Alexandre Papilian

Alexandre Papilian est un écrivain et journaliste français d'origine roumaine. Il vit en France.

Biographie

Né à Paris en 1947, dans une famille de médecins d’origine roumaine. L'année suivante ses parents rentrent en Roumanie. Le rideau de fer tombe. L’Europe est coupée en deux. Il obtient une Maîtrise en sciences économiques. Parrainé par Marin Preda, important écrivain roumain libéral de l’époque, il publie avec fracas son premier roman Dihorul

Brève carrière politique : entre 1972-1974 il est le lieder de la Jeunesse Communiste de l’Union des Ecrivains de Roumanie. Pendant cette période, il voyage dans « le camp socialiste » : à Berlin-Est, en 1973, en Corée du Nord, en 1974, à côté de Zoé Ceausescu, la fille plus ou moins rebelle du président roumain… Il prend la mesure des méfaits de la société soviéto-communiste et entre progressivement en conflit avec les autorités.

En 1976, il démissionne de son poste de journaliste à la Télévision Roumaine et se retire à la résidence d’écriture de Mogosoaïa, près de Bucarest. Il publie O searã de noiembrie, Fãpturi neînsemnate
En 1981, il publie deux volumes qui connaissent un grand succès de public. Pricini de iubire et Micelii . Il corrompe les différents étages de la censure, qui « ne remarque » pas le moment où, dans ce dernier roman, l’auteur parle de la grande grève des mineurs de la vallée de Jiu, qui a ébranlé sérieusement le pouvoir, en 1977. Le livre est arrêté juste avant l’envoi des 30.000 exemplaires vers les librairies. On fait arracher la page incriminée, et l’auteur doit écrire autre chose à la place… Pourtant, 1.500 exemplaires du premier tirage s’évanouissent dans la nature… La radio Free Europe s’empare de l’affaire. L’auteur est considéré comme incontrôlable.

En 1983, il publie, après une longue lutte avec la censure, Capricii, livre qui, précédé par la rumeur de son interdiction, connaît un grand succès de publique et de presse.
En 1984 l’auteur regagne la France – son pays natal, où il demande et reçoit l’asile politique.

Entre 1985-2010, il travaille à Radio France Internationale (RFI). En tant que chef du Service Roumain de RFI, il fonde Radio Delta, la filiale de RFI à Bucarest. Prenant appui sur cette filiale et sur Service Roumain de RFI, basé à Paris, il fonde une nouvelle structure, une radio interactive, bilingue et biculturelle franco-roumaine, portant aujourd’hui le nom de RFI Roumanie. Il publie Le Fardeau, Des mouches sous un verre, Le bien que je n’ai pas fait.
En 1996, il est nommé chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres.

Livres

• Dihorul (Le Putois), roman, Éd. Cartea Româneascã, Bucarest, 1970 (première édition) ; Éd. Universalia, Bucarest, 1999 (deuxième
• O searã de noiembrie (Un soir de novembre), nouvelles, Éd. Cartea Româneascã, Bucarest, 1976.
• Fãpturi neînsemnate (Créatures insignifiantes), histoires courtes, Éd. Cartea Româneascã, Bucarest, 1978.
• Pricini de iubire (Raisons d’amour), nouvelles, Éd. Albatros, Bucarest, 1981.
• Micelii (Mycéliums), roman, Éd. Cartea Româneascã, Bucarest, 1981.
• Capricii (Caprices), roman, Éd. Albatros, Bucarest, 1983.
• Le Fardeau, roman, Éd. Albin Michel (Grandes traductions), Paris, 1989, paru en roumain sous le titre Ex, Éd. Fundatia Culturalã, Bucarest, 1993
• Des mouches sous un verre, roman, Éd. Albin Michel (Grandes traductions), Paris, 1990, paru en allemand sous le titre Fliegen untern Glas, DIPA Verlag, Franckfurt, 1992, paru en roumain sous le titre Paharul cu muste, Éd. Gramar, Bucarest, 1997
• Le bien que je n’ai pas fait, récit, Éd. Le bruit des autres, Limoges, 2002

Bibliographie

• Dicţionarul general al literaturii române, P-R, Bucarest, Éd. Univers Enciclopedic, 2006

Alex Stefanescu "Istoria Literaturii Române Contemporane 1941 - 2000" Ed. Masina de scris, 2005

Notes et références

Site du Centre Régional du Livre du Limousin crl-limousin.org

Liens externes

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