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Yamato Takeru
Le prince Yamato Takeru ou prince Ōsu est un héros légendaire japonais, troisième fils de l'empereur Keikō. Il est l'une des figures marquantes du Kojiki et du Nihonshoki. Ces deux livres racontent sa tragique épopée. L'un de ses fils deviendra l'empereur Chūai.
Légende
Son existence historique n'est pas avérée, mais ces deux ouvrages le situent au IIe siècle. Des détails varient cependant d'un livre à l'autre, la version du Kojiki semble plus proche de l'ancienne forme de la légende. Le prince massacre son frère aîné, et son père craignant son tempérament brutal l'envoie se battre dans la province d'Izumo (aujourd'hui la partie est de la préfecture de Shimane), alors pays de Kumaso, aujourd'hui préfecture de Kumamoto, espérant l'y voir mourir. Mais Ōsu sort vainqueur de la bataille. L'un de ceux qu'il vient de vaincre le nomme Yamato-takeru, « le brave du Japon ».
Keikō n'a cependant pas changé d'avis et l'envoie alors dans les territoires de l'est dont le peuple désobéissait à la cour impériale. Il rencontra sa tante, la princesse Yamato, plus grande prétresse d'Amaterasu dans la province d'Ise. Lorsque le père de Yamato-Takeru tente de le tuer de ses mains, la princesse lui montre de la compassion et lui donne l'épée magique Kusanagi-no-tsurugi que le frère d'Amaterasu, Susanoo, avait trouvé dans le corps du dragon Yamata-no-Orochi.
Yamato-takeru se rend alors dans les territoires de l'est, perdant sa femme Ototachibanahime en chemin dans une tempête : elle se sacrifie pour apaiser la colère du dieu de la mer. Dans les territoires de l'est, il vainc de nombreux ennemis, et selon la légende, aidé par un vieil autochtone, compose le premier renga dans la province de Kai en prenant comme thème le mont Tsukuba (aujourd'hui dans la préfecture d'Ibaraki).
Au retour, il blasphème contre un dieu local du mont Ibuki à la frontière des provinces d'Omi et de Mino. Le dieu le maudit et Yamato-Takeru tombe malade. Il meurt peu après de maladie quelque part dans la province d'Ise, âgé de 30 ans. Selon la légende, le nom de la préfecture de Mie est tiré de ses dernières paroles. À sa mort, son âme se transforma en un grand oiseau blanc et s'envola. Sa tombe à Ise est connue sous le nom de « mausolée du pluvier blanc ».
Selon Louis Frédéric, cette légende est probablement tirée d'un Fudoki et a été composée au Ve ou VIe siècle.
Références
- Louis Frédéric, Le Japon, dictionnaire et civilisation, Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 1996, 1419 p. (ISBN 2-221-06764-9) [détail des éditions]
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Catégorie : Lignée Yamato
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