Éric Corne

Éric Corne

Éric Corne est un artiste et commissaire d'expositions français. Il vit et travaille à Paris

Sommaire

Biographie

Après des études de médecine, Éric Corne étudie aux Beaux-arts d'Amiens puis à l'École régionale supérieure d'expression plastique de Tourcoing. Il étudiera ensuite à l'École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris et conclura par un DEA d'histoire de l'art à Villeneuve d'Ascq.

Artiste vivant et travaillant à Paris, Éric Corne expose régulièrement en Europe depuis le milieu des années 1990, ainsi dernièrement dans les Galeries Nosbaum et Reding et Patricia Dorfmann à Paris (solo) et à la Villa Merkel, Galerien der Stadt Esslingen am Neckar, dans l’exposition de groupe itinérante "Family Jewels". Eric Corne est aussi commissaire d’exposition. Il a été le fondateur et directeur de 2001 à 2004 du Centre d’art contemporain le Plateau à Paris. Depuis 2003 il est commissaire d’expositions pour le compte de musées et d’institutions de renommée internationale (Museu Berardo, Lisbonne ; Museu de Arte de São Paulo Assis Chateaubriand, Sao Paulo; Institut Valencià Art Modern ; …). Par ailleurs il est l’auteur de nombreux textes et catalogues ; membre de jurys et interventions universitaires ; et professeur à l’École nationale supérieure d’art de Bourges. Il obtient en 2003 qu'une place de Paris soit nommée Place Hannah Arendt.

Depuis 2007, Éric Corne travaille sur un projet de résidence à São Paulo au Brésil et sur la création d'un centre d'art à Cidade Tiradentes, quartier périphérique de São Paulo avec 15 favelas. Il est représenté par la galerie Nosbaum et Reding au Luxembourg[1], et la galerie Patricia Dorfmann à Paris[2].

Expositions

Expositions individuelles

  • 2010 Galerie Patricia Dorfmann
  • 2010 Galerie Nosbaum & Reding. Art Bruxelle,
  • 2010 Galerie Nosbaum & Reding - Art Contemporain, Luxembourg. www.nosbaumreding.lu [1]
  • 2008 : Le 9 bis, Saint-Étienne.
  • 2007 : Galerie Patricia Dorfmann, Paris.
  • 2001 : Centre national d'art et du paysage de Vassivière, commissariat Guy Tortosa.
  • 2000 : Immanence, Paris.
  • 1999 : Galerie Confluences, Lyon. Espace Lumière, Hénin-Beaumont.
  • 1997 : Galerie Alessandro Vivas, Paris.
  • 1995 : Maison d’Art Contemporain Chaillioux, Fresnes. Galerie Alessandro Vivas, Paris.

Expositions collectives

  • 2010
    • In love, we trust, Galerie Patricia Dorfmann.
  • 2009
    • De la couleur au trait, 40 ans de Figuratif, Périgueux.
    • Familly Jewels, Bongoût Gallery, commissariat Conny Becker et Damien Deroubaix,
    • Villa Merkel, Galerien der Stadt Esslingen am Neckar,
    • Artistes de la Galerie, Galerie Nicomède, Biarritz.
  • 2008 :
    • Galerie Patricia Dorfmann, Paris.
    • CENT, galerie Defrost, Paris
    • Galerie Bongoüt, Berlin.
    • Visions, Le 19, Centre d’art contemporain de Montbéliard.
    • Biennale d’art contemporain de Nîmes, Nimerix.
    • Art Paris, Galerie Patricia Dorfmann.
  • 2007
    • Galerie Serge Aboukrat, Paris.
  • 2005
    • Fiac, galerie Franck Elbaz.
  • 2004
    • Fiac, galerie Baudouin Lebon.
  • 2002
    • Le portrait s’envisage, Château de Tanlay.
    • Cinq artistes libres Centre culturel français de Turin, Galerie Infinito LTD Turin.
  • 1999
    • Devenirs, passage de Retz, Paris.
  • 1998
    • A moveable feast, carte blanche à Patrick Amine, Galerie Luc Queyrel, Paris.
    • Jeux de genres, Fonds Municipal d’Art Contemporain de la ville de Paris, Espace Electra.
  • 1997
    • Au tableau ! Maison d’Art Contemporain de Chaillioux, Fresnes.
    • Zeitschnitt Frankreich, Kunsthaus d’Innsbruck, Autriche.

Bibliographie

  • Catalogue Lost Lights, 2010, article de Yannick Haenel et Olivier Kaeppelin, édition Nosbaum et Reding
  • Lucas Hees, Eric Corne dans son élément, éditions Caedere, 2009.

