- Rétrocroisement
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En génétique, un rétrocroisement, ou croisement en retour, est le croisement d'un hybride avec l'un de ses parents ou avec un individu similaire sur le plan génétique à l'un de ses parents, de manière à obtenir un descendant ayant une identité génétique plus proche de celle du parent. On utilise ce procédé en sélection végétale (agriculture, horticulture), en sélection animale et pour la production d'organismes par invalidation génique.
Sommaire
Plantes
Avantages
- Si le parent récurrent parent est un génotype « élite », à la fin du programme de rétrocroisements on récupère un génotype « élite ».
- Comme il n'y a pas de « nouvelle » recombinaison, la combinaison « élite » n'est pas perdue.
Inconvénients
- Cela fonctionne mal pour les caractères quantitatifs.
- C'est plus restreint pour les caractères récessifs.
- En pratique, des sections du génome de parents non-récurrents sont souvent encore présentes et peuvent comporter des traits associés indésirables.
- Pour les croisements très larges, une recombinaison limitée peut maintenir des milliers de gènes « étrangers » dans le cultivar « élite ».
- De nombreux rétrocroisements sont nécessaires pour produire un nouveau cultivar, ce qui peut prendre plusieurs années.
Rétrocroisements naturels
Le séneçon de York (Senecio eboracensis) est une espèce hybride issue d'un croisement naturel entre le séneçon luisant (Senecio squalidus) et le séneçon commun (Senecio vulgaris). On suppose qu'elle résulte d'un rétrocroisement d'un hybride F1 avec Senecio vulgaris[1].
Lorsqu'on croise deux lignées pures de pois, grands (TT) et nains (tt), on obtient dans la première génération-fille uniquement des pois hétérozygotes grands (Tt). Le croisement de cette première génération-fille de pois hétérozygotes grands (Tt) avec un pois de la génération parentale de lignée pure, grands (TT) ou nains (tt), est un exemple de rétro-croisement entre deux plantes. Dans ce cas, la génération-fille issue du rétrocroisement a un ratio de phénotypes de 1/1.
Animaux
Le rétrocroisement peut être employé chez les animaux pour transférer un trait désirable d'un animal de moindre valeur génétique vers un animal d'une valeur génétique préférée. Dans les expériences d'invalidation génique en particulier, dans lesquelles l'invalidation est réalisée sur des lignées de cellule souche faciles à cultiver, mais est désirée chez un animal ayant un fond génétique différent, l'animal portant le gène invalidé est croisé en retour avec un animal ayant le fond génétique désiré.
Comme le montre le schéma, chaque fois qu'une souris portant le caractère désiré (dans ce cas l'absence d'un gène (c'est-à-dire un gène invalidé), indiquée par la présence d'un marqueur de sélection positif) est croisée avec une souris d'un fond génétique constant, le pourcentage moyen du matériel génétique de la descendance qui est dérivé de ce fond génétique constant augmente. Le résultat, après un nombre suffisant de réitérations, est un animal qui possède le trait désiré dans le fond génétique désiré, avec un pourcentage de cellules souches de la lignée originelle réduit au minimum (de l'ordre de 0,01 %)[2].
Du fait de la nature de la méïose, au cours de laquelle les chromosomes dérivés de chacun des parents sont séparés et affectés à chaque gamète naissant de façon aléatoire, la proportion de matériel génétique dérivant de chaque lignée de cellules souches peut varier entre descendants d'un croisement unique mais aura une espérance mathématique. Le génotype de chacun des descendants peut être évalué pour choisir non seulement un individu qui porte le caractère génétique désiré, mais aussi la pourcentage minimum de matériel génétique de la lignée cellulaire originelle[3].
Voir aussi
Notes et références
- (en) R.J. Abbot, « A new British species, Senecio eboracensis (Asteraceae), another hybrid derivative of S. vulgaris L. and S. squalidae L », dans Watsonia, vol. 24, 2003, p. pp. 375–388 [texte intégral [PDF] (page consultée le 10 mars 2011)]
- (en) Embryonic Stem Cell. Consulté le 10 mars 2011
- (en) Frisch M, Melchinger AE, « Selection theory for marker-assisted backcrossing », dans Genetics, vol. 170, no 2, 2005, p. 909–17 [texte intégral, lien PMID, lien DOI]
Catégories :- Reproduction végétale
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