Éphèbe (Disque-monde)

Éphèbe est un pays imaginaire du Disque-monde de l'écrivain anglais Terry Pratchett.

Cette cité toute petite mais influente se situe sur le rivage côté Bord de la Mer Circulaire, entre le Jolhimôme et Omnia. C’est le pays du bourzuki (une espèce de chien), du retsina (une espèce de diluant à peinture) et surtout des philosophes. En effet, Ephèbe produit plus de philosophes au mettre carré que n’importe où ailleurs sur le Disque. Le sport national et la trouvaille philosophique qui consiste à sortir du bain directement dans la rue en criant “Eurêka !” (qui se traduit par : « Une serviette, donnez moi une serviette. » ).

• Habitants : environ 50 000 (comprenant ville et terres cultivées environnantes).
• Système politique : tyranie (une forme de démocratie) ; l’esclavage est une tradition bien enracinée.
• Principales exportations : idées.

La ville de marbre blanc se prélasse sur son rocher surplombant le bleu de la Mer Circulaire. Des maisons d’un blanc aveuglant serpentent jusqu’au sommet qu’un mur entoure comme un bandeau. Au delà se trouve le célèbre et antique Labyrinthe qui recèle mille et une merveilles réalisables à partir de ressort cachés, de couteaux affutés comme des rasoirs et de rochers en équilibre. Le long du palais, à l'intérieur du Labyrinthe gisent les débris de la fameuse bibliothèque qui était la deuxième du Disque-Monde par son importance avant que la soldatesque omnienne ne la brûle (du moins, d’après la légende, mais on raconte que c’est le philosophe Honorbrachios qui a gratté la première allumette avant l’arrivée de la garde, partant du principe que mettre le feu à sa propre bibliothèque était plus philosophique...).

Ephèbe produit plus de philosophes au mètre carré que partout ailleurs sur le Disque. Il est impossible d’y jeter une pierre sans en atteindre un et, à cause du niveau élevé des discussions philosophiques qui font rage, les accidents sont fréquent, car il est malheureux qu’une ville dont les habitants abattent régulièrement les murs du paradoxe et enfoncent les portes de la percpicacité souffre aussi de cette logique obstinée typique du Disque-Monde. La vivacité d’esprit y gagne sûrement...

A tout philosophe qui suggère qu’une flèche ne peut pas logiquement atteindre un homme en train de courir (paradoxe de la flèche de Xénon) on laisse une petite avance, le temps que ses collègues empoignent leurs arcs.

On a appelé Ephèbe « le berceau de la démocratie », et il est vrai que la démocratie éphébienne aurait bien besoin qu’on lui change ses couches. Les Ephébiens croient que chaque homme a le droit de vote, pourvu qu’il ne soit ni pauvre, ni étranger, ni déclaré inapte pour cause de folie, de frivolité ou parce qu’il est une femme. Les électeurs (au nombre de 1300) vont voter tous les cinq ans afin d’élire le tyran, lequel est plus ou moins le dirigeant suprême pendant la durée de son mandat. Pour se présenter au poste, le candidat doit prouver sans le moindre doute qu’il est honnête, intelligent, raisonnable et digne de confiance. Aussitôt après son élection, bien entendu, tout le monde reconnaît en lui un fou criminel.

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