- Électrorétinographe
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Électrorétinogramme
L'électrorétinogramme (ERG) est un examen électrophysiologique. Il est réalisé dans des Services spécialisés de Neurophysiologie Clinique ou en ophtalmologie et permet de diagnostiquer certaines anomalies de la rétine. Il est réalisé grace à un électrorétinographe lors d'une électrorétinographie.
Sommaire
Principe
L’électrorétinographie analyse la réponse électrique de la rétine à une stimulation lumineuse.
Il permet de distinguer, au moyen de lumières d'intensités et de couleurs différentes, l'activité des cônes, sensibles aux fortes intensités et à la couleur(système photopique), de celle des bâtonnets, sensibles aux faibles intensités (système scotopique).Déroulement de l'examen
L'enregistrement de l'ERG est réalisé sur un œil dont les pupilles sont dilatées, ce qui permet d'obtenir l'éclairage uniforme de la rétine.
La mesure se fait via des électrodes actives. 2 types peuvent être utilisés :
- des verres de contact à usage unique (coques en PMMA (poly méthacrylate de méthyle) adaptées à la taille de l’œil) enduites d’un gel ophtalmologique anesthésiant,
- ou des électrodes cutanées collées sur la peau au niveau du canthus interne (coin de l’œil où les paupières se rejoignent) ou de la paupière inférieure. Ce type d’électrodes est utilisé chez les personnes capables de garder les yeux ouverts pendant la stimulation lumineuse.
Le patient est alors placé dans une semi-obscurité. Les yeux sont ensuite stimulés par des éclairs lumineux blancs, bleus, puis rouges. Les variations de lumière peuvent également se faire au niveau de la fréquence des ondes lumineuses émises. Selon le diagnostic souhaité, l’opération peut être renouvelée après une période d’adaptation à l’obscurité totale.
La source de lumière peut être :- soit une lampe Flash à diodes électroluminescentes, utilisée le plus souvent pour les enfants,
- soit une coupole, qui permet d’illuminer totalement la rétine.
L’examen dure en moyenne 30 à 45 min, sauf si une deuxième mesure est nécessaire. Dans ce dernier cas la durée est doublée.
Résultats
Un tracé est obtenu, l'électrorétinogramme (E.R.G.). Ce tracé permet d’analyser les réponses scotopiques et photopiques. Sont notamment étudiés : le temps de réaction et les valeurs électriques extrêmes.
Pathologies diagnostiquées
Cet examen sert à diagnostiquer des rétinopathies, c’est-à-dire des affections qui touchent la rétine. Il est utilisé lorsqu’on observe un problème visuel (cécité, nystagmus, etc.) qui ne peut être expliqué par un simple examen ophtalmologique clinique, ou encore lorsque le problème visuel ne correspond pas à l’anomalie visible en fond d’œil.
Voici une liste des principales pathologies pouvant être diagnostiquées :
- Rétinite pigmentaire
- Amaurose congénitale de Leber
- Choroïdérémie
- Syndrome de Goldman-Favre
- Rétinoschisis juvénile lié à l'X
- Achromatopsie
- ...
Qualité de l'examen
Pour détecter une rétinopathie à son stade préclinique, l'électrorétinogramme reste souvent employé malgré la controverse sur sa sensibilité.
Il peut se trouver modifier dans certains cas. Par exemple dans le cas d’une maculopathie confirmée. En effet : les lésions sont irréversibles, stables ou susceptibles de s'aggraver après l'arrêt du traitement. Cela se traduit par des signes visuels tels que photophobie, éclairs lumineux et diminution de l'acuité visuelle. L'étude du fond d'œil révèle une pigmentation en anneau périmaculaire et l'angiographie montre une zone de destruction de l'épithélium rétinien avec fuite pigmentaire. Le champ visuel, la vision des couleurs, l'électrorétinogramme ainsi que l'électro-oculogramme sont donc perturbés.
Mais en réalité il n'existe pas d'examens complémentaires parfaitement fiables. Les tests les plus utilisés sont l'étude du fond d'œil et du champ visuel.Limites
Dans certains cas l'ERG peut être réalisé sous anesthésie générale, par exemple pour des enfants agités, ce qui représente une grosse intervention qui peut nécessiter une hospitalisation.
De plus, malgré l'usage d'un gel de protection, les verres de contact peuvent parfois occasionner une irritation passagère qui nécessite l’utilisation d'un collyre, l'application d'une pommade ou même la pose d'un pansement oculaire.
Enfin, la dilatation des pupilles, nécessaire pour l'examen, rend dangereuse la conduite d'un véhicule pendant quelques heures (vision floue surtout de près, éblouissement). Il est donc conseillé de venir en transport public ou accompagné, car il vous sera impossible de repartir en conduisant un véhicule.Références
- Les examens de dépistage des pathologies rétiniennes dès l'enfance
- Les examens électrophysiologiques
- Terminologie médicale
- Société française d’ophtalmologie
- Inserm
- Portail de la médecine
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