- Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest
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La Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest ou BCEAO est un établissement public international regroupant huit pays de l'Afrique de l'Ouest membres de l'Union économique et monétaire ouest-africaine :
- Bénin
- Burkina Faso
- Côte d'Ivoire
- Guinée-Bissau (depuis le 2 mai 1997)
- Mali
- Niger
- Sénégal
- Togo
Créée en 1962 aux termes du Traité de l'Union monétaire ouest-africaine, elle est en charge, en concertation avec les banques centrales nationales des pays membres, de :
- l'émission monétaire frappe du franc CFA BCEAO (code monétaire : XOF), qui a cours légal dans les pays membres de l'UEMOA ;
- l'application de la politique monétaire commune ;
- la fixation des taux d'intérêts ;
- la gestion et du contrôle des réserves de change, et de la dette extérieure ;
- la législation bancaire et financières des États membres de l'Union ;
- l'assistance aux États membres de l'Union dans leurs relations avec les institutions financières et monétaires internationales.
Grâce à un accord monétaire avec la France, le franc CFA BCEAO a été convertible avec le franc français jusqu'en fin 1999, par un taux fixe (révisable) garanti par le dépôt par la BCEAO d'un fonds de réserve auprès du trésor français, constitué par les apports des banques centrales nationales (BCN) de chaque pays membre de l'UEMOA.
En fin 1999, l'euro ayant remplacé le franc français, l'accord monétaire avec la France a été maintenu (après accord de la BCE), mais redéfini par un taux fixe avec l'euro encore garanti (sous certaines conditions) par la Banque de France, en échange du maintien du fond de réserve.
Cependant, la BCEAO reste libre de composer des fonds de réserve supplémentaires (en métal ou en devises) avec d'autres banques centrales afin de faciliter le commerce international et disposer de réserves de change supplémentaires dans d'autres devises que l'euro, ou de mettre fin à la convertibilité du franc CFA BCEAO avec l'euro si nécessaire.
Le siège de la BCEAO est situé à Dakar (Sénégal). Son gouverneur est, depuis le 30 mai 2011, Koné Tiemoko Meyliet qui succède à l'Ivoirien Philippe-Henri Dakoury-Tabley nommé le 17 janvier 2008. Celui-ci succède à son compatriote Charles Konan Banny qui a d'abord occupé ce poste de 1990 à 1993 à titre intérimaire, suite à la démission d'Alassane Dramane Ouattara, lui-aussi Ivoirien, devenu Premier ministre, avant d'en devenir titulaire en 1994. Devenu lui-aussi Premier ministre de Côte d'Ivoire en 2005, Charles Konan Banny avait cédé la place à l'intérimaire burkinabé Justin Damo Baro. Celui-ci n'a pas été titularisé en vertu d'un accord tacite selon lequel le poste de gouverneur doit revenir au pays qui a la plus grande masse financière, donc à la Côte d'Ivoire.
Sources
- Mamadu Alpha Barry Kebaly, Demande de monnaie et optimalité de la politique monétaire de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (1960-1990), Université de Paris I, 1995 (thèse)
- Epiphane Egounlety, L'Endettement public dans les pays de la B.C.E.A.O. : endettement interne et externe, remise en cause des schémas théoriques existants, Université de Paris X, 1986 (thèse de 3e cycle)
- Bli Irigale, Les comptes d'opérations de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (B.C.E.A.O.) et de la Banque des États de l'Afrique centrale (B.E.A.C.) auprès du Trésor français depuis 1965, Université de Paris II, 1987 (mémoire de DEA)
- Gabriel Noupoyo, Les banques centrales africaines et la conduite de la politique budgétaire nationale : les exemples de la B.C.E.A.O. et de la B.E.A.C. (aspects juridiques et financiers), Université de Bordeaux IV, 2004, 696 p. (thèse)
Lien externe
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