Extraits de textes

Lucas Hees, Éric Corne dans son Élément, Édition Caedere, Paris (extrait) (Extraits) Ces paysages bouleversés par l’implosion des couleurs, ces indices tapis dans l’ombre et ces symboles disséminés dans l’air – tel l’oiseau sur la branche -, ces maisons à l’architecture souvent fragile sur un sol qui lui-même semble vouloir se dérober, ce que je vois lorsque je suis devant (…) les embardées de peinture d'Éric Corne, est-il le sujet ? La question peut paraître aussi incompréhensible que téméraire parce qu’elle met à mal le jeu d’accords visuels qui fonde l’ordre des choses s’agissant de la correspondance de l’identité et de la visibilité. (…) C’est par la représentation du corps humain que le récit, dans les toiles récentes d'Éric Corne, a gagné en densité, permettant une circulation de sens moins elliptique mais rendant plus complexe la lecture du tableau ; et multipliant, tel un phare balayant les côtes, les perspectives. Celles-ci ne sont pas exclusivement picturales (même si le paysage semble s’être resserré voire recentré autour de la figure humaine), elles sont aussi, selon des degrés divers : poétiques, historiques, voire métaphysiques et surtout, éminemment politiques. C’est aussi la représentation du corps humain qui a amené ce noir intense, presque sidéral, qu’il faut accepter comme n’étant ni complètement la nuit, ni complètement les ténèbres, mais peut-être ce fond de lumière inviolable de la peinture, résolvant la ligne en aura (faire toute la lumière sur, jeter la lumière sur), et dans une approche plus métaphorique, la part d’ombre que recèle l’être humain. Le noir devient un élément actif du récit comme la représentation du couteau ou du revolver. (…) - Ce tableau je l’ai fini il n’y a pas longtemps. - Et le plus petit à côté ? (Il s’agit de Lost Light 2) - Pour le moment, je ne sais pas comment le finir mais je sais que je vais le finir. - Tu veux dire qu’il est difficile pour toi de repartir après le grand format ? - Il est toujours difficile de repartir quand on a atteint ou que l’on croit avoir atteint quelque chose dans le tableau précédent. Mais je n’arrête pas de bouger dans la peinture. Je bouge sans cesse les choses. Il y a une construction si tu préfères. Je sais bien que ce sont des catastrophes mes peintures, qu’elles représentent des catastrophes. Mais il y a un ordre dans cette catastrophe… (…) La moindre des choses que l’on puisse dire de la peinture d'Éric Corne, c’est qu’elle n’affiche pas de souci esthétique. Elle ne s’affiche pas (…) Elle ne cherche pas à plaire même si le peintre prend un plaisir inouï à peindre, c’est indéniable et cela se voit. (…) Lorsqu'Éric Corne dit que sa peinture n’est pas propre, pas saine, il redéfinit en quelque sorte la notion de plaisir dans le sens d’un déchirement des habitudes. (…) Du 25 au 30 novembre 2008, Lucas Hees tient le carnet de bord de la peinture d'Éric Corne, précédant l’exposition Lost Light, où fut présentée le tableau du même nom, décisif dans l’évolution des paysages de l’artiste. Lucas Hees y traite de la représentation, de la construction, des couleurs, de l’agencement du récit, dans une langue se voulant à hauteur de l’élément avec lequel Éric Corne agit : la peinture. Éric Corne dans son élément se lit comme un journal intime, un récit entrecoupé d’extraits d’un dialogue avec l’artiste, et une préface à un livre futur. Éric Corne dans son élément a été tiré à 500 exemplaires, à l’occasion de l’exposition « Lost Light », Galerie Patricia Dorfmann, Paris décembre 2008 – janvier 2009. Broché, 31 pages, ISBN : 2-914192-17-7 Disponible aux éditions Caedere : http://pagesperso-orange.fr/21-3/

Yannick Haenel, extrait du catalogue Lost Lights, Édition Nosbaum et Reding, 2010. « La couleur, c'est l'honneur » : cette phrase, Éric Corne la prononce dans son atelier. C'est un matin de juin, à Paris. La lumière ruisselle à travers les vitres c'est un débordement de clarté. Il me montre ses toiles. Il y a des rouges, des orange, du vert, du rose. Il y a des maisons, des oiseaux, des avions, des corps criblés de coups de couteaux, un fleuve qui déchire l'espace. Une catastrophe a lieu, elle n'en finit pas d'avoir lieu. Qui est cet homme qui tient un revolver ? Quel est ce crime qui semble commis à chaque instant ? Il y a des nuages verts dans un ciel orange, un fleuve qui torsade comme un serpent dans le jardin du monde. Il y a, dans chaque tableau, l'intensité d'un massacre, ce massacre est immobile, il semble réversible. C'est vrai, Éric Corne a raison : la couleur, c'est l'honneur. Seules les couleurs résistent, les couleurs fondent, elles disent un désastre et en même temps elles fondent : autrement dit elles sont politiques. Sans rien affirmer, les couleurs proposent ici, ce matin, dans cet atelier, un jaillissement éthique. Comme si l'instant connaissait son propre désir, comme si la respiration était une victoire. Je comprends tout de suite qu'il s'agit d'une victoire. Les couleurs, c'est ce qui refuse le cadavre — la substance morte du nihilisme. C'est ce qui rend au monde sa splendeur ; c'est ce qui lui propose une splendeur possible. L'injonction des couleurs est tragique : il ne s'agit pas de rendre le monde plus beau, je ne pense pas que la peinture d'Éric Corne se satisfasse de cette pauvre injonction humaniste. Il ne s'agit pas non plus de faire beau : il s'agit d'autre chose, peut-être de cet exorcisme qui est en jeu depuis des siècles dans l'histoire de l'art, et en relance indéfiniment le geste. Alors, j'ai dit à Éric Corne la phrase de Rilke : « La beauté est le commencement de la terreur que nous sommes encore capables de supporter. » C'était comme un sésame. On a souri tous les deux, Éric Corne a mis de la musique, et m'a montré un nouveau tableau. Yannick Haenel, Traverser à la nage.

