- R. c. Pelletier
-
R. c. Pelletier Informations Titre complet : Thérèse Blais Pelletier c. Sa Majesté la Reine Références bibliographiques : [1999] 3 R.C.S. 863 ; 142 C.C.C. (3d) 288 Date : 13 décembre 1999 Juges Majorité par : Arbour Appui la majorité : McLachlin et Major Dissidence par : Iacobucci Appui à la dissidence : Bastarache Jugement complet texte intégral sur www.canlii.org modifier Pour les articles homonymes, voir Pelletier (homonymie).R. c. Pelletier est un jugement de la Cour suprême du Canada acquittant une propriétaire d'un bar de danseuses d'une accusation de tenue d'une maison de débauche. Le jugement n'est pas d'une grande importance en droit canadien[1],[2].
Sommaire
Les faits
Thérèse Blais Pelletier était accusée d'avoir enfreint le Code criminel en tenant une maison de débauche.
Une danseuse nue avait effectué un contact physique avec un policier de Joliette au club Chez Jean-Pierre. Le policier avait par la suite porté plainte.
Historique judiciaire
Cour supérieure
La Cour Supérieure du Québec a rejeté la plainte. Le client, majeur et conscient du lieu où il était, ne pouvant à la fois demander et (par la suite) accuser ce qu'il avait obtenu.
Notons que l'enjeu (l'amende) était une somme de l'ordre de 100 dollars. Mais il s'agissait d'un droit et d'un principe, c'est pourquoi la cause est allée plus loin.
Cour d'appel du Québec
Au nom de la morale, la Cour d'appel du Québec a cassé le jugement du tribunal de première instance en tentant d'établir les règles de la danse dans les clubs de ce genre.
Décision
La Cour suprême a acquitté Pelletier sous le motif que les actes en question n'étaient pas des actes de prostitution et ne dépassaient pas le seuil de tolérance social.
Effet de la décision
À partir du moment où le public a été informé que la Cour suprême avait donné raison au tribunal de première instance et donc tort à la Cour d'appel du Québec, le milieu des clubs de danseuses a interprété ce jugement comme donnant le droit à un club d'offrir la danse avec contact[3].
Depuis, les clubs ont transformé leur espace pour permettre de tels contacts.
Notes
- R. c. Pelletier
- Décisions citant cette décision
- Mélodie, « La décriminalisation des danses contacts au Canada : La loi sur l'indécence et l'évolution de la société », dans Travail du Sexe, 2005 [texte intégral (page consultée le 26 décembre 2009)].
Catégories :- Jugement de la Cour suprême du Canada
- Danse
Wikimedia Foundation. 2010.