Barbourula kalimantanensis

Barbourula kalimantanensis
Barbourula kalimantanensis
Classification selon ASW
Règne	Animalia
Embranchement	Chordata
Sous-embr.	Vertebrata
Classe	Amphibia
Sous-classe	Lissamphibia
Super-ordre	Salientia
Ordre	Anura
Famille	Bombinatoridae
Genre	Barbourula
Nom binominal
Barbourula kalimantanensis Iskandar, 1978
Statut de conservation UICN : EN B2ab(iii) : En danger
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Barbourula kalimantanensis est une espèce de crapaud aquatique de la famille des Bombinatoridae.

Distribution et Habitat

Répartition

Cette espèce est endémique de Bornéo, elle se rencontre dans le bassin de la rivière Melawi.

Elle vit dans des rivières rapides et fraîches, dans les zones reculées de la forêt pluviale tropicales ou subtropicales des basses terres du Kalimantan^[1].

Description

Barbourula kalimantanensis a été décrit pour la première fois par Djoko Iskandar, un zoologiste indonésien^[2], en 1978, depuis lors il a effectué des recherches sur l'espèce.

C'est le seul anoure connu ne disposant pas de poumons^[1]. L'animal ne respire que par la peau. La respiration cutanée est assez commune chez les batraciens, mais elle n'est jamais exclusive chez les anoures, sauf pour cette espèce.

Cet amphibien, qui ne fait pas plus de 40 mm de long, est extrêmement aquatique^[2]. « La grenouille sans poumons de Bornéo a une apparence très particulière. Elle est comme une galette, elle est presque totalement plate », a écrit le biologiste David Bickford. « De façon surprenante elle est jolie, un peu comme un bull-dog est joli. C'est une de ces créatures tellement laides qu'elles en sont mignonnes^[3] ».

La découverte de l'absence de poumons n'a été annoncée qu'en 2008 par une équipe de chercheurs^[2], après dissection de 8 animaux. Les autres organes internes (l'estomac, la rate et le foie) ont pris la place normalement dédiée aux poumons^[1].

La disparition des poumons chez cette espèce est assez récente d'un point de vue évolutif, puisque son plus proche parent Barbourula busuangensis dispose de poumons^[1]. Cette absence de poumon semble liée à l'habitat de l'animal.

L'animal est plat, afin d'offrir moins de prise au courant^[2]. « Les chercheurs supposent que la perte des poumons peut être une adaptation aux rivières rapides et froides où les grenouilles vivent. Ces eaux ont naturellement une teneur en oxygène élevée. [De plus], en se débarrassant des poumons qui se comportent comme des dispositifs de flottaison [...], les grenouilles pourraient plutôt sombrer que flotter et être emportées par l'eau^[1] ». Enfin, les animaux à sang froid ont besoin de peu d'énergie et donc de peu d'oxygène, ce qui permet de se passer de poumons^[1]. On peut noter d'ailleurs qu'une importante famille d'Urodèles, les Plethodontidae, sont également dépourvus de poumons et respirent uniquement par la peau.

L'espèce est menacée par la destruction de son habitat, ainsi que par les métaux toxiques utilisés dans l'industrie minière qui sont rejetés dans les rivières^[2].

Reproduction

En 2008, on ne sait rien du mode de reproduction de l'animal, pas même s'il passe par le stade des têtards, ce que ne font pas tous les anoures.

Publications originales

• Iskandar 1978 : A new species of Barbourula: first record of a discoglossid anuran in Borneo. Copeia, vol. 1978, n. 4, p. 564-566.

Liens externes

• Référence Amphibian Species of the World : Barbourula kalimantanensis Iskandar, 1978 (en)
• Référence Amphibiaweb : espèce Barbourula kalimantanensis (en)
• Référence Catalogue of Life : Barbourula kalimantanensis Iskandar, 1978 (en)
• Référence ITIS : Barbourula kalimantanensis Iskandar, 1978 (fr) (+ version anglaise (en))
• Référence UICN : espèce Barbourula kalimantanensis Iskandar, 1978 (en)
• Référence Tree of Life Web Project : Barbourula kalimantanensis (en)

Notes

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