Établissement national d'enseignement supérieur agronomique de dijon

Établissement national d'enseignement supérieur agronomique de dijon

Établissement national d'enseignement supérieur agronomique de Dijon

L’Établissement national d’enseignement supérieur agronomique de Dijon (ENESAD) est un établissement d'enseignement supérieur agricole situé à Dijon et placé sous la tutelle du ministre chargé de l’agriculture. Il assure la formation initiale et continue d'ingénieurs et participe au système national d'appui à l'enseignement technique agricole.

Sommaire

Caractéristiques

Statuts

L'ENESAD est créé sous la forme d'EPSCP[1] de type « instituts et écoles ne faisant pas partie des universités » relevant des articles L. 715-1 à L. 715-3 du code de l'éducation. L'établissement adopte ses statuts qui fixent la composition des instances de gestion, soit :

  • un conseil d'administration de 40 membres : 20 personnalités qualifiées et 20 représentants élus des personnels et des étudiants.
  • un conseil scientifique de 30 membres : 9 personnalités qualifiées, 18 représentants élus des personnels, 3 représentants élus des étudiants inscrits en 3ème cycle.
  • un conseil des études composé de 30 membres : 12 représentants élus des enseignants, 3 représentants élus des AITOS, 3 personnalités qualifiées.
  • un conseil des enseignants de 17 membres créé en application du décret statutaire des enseignants-chercheur de l'enseignement supérieur agricole et assurant les missions de gestion propres à ce corps.

D'un point de vue budgétaire et comptable, l'ENESAD ne relève pas intégralement du régime commun aux EPCSCP puisqu'elle applique l'instruction comptable M9-10 de l'enseignement agricole, ainsi que l'y autorise son décret statutaire, et non pas l'instruction M9-3.

Missions

L'ENESAD assure ses missions de formation et de recherche dans le domaine des sciences et techniques agronomiques et agroalimentaires, de l’économie et de la sociologie rurales. Il comprend en son sein l'Institut EDUTER, également implanté sur le site de Marmilhat (Puy-de-Dôme), qui assure ses missions dans le domaine des sciences et techniques de l’éducation, de la formation et de la communication.

L'école délivre le diplôme d'ingénieur[2] en formation initiale, continue et par la validation des acquis de l'expérience. Elle délivre également des masters et des licences professionnelles en habilitation conjointe avec l'université de Dijon ainsi qu'un mastère de la Conférence des grandes écoles.

L'Institut EDUTER participe à l'appui au système éducatif agricole dans les domaines de la recherche, l'ingénierie pédagogique, la formation des cadres de l'enseignement agricole public et la production et l'édition de ressources éducatives.

Quelques chiffres

L'établissement comprend :

  • 350 étudiants environ en formation d'ingénieurs, dont 70 en formation continue.
  • 194 personnels dont 50 enseignant-chercheurs et assimilés et 44 contractuels.
  • un cursus de formation d'ingénieurs habilité pour six ans par la Commission des titres d'ingénieur.
  • 5 spécialités de master dont un 3 en « sciences, technologies, santé », 1 en « économie et gestion » et 1 en « sciences humaines et sociales ».
  • 3 licences professionnelles.
  • un campus de 18,1 ha dont 48 400 m2 de surfaces bâties comprenant des résidences étudiantes et un centre hippique.

L'institut EDUTER regroupe 210 personnels dont 7 enseignant-chercheurs et 119 contractuels.

Historique

Les origines

L'histoire des établissements dijonnais prend sa source dans la loi du 2 août 1960 qui initie un nouveau développement de l'enseignement agricole, notamment sous l'aspect de la formation des personnels et du développement de la recherche en ce domaine.

Le premier de ces établissements est une École nationale d'ingénieurs des travaux agricoles, inaugurée le 29 octobre 1965 par le ministre de l'agriculture Edgard Pisani, ayant pour mission de former des ingénieurs et dont le siège est à Quétigny.

Un décret du 23 août 1966 créée ensuite, à Dijon, l'École nationale supérieure des sciences agronomiques appliquées (ENSSAA) à partir de la réorganisation d'une école qui fonctionnait à Paris auprès de l'Institut national agronomique. Elle a pour mission de former le corps des ingénieurs d'agronomie qui est le successeur de celui des ingénieurs des services agricoles. Est également intégré au sein de l'ENSSAA, l'Institut national de formation des professeurs certifiés de l'enseignement agricole qui prépare en deux ans aux épreuves théoriques du CAPLA et en une année aux épreuves pratiques de cet examen qui est l'équivalent du CAPES[3].

Également en 1966, sont créés deux autres établissements publics :

  • L'Institut national de recherches et d'applications pédagogiques (INRAP) recherche de nouvelles méthodes pédagogiques et propose toute mesure pour l'adaptation des programmes des lycées, collèges, cours professionnels agricoles et établissements assimilés. Il participe à la formation pédagogique des professeurs stagiaires et publie de la documentation.
  • L'Institut national de promotion supérieur agricole (INPSA) prépare à des diplômes d'ingénieurs par la voie de la formation continue et organise la formation professionnelle des professeurs d'éducation socioculturelle ainsi que d'autre fonctionnaires.

En juillet 1984, le Centre national d'études et de ressources en technologie avancées (CNERTA) est créé en tant que composante de l'ENSSAA.

Création de l'ENESAD en 1993

Le 17 février 1989, le ministre de l'agriculture Henri Nallet, annonce devant le conseil d'administration de l'université de Dijon, sa volonté de regrouper les établissements de Dijon et Quétigny et de constituer, en collaboration avec l'université et l'INRA, un pôle d'enseignement supérieur et de recherche à vocation internationale. Le 11 mai, les conseils d'administration des quatre établissements sont réunis en une assemblée commune. Le 15 juin, une convention cadre est signée posant les bases du nouvel établissement.

L'Établissement national d’enseignement supérieur agronomique de Dijon (ENESAD) est créé par décret[1] le 1er juillet 1993 sous la forme d'EPSCP.

En janvier 2006, la mission d'appui au système éducatif agricole s'est regroupée au sein de l'Institut EDUTER.

Au 1er janvier 2008, l'établissement a absorbé le Centre national de promotion rurale, enseignement et formation professionnelle à distance (CNPR), localisé à Marmilhat (Puy De Dôme). Cet établissement public national exerçe une mission spécifique de conduite et de promotion de Formation ouverte et à distance pour l'enseignement agricole.

Liens externes

Notes et références

  1. a  et b Décret n° 93-739 du 29 mars 1993 portant création et organisation provisoire de l'Etablissement national d'enseignement supérieur agronomique de Dijon.
  2. Habilitation de la CTI renouvelée pour 6 ans en 2004.
  3. Cette formation a été transférée à l'ENFAT en 1989.
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