembre 1999, la Bourse de Vancouver et la Bourse d'Alberta se réunirent pour former le "Canadian Venture Exchange".
Notes et références
- Le financement de la croissance au Canada, par Paul Halpern ( Industry Canada )
- http://books.google.fr/books?id=HGuqZyAFb0cC&pg=PA667&dq=%22bourse+de+vancouver%22&hl=fr&ei=KMkTTLbbFsz84Aay0eD4Cw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=4&ved=0CD8Q6AEwAw#v=onepage&q=%22bourse%20de%20vancouver%22&f=false
- http://archives.radio-canada.ca/economie_affaires/marches_boursiers/clips/10868/
- Libération du 3 mars 1997 Bre-X disait avoir découvert l'eldorado à Bornéo, par Alain Gerbier, dans
Voir aussi
Articles connexes
Catégories :- Mine d'or
- Histoire de la finance
- Économie canadienne
Wikimedia Foundation. 2010.