- Walter Reed
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Walter Reed est un médecin militaire américain, né le 13 septembre 1851 à Belroi[1] et mort le 23 novembre 1902 à Washington.
Il est le fils d’un pasteur méthodiste, Lemuel Sutton Reed, et de Pharaba née White. Après des études primaires à Charlottesville, il fait ses études à l’université de Virginie et est diplômé en 1869. Il devient interne au Brooklyn City Hospital. En 1874, lors d’un voyage pour rendre visite à son père, il rencontre sa future femme, Emilie Lawrence, fille d’un planteur de Caroline du Nord.
Reed décide alors d’entrer à l’armée pour la sécurité qu’elle lui offre. Il devient, après des examens, premier lieutenant. Débute alors une vie de garnison. Il passe cinq ans à Fort Lowell et Fort Apache. Il est promu capitaine et est transféré à Fort McHenry (à Baltimore). Il commence alors à étudier la physiologie à l'université Johns Hopkins (1881-1882). Reed part à Fort Omaha (Nebraska) puis à Mount Vermon Barracks (Alabama). En 1890, il revient à Baltimore comme officier recruteur. Sous la direction de William Henry Welch (1850-1934), il commence à étudier la bactériologie et la pathologie. C’est une période prospère pour la médecine suite aux découvertes de Louis Pasteur (1822-1895) et Robert Koch (1843-1910). L’un des principaux introducteurs de la bactériologie aux États-Unis d'Amérique n’est autre qu’un proche de Reed, médecin militaire lui aussi, George Miller Sternberg (1838-1915).
Pour faire face à l’épidémie de fièvre jaune qui sévissait dans le sud du pays (notamment lors de la guerre contre le Mexique) et surtout sur les troupes américaines stationnées à Cuba, un groupe de chercheurs, sous la direction de W.H. Welch, s’organise. Reed et James Carroll (1854-1907) évaluent à trois cent mille cas de 1793 à 1900 et une perte de cinq cent millions de dollars. Une mission scientifique, conduite par Reed, se rend à Cuba : elle comprend J. Carroll, chargé de l’aspect bactériologique, de Jesse William Lazear (1866-1900), chargé des expériences sur les moustiques et de Aristides Agramonte (1869-1931), chargé de la pathologie. La découverte, quelques années plus tôt, du rôle d’un moustique dans la transmission du paludisme par Sir Ronald Ross (1857-1932), oriente nettement les chercheurs de cette époque.
À Cuba, les Américains rencontrent un médecin et naturaliste cubain, Carlos Finlay (1833-1915). Peu après, la rôle du moustique, Culex fasciatus, est démontré. Carroll et Lazear se sont malheureusement inoculé la maladie à cause des moustiques ; Lazear en meurt. Très vite, la paternité de la découverte du vecteur est discutée entre une tradition américaine vantant les réussites de sa médecine et de Reed en particulier (en minimisant les travaux de ses assistants comme Lazear) et une tradition cubaine qui défend les travaux de Finlay. En réalité, cette découverte est vraiment une œuvre collective où chacun contribue à sa réalisation.
Un grand établissement médical a été baptisé le Walter Reed General Hospital (Washington, D.C.) en son honneur.
Note
- Virginie, et dont l’administration dépend du comté et non d’une municipalité. Une zone non-incorporée du [[comté de Gloucester (Virginie)|]], dans l'est de la
Sources
- (en) Biographie de l’armée américaine
- François Delaporte (1989). Histoire de la fièvre jaune. Naissance de la médecine tropicale. Payot (Paris), collection Médecine et sociétés : 182 p. (ISBN 2-228-88223-2)
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