- Astéroïdes de type M
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Les astéroïdes de type M sont des astéroïdes dont la composition est partiellement connue ; ils sont modérément brillants (albédo 0,1–0,2). Certains, mais pas tous, sont faits de nickel-fer, soit pur, soit mélangé avec de petites quantités de roches. On pense qu'ils sont les morceaux du noyau métallique d'astéroïdes différenciés qui ont été fragmentés par des impacts, et sont supposés être la source des météorites ferreuses. Les astéroïdes de type M sont le troisième type d'astéroïdes le plus courant.
Il existe également des types M dont la composition est incertaine. Par exemple, (22) Calliope a une densité précisément connue qui est de loin trop faible pour un corps solide métallique ou même un agglomérat lâche métallique : un empilement lâche de fer-nickel nécessiterait une porosité d'environ 70% qui n'est pas compatible avec des considérations d'empilement. Calliope et (21) Lutèce ont des particularités dans leurs spectres qui semblent indiquer la présence de minéraux hydratés[1] et de silicates[2], des albédos radar anormalement bas incompatibles avec une surface métallique[3], ainsi que des caractéristiques plus en rapport avec celles des astéroïdes de type C. Un ensemble d'autres astéroïdes de type M ne sont pas probablement pas des corps métalliques.
Les spectres des types M sont plats à rougeâtres et habituellement dépourvus de raies larges, bien que de faibles raies d'absorption entre 0,75 µm et 0,55 µm soient parfois présentes[4].
Histoire observationnelle
(16) Psyché est le plus grand astéroïde de type M et semble bien être métallique. (21) Lutèce, probablement un corps non métallique, fut le premier astéroïde de type M à être photographié par une sonde spatiale quand la sonde Rosetta la survola le 10 juillet 2010. Un autre type M, (216) Cléopâtre, a été analysé au radar par l'observatoire d'Arecibo à Puerto Rico et a une forme d'os à chien.
Le type M était l'un des trois types de base des astéroïdes dans les anciennes classifications (les autres étant les types S et C), et était supposé indiquer un corps métallique.
Voir aussi
Références
- A.S. Rivkin et al., « The nature of M-class asteroids from 3-micron observations », dans Icarus, vol. 145, no 2, 2000, p. 351 [lien DOI]
- D.F. Lupishko et al., « UBV photometry of the M-type asteroids 16 Psyche and 22 Kalliope », dans Solar System Research, vol. 16, 1982, p. 75
- C. Magri et al., « Radar constraints on asteroid regolith compositions using 433 Eros as ground truth », dans Meteoritics & Planetary Science, vol. 36, no 12, 2001, p. 1697 [lien DOI]
- S.J. Bus et R.P. Binzel, « Phase II of the Small Main-belt Asteroid Spectroscopy Survey: A feature-based taxonomy », dans Icarus, vol. 158, no 1, 2002, p. 146 [lien DOI]
Wikimedia Foundation. 2010.