Commissariats

  • 2010
    • Commissariat, Architecture en Mouvement, Hans Walter Muller, Parc d’Ibirapuera, Sao Paulo[3].
    • Os Gemeos, Museu Berardo, Lisbonne.
  • 2009
    • Paisagens Obliquas, Musée Municipale de Faro, Portugal.
    • Un siècle de réalisme dans la peinture française, de Courbet à la figuration narrative, 1865-1965, Masp, Sao Paulo, Margs, Porto Alegre), Brésil. (Dans la cadre de l’année de la France au Brésil)
  • 2008/2009
    • Não Te Posso Ver Nem Pintado, Musée Berardo, Lisbonne. Artistes exposés : Georg Baselitz, Martial Raysse, Paula Rego, Philip Guston, Pauline Boty, Damien Deroubaix, Damien cadio, Marie-José BurkyFrancis Bacon, Anahita Bathaie, Robert Bechtle, Tom Blackwell, Jason Brooks, Lourdes Castro, Robert Cottingham, António Dacosta, Anthony Donaldson, Rainer Fetting, Eric Fishl, Philip Guston, Ann Veronica Janssens, Alain Jacquet, Giorgio Morandi, David Hockney, Jörg Immendorf, Richard Phillips, Michelangelo Pistoletto, Sigmar Polke, Pedro Quintas, Alessandro Raho, Martial Raysse, Paula Rego, James Rielly, Mark Rothko, Ida Tursic & Wilfried Mille, Julião Sarmento, Julian Schnabel, Emilio Tadini, Luc Thuymans, Angel Vergara...
    • L’intuition et la structure, de Torres Garcia à Vieira da Silva, Institut valencien d'art moderne et Musée Berardo Lisbonne.
  • 2007
    • Commissariat de l’Inauguration du Musée Berardo, Belém, Lisbonne.
    • Hors Je, Anahita Bathaie, Premier Regard, Paris.
  • 2006
    • You may find yourself in a beautiful house, Hadrien Dussoix, Athéné, Genève.
    • Voir en Peinture / Two, Galerie la Générale, Paris.
    • Envoyer /Promener, les limites du regard, Parc de la Villette, Paris.
    • Paris Belgrade, Les affinités électives, Belgrade, Serbie.
    • Les Vrais durs ne dansent pas, (exposition des diplômés de l’HEAD de Genève). Centre de l’image contemporaine, Centre de la photographie, Genève.
  • 2005
    • Peinture à perte de vue, Manoir de Colognie, Genève.
    • Designare 2 (Villa Duthoit et Duplex), Genève.
  • 2004
    • Eric Poitevin, Le Plateau (centre d'art contemporain), Paris.
    • Distances ? (exposition collective, saison polonaise/Nova Polska en France/ co-commissariat avec Wojciech Krukowski). Le Plateau (centre d'art contemporain), Paris.
    • Félicité (exposition collective des diplômés de l'École des beaux-arts de Paris, co-commissariat avec Maria de Corral). Quai Malaquais, Paris.
    • Non Lieu : Miriam Cahn, Laurent Pariente et Romain Pellas. Le Plateau (centre d'art contemporain), Paris.
    • Widziec W Malarstwie (exposition collective). Centre d’art contemporain Zamek Ujazdowski, Varsovie.
  • 2003
    • +/- 5, 10, 15, 20 (exposition collective / co-commissariat avec Bernard Goy), Le Plateau, Paris.
    • Voir en Peinture (exposition collective). Le Plateau, Paris.
    • Valérie Jouve, Jean-Luc Moulène et Florence Paradeis. Le Plateau, Paris. HAUS/RAUS/AUS (exposition personnelle de Natacha Nisic). Le Plateau, Paris.
  • 2002
    • Maquis (exposition collective).Le Plateau, Paris.
    • Premiers Mouvements- Fragiles correspondances (exposition collective / co-commissariat avec Sylvie Jouval). Le Plateau, Paris.
    • Exposition d’inauguration, centre d’art contemporain, le Plateau, Paris.

Distinctions

Notes et références

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Éric Corne de Wikipédia en français (auteurs)

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