Éric La Casa

Éric La Casa est un artiste sonore, vivant et travaillant à Paris. Depuis le milieu des années 90, à l'écoute de l'environnement, il interroge la perception du réel et élargit la question du musical aujourd'hui. Par son approche esthétique de la prise de son, son travail s'inscrit tout autant dans les champs de l'art sonore que de la musique. Conséquences de ses processus in situ d'écoute, il crée des formes (d'attention) qui s'insinuent dans les sites, y infusent lentement et en deviennent d'autres espaces possibles. De même que la carte stimule la lecture d'un pays, l’objet esthétique in situ renouvelle notre relation à l’espace et au paysage.

Il développe ainsi des installations et environnements sonores, en créant des dispositifs spécifiques in situ, selon des protocoles différents, qui s'élaborent au plus près du terrain. L'Improbable Horizontal (2003),en 2003, sur la question du bassin versant du lac d'Annecy, est un excellent exemple de cette forte relation au terrain. Reflected waves (2005), sur la question du centre géographique de Melbourne (Australie), Zone sensible (2007) en collaboration de Olivier Darné, sur celle du territoire des abeilles, et plus récemment, "Double exposition", en 2010, sur celle du jardin de l'atelier-musée Zadkine, "Appels à contre-courbes", en 2010 sur la biodiversité d'un parc, ou "Low Velocity Zone", en 2011, sur le manteau terrestre, sont autant de travaux qui mettent en évidence cette spécificité du son à l'écoute des dimensions locales. Il est représenté par la galerie Isabelle Gounod (Paris).

Il conçoit ainsi des pièces musicales, uniquement composées à partir de ses enregistrements de terrain, pour des éditions CD en solo : Les Pierres du seuil part 4-7 (2000), Les Oscillations (2005), AIR.ratio (2006), Dundee 2 / Zone Sensible 2 (2009) par exemple, ou en collaborations de musiciens (Jean-Luc Guionnet, Slavek Kwi, Cédric Peyronnet, Seijiro Murayama, Philip Samartzis, Akio Suzuki…) et de non-musiciens (comme Jephan de Villiers, Joël Leick, Christian Jaccard, Michaële-Andréa Schatt, René Quinon, Luke Fowler, Ken Jacobs…).

Il produit des essais radiophoniques, principalement pour France Culture, sur des questions d'écoute : le Bruit de fond (1998), vents sur écoute (2000), Auscultation - le rôle du son dans la médecine (2003), Enquête en haut-fonds (2005), ou encore AIR.ratio (2006) qui traite de la ventilation (et de ses conséquences acoustiques principalement) dans les immeubles modernes.

Entre 1996 et 2007, il collabore à la revue des musiques d'aujourd'hui, Revue & corrigée, pour laquelle il s'intéresse aux artistes sonores.

Enfin, entre 2007 et 2009, il intègre le Laboratoire Architecture / Anthropologie en tant que chercheur sur un projet de redéfinition des territoires culturels en Ile-de-France, sous l'égide des ministères de la culture et de l'équipement (PUCA).

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