- Baltaguia
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Dans le monde arabe, un baltaguia est un truand, payé par le pouvoir en place pour lutter contre l’opposition politique de toutes les manières.
Le terme peut être transcrit par baltajia comme en Algérie[1] ou avec une syllabe plus dure, baltaguiya, baltagueya[2]. Ce terme désigne d’abord les sapeurs de l’armée ottomane. Vigoureux, disciplinés et loyaux, ils étaient aussi utilisés pour des tâches de maintien de l’ordre[3]. Il prend ensuite en dialecte égyptien le sens de « voyou »[4],[3].
Il donne le terme baltaguisme[5].
Les troupes de baltaguias sont recrutées parmi les délinquants et les criminels par les régimes autoritaires du monde arabe[1],[2], mais plus généralement chez les personnes analphabètes et sans ressources, hommes ou femmes[3]. Ces différents régimes les utilisent pour renforcer les forces de polices lors de missions où la violence est requise et lorsqu’il s’agit de conserver le pouvoir : bourrage d’urnes, tabassage d’opposants, attaque de manifestants, voire contre-manifestation violente comme lors de la « bataille des chameaux » place Tahrir au Caire, lors de la révolution égyptienne de 2011[5], mais aussi intimidation de candidats de l’opposition et achats de voix[3]. Leur nombre aurait été de 500 000 en Égypte à la veille de la chute du régime de Hosni Moubarak[3]
Notes
- Baltajia et hamadjia dites-vous ? », Setif.info, publié le 29 janvier 2011, consulté le 22 juin 2011 A. Nedjar, «
- Internet : instrument de la contre-révolution égyptienne », Owni, publié le 3 février 2011, consulté le 22 juin 2011 François Hien, «
- Profession : semer la terreur », Al-Ahram Hebdo en ligne, no 875, du 15 au 21 juin 2011 Manar Attiya, «
- Baltaguiya ! », L’Opinion, publié le 20 avril 2011, consulté le 22 juin Hafid Fassi Fihri, «
- Les Baltaguia, la nouvelle arme contre la protestation en Algérie », Dernières nouvelles d'Algérie, publié le 21 mars 2011, consulté le 22 janvier 2011 Farid Alilat, «
Catégories :- Vocabulaire politique arabe
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- Protestations dans les pays arabes de 2010-2011
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