- Émile Salkin
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Émile Salkin (né en 1900 à Saint-Gilles en Belgique et décédé en 1977 à Cotignac en France) est un peintre belge, dessinateur, graveur et auteur de cartons de tapisseries.
Biographie
Fils de l'artiste peintre Belge bien connue Maria Lambiotte et d'un magistrat, il vécut ses premières années à l'abbaye de Cortenbergh où il côtoya le fils d'un ami de son père, également magistrat, Paul Delvaux, avec lequel il restera ami durant toute sa vie. Il collaborera avec celui-ci à plusieurs grandes œuvres murales. Il influencera beaucoup Delvaux (et non l'inverse) et c'est notamment lui qui l'entrainera à dessiner et peindre comme lui des squelettes.
Il dessine beaucoup dès son plus jeune âge et obtiendra notamment à l'âge de 10 ans un prix dans un grand concours à Paris, devant des centaines d'autres dessinateurs bien plus âgés que lui.
Après avoir travaillé sous la tutelle de Ferdinand Schirren, il part à Paris en 1921 étudier auprès de C. Rossi et B. Naudin.
Il aura une importante carrière comme enseignant aux académies d'Anderlecht (dont il devint également directeur), de Namur et de Tournai, ainsi qu'à La Cambre (ENSAV).
La première période (1928-1945) de son œuvre est celle du fauvisme figuratif, suivie d'une tendance au surréalisme.
De 1947 à 1955, la période espagnole voit les thèmes des taureaux, corridas et figures féminines traitées dans des tons très vifs.
Vient alors la période des Circulations, de 1956 à 1960, autour du thème du trafic automobile.
La période de 1961 à 1965 est une période dite « non objective », période abstraite donc, tendant à l'expressionnisme.
En 1965, lors de sa pension en tant que professeur, il quitte Bruxelles pour partir s'installer dans le sud de la France, dans le Var, à Cotignac, où il se fait construire une villa avec un vaste atelier dans lequel il continuera son œuvre jusqu'à sa mort en 1977.
Le retour au figuratif aura lieu en 1966 : son ami Marcel Broodthaers, qui avait fort apprécié ses Circulations délaissées pour l'abstraction, lui conseille d'y revenir, et il axera alors de nouveau ses réalisations autour du trafic automobile et plus précisément autour des camions ; « période des camions ».
Il introduit des humains ainsi que divers animaux dans ses Circulations.
Il dépeint aussi, surtout dans ses dessins, la jeunesse de la fin des années 1960 : mai 68, les hippies sur les plages de Saint-Tropez..
Dans les dernières années de sa vie, il réalisera une grande œuvre de 14 mètres de long : Le tango de l'antigenèse, folle farandole de femmes nues dansant avec des squelettes, son « chef-d'œuvre » absolu.
Il est considéré comme un grand précurseur (sinon « le » précurseur) du pop art[réf. nécessaire], ayant réalisé des œuvres à tendance pop art avec ses Circulations dès 1956. Pierre Restany, grand expert et critique d'art international, pape du Nouveau Réalisme, l'a considéré comme tel[réf. nécessaire].
Durant les dernières décennies, on a pu voir son influence certaine dans les publicités présentant des personnages et animaux au milieu de la circulation.
Il a réalisé plusieurs fresques, dont une pour la chapelle d'Estaimbourg en 1954.
Plusieurs grandes expositions lui ont été récemment consacrées dont surtout une grande rétrospective en 2002 au musée PMMK d'Ostende.
Ses œuvres figurent dans les collections de l'État belge et de la Communauté française de Belgique, dans plusieurs grandes collections tant en Belgique qu'à l'étranger, ainsi que dans plusieurs musées ; Musées royaux des beaux-arts de Bruxelles, musée PMMK d'Ostende, musée d'art wallon à Liège, musée de Tournai, Cabinet des Estampes de Bruxelles, prestigieuses collections privées au Luxembourg.
Catégories :- Peintre belge
- Naissance en 1900
- Naissance à Saint-Gilles (Bruxelles)
- Décès en 1977
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