- Arènes de la rue Pergolèse à Paris
-
Arènes de la rue Pergolèse à Paris Données générales Nom officiel Arènes de la rue Pergolèse à Paris Coordonnées Pays France Région Île-de-France Département 75116 Ville Paris Organisation Données historiques et techniques Date de construction 1865 et 1889 Date d'inauguration 1889 Capacité d'accueil 22 000 places Géolocalisation sur la carte : France
modifier Les arènes de la rue Pergolèse à Paris sont un édifice construit en briques en 1889, à Paris, dont l'architecture était calquée sur celle des arènes espagnoles. Elle accueillait des corridas et d'autres spectacles .
Sommaire
Historique
En 1865, des spectacles tauromachiques existaient déjà à l'hippodrome de Paris (hippodrome de l'Alma), mais ce n'est que pour l'Exposition universelle de 1878 que l'on décida de faire une arène, édifice en bois qui pouvait contenir 14 000 spectateurs. Construite en vingt-huit jours, inaugurée le 28 juin de cette année-là, l'arène accueillit des figuras (« vedettes ») espagnoles : « El Gordito », « El Gallo ». Le 4 juillet, « Lagartijo » y tua illégalement le premier taureau. Mais cette fiesta brava parisienne n'eut pas de suite et les arènes disparurent dès le mois de septembre[1].
En 1888, une société composée d'éleveurs espagnols décide de financer la construction de nouvelles arène pour l'Exposition universelle de Paris de 1889[2]. Construite en briques avec une base en pierres et un toit en métal, l'arène avait la forme d'un polygone avec une piste de 56 mètres de diamètre[3]. L'arène pouvait accueillir 22 000 spectateurs, elle se flattait de n'avoir rien à envier aux arènes de Madrid.
Les photographies de l'époque montrent qu'elles étaient en effet monumentales. La construction, terminée pour l'Exposition universelle de Paris de 1889, a été financée en grande partie par des éleveurs espagnols[4]
L'inauguration eu lieu le 10 août 1889 en présence du ministre de l'intérieur Ernest Constans, avec un paseo comptant un peloton de soldats de la garde, quatre alguaziles à cheval, deux à pied[5].
Les quatre matadors au cartel de cette corrida étaient : Currito, Felipe Garcia, Àngel Pastor, et Paco Frascuelo, ainsi que deux rejoneadors portugais : Alfredo Tinoco et Luis do Rago[6],[5]
Vingt-huit corridas se déroulèrent cette année-là dans l'arène où les taureaux emboulés n'étaient ni piqués ni tués, dans les premiers spectacles. Puis le préfet autorisa que les règles de la corrida espagnole soient appliquées dès l'année suivante. En 1890, il y eut 41 corridas, puis le préfet se ravisa de nouveau et il interdit la mise à mort.
L'année suivante, il n'y eut plus que 26 spectacles, et comme les figuras[7] (matadors vedettes) refusaient de se prêter à une parodie de tauromachie, le public déserta bientôt les gradins. On essaya divers autres spectacles détournés de la corrida : charlotades, toreo comique, mais dès 1893, la société qui gérait les arènes était en faillite et l'édifice qui avait coûté une fortune fut démoli[4]
Bibliographie
- Robert Bérard (dir.), Histoire et dictionnaire de la Tauromachie, Paris, Bouquins Laffont, 2003 (ISBN 2221092465)
- Claude Popelin, Le Taureau et son combat, Paris, de Fallois, 1993 (ISBN 2877061779)
- Paul-Louis Mignon, Histoire de la corrida en France du second empire à nos jours, Paris, Julliard, 1993 (ISBN 2260000711)
Notes et références
- Bérard p.720
- Popelin, p. 17
- Mignon p.55
- Bérard p.721
- Mignon p.57
- mapage.noos.fr
- Bérard, p. 490
Voir aussi
Liens externes
Catégories :- Paris
- Arènes en France
- Ancien monument de Paris
- Patrimoine du XIXe siècle
- 16e arrondissement de Paris
Wikimedia Foundation. 2010.