Aimée Lallement

Aimée Lallement
Aimée-Marie Éléonore Lallement
En 1980 lors d'une réunion.
En 1980 lors d'une réunion.

Naissance 16 août 1898
Givet
Décès 11 septembre 1988
Reims
Profession institutrice
directrice d'un foyer de jeunes filles
militante S.F.I.O
présidente de :
  • la ligue des droits de l'Homme
  • Comité départementale de l'action laïque
  • Aides ménagères rémoises

créatrice de :

Aimée-Marie Éléonore Lallement, né le 16 août 1898 à Givet, décédée le 11 septembre 1988 à Reims, est une militante associative, socialiste et féministe qui fut une championne du monde dans les épreuves du 110 m et du lancer du javelot.

Sommaire

Jeunesse

Elle naît à Givet le 16 août 1898 dans une famille d'instituteurs, la guerre de 1914-1918 obligeat sa famille à quitter les Ardennes, réfugiés à Versailles elle y a poursuivit ses études et le fut elle même institutrice[1]. Elle milite très tôt pour l'égalité des femmes, s'inspirait du modèle en Finlande, Norvège et Danemark où les femmes avaient obtenu le Droit de vote des femmes à partir de 1906. Elle était aussi outrée que les Jeux olympiques n'accueillaient pas de femmes et alors qu'ils se tenaient à Paris en 1924, elle invita d'autres femmes pour organiser des Jeux olympiques parallèles ; elle s'y distingua dans au moins deux disciplines comme championne du monde des 110 m et du lancer du javelot.

Membre du parti socialiste, elle faisait partie d'un groupe de femmes qui comprenait Cécile Brunschvicg, Irène Joliot-Curie ou Suzanne Lacore, ces trois dernières furent choisi par Léon Blum pour qu'elles deviennent ministres. Suzanne Lacore était la plus proche de ses trois amies.

Deuxième Guerre mondiale

Plaque souvenir 47 rue Tellier à Reims, sur la maison des Przedborz.

Alors qu'elle habitait rue de l'Écu à Reims elle lie connaissance avec la famille Przedborz qui habitait 47 rue des Telliers. La mère de famille, Brandla née le 20 février 1903 à Brawa fut arrêtée pour sa judaïté, internée à Drancy puis déportée par le convoi 11 du 27 juillet 1942 pour Auschwitz. La tante Henriette Drajer[2], 52 ans, née Cohen et sa petite sœur Renée, née le 17 décembre 1928 à Metz furent arrêtées lors de tentative de fuite vers la Zone Libre et internées à Drancy puis déportées par le convoi 35 du 21 octobre 1942 pour Auschwitz. Le père Isaac, né le 27 août 1890 à Łask fut arrêté en son domicile pour sa judaïté, interné à Drancy puis déporté par le convoi 40 du 11 novembre 1942 pour Auschwitz. Il n'y eu point de retour pour cette famille. Pendant l'arrestation de son père, Yankel s'enfuit par les toits car il était « résolu à ne pas me laisser prendre vivant » et se réfugia chez son amie Aimée qui avait manifesté sa volonté de les aider après la première arrestation celle de leur mère Brandla.
Aimée était alors la directrice d'un foyer de jeunes filles rue de Talleyrand et eu l'idée de faire passer Yankel pour une nièce, de l'appeler Jacqueline, de lui laisser pousser les cheveux. Pour plus de sécurité elle fini par l'emmener en sa maison de campagne de Montchenot[3]. Là le jeune homme de 17 ans suit les cours de l'instituteur du village, un ami d'Aimée, militant Socialiste et membre du Mouvement de Libération-Nord. Il s'y cache jusqu'à la Libération et n'ayant pas de carte d'alimentation survit avec des produits du jardin[4] , partageait la carte d'alimentation d'Aimée. Seul survivant des 19 personnes de sa famille, Aimée fait franciser son nom par le décret du 18 février 1950 en Jacques Presbor, puis l'adopte officiellement par le jugement du 19 octobre 1956 et il prit alors le nom de Presbor-Lallement. Ayant fini ses études il devint médecin aux Houillères de Lorraine à Falck.

Les frères Ejnès firent des démarches auprès du rabbin Blum de Reims pour faire avancer un dossier de Juste parmi les nations, Aimée avait aidé d'autres familles[5] juives pendant la guerre, elle a été planter l'arbre 1760 au Mémorial de Yad Vashem[6] en 1980 et tenait à l'intimité de cette démarche.

Sur le parvis de la Synagogue de Reims une plaque avec les noms des Przedborcs et Mme Georges Simon.

Militante

Elle était une militante tant au niveau national qu'au niveau local. Elle s'impliquait dans des revendications mais aussi dans des réalisations, dans la réflexion et dans l'action. C'est ainsi qu'elle eut des responsabilités au bureau national du Parti socialiste comme responsable des femmes socialistes, dignitaire du Droit Humain une loge maçonnique mixte, mais encore s'implique dans la Société théosophique de Annie Besant. Toute cette activité pour améliorer et réfléchir sur les voies à explorer pour y parvenir.
Elle était au niveau local toute autant impliquée comme présidente des Droits de l'Homme, du Comité départemental d'action laïque et des Aides ménagères rémoises. Elle créa l'Association Familiale Laïque qu'elle anima jusqu'à sa mort, animait la section locale de la Libre-pensée. Son activisme ne s'arrêtait pas aux réalisations, elle se présentait avec Gilles Quénard, en 1971 aux élections municipales dans une liste qui présageait l'Union de la Gauche face au ministre Jean Taittinger.

Toute cette activité militante et intellectuelle ne l'avait pas détourné d'une activité sportive régulière, à la fin de sa vie elle privilégiait la natation. Habitante d'un foyer A.R.F.O elle est décédée le 11 septembre 1988 et ses cendres reposent au Cimetière de l'Est (Reims).

Notes et références

  1. sur le site de la C.R.D.P
  2. Serge Ejnès, histoire des juifs de Reims pendant la seconde guerre mondiale, page 267.
  3. lieu-dit de la commune de Villers-Allerand.
  4. Lettre de Aimée au Consul général d'Israël.
  5. un journaliste hollandais qui fut arrêté, Mme Georges Simon, Juliette Benichou, in : Serge Ejnès, histoire des juifs de Reims pendant la seconde guerre mondiale, page 81.
  6. site français des Justes parmi les nations

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Aimée Lallement de Wikipédia en français (auteurs)